Samba Peuzzi, Dieyla, Amira Abed, Ash The Best...: Les voix du moment

mardi 5 octobre 2021 • 1270 lectures • 1 commentaires

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Samba Peuzzi, Dieyla, Amira Abed, Ash The Best...: Les voix du moment

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Leurs tubes tournent en boucle et cartonnent sur la sphère musicale sénégalaise. Ils sont jeunes, ils ont entre 18 et 25 ans pour la plupart et ont réussi à surfer sur la vague du succès en un temps record. Samba Peuzzi, Dieyla, Amira Abed, Ash The Best ou encore Jeeba se positionnent ainsi comme des artistes en devenir… 

Il souffle comme un vent de fraîcheur, sur l’industrie musicale sénégalaise… Une nouvelle vague d’artistes a, en effet, envahi cet univers très sélect ces derniers temps. Leurs tubes caracolent au sommet des chars, passent en boucle sur la bande Fm et crèvent l’écran. Sur les réseaux sociaux, leurs chansons sont les attractions du moment. Elles accompagnent en fond sonore les vidéos et autres publications des adeptes de la toile. Sur Youtube, ils explosent la barre des millions de vues. Autant dire que les Sénégalais, sont pratiquement tous tombés sous leurs charmes et leurs prouesses musicales. Leur entrée en matière sur la scène ne s’est donc pas faite sans bruit. Ce qui saute encore plus aux yeux, c’est leur jeune âge. Pour la plupart, ils ont entre 18 et 25 ans. Ces jeunes pousses talentueuses tiennent ainsi tant bien que mal, la dragée haute à leurs aînées et leur ont presque ravi la vedette. Grâce à leurs talents, à leurs timbres uniques, des styles enchanteurs, ils assurent, parviennent à enchaîner des hits et à se maintenir sur la vague du succès. Peut-on alors affirmer qu’une nouvelle génération de chanteurs est en train de prendre ses marques au Sénégal ? Dieyla, Amira Abed, Jeeba, Samba Peuzi ou encore Ash The Best, incarnent-ils la relève ?  
La musique sénégalaise, à l’image de celle du reste du monde, se réinvente. Dans le Mbalakh comme dans le Hip-Hop, ces jeunes se positionnent comme de petits phénomènes. Les chansons de Dieyla, Amira Abed, Jeeba, en passant par Samba Peuzzi et Ash The Best, sont sans aucun doute les sensations du moment. Chacun, avec un style musical qui lui est propre, a réussi à s’imposer dans le paysage musical. Au point, aujourd’hui de mener la barque. Depuis le lancement de sa carrière solo, Jeeba ne laisse personne indifférent. Pétri de talent, le jeune artiste, auteur-compositeur et inteprete, évolue sur une musique de fusion baptisée «Jolofbeats», qui associe les vibes de la Pop et de la musique africaine. Avec sa voix suave, il explore l'univers de l'Afro Pop, proposant des créations hybrides, qui mixent Mbalakh et Pop classique. Après «Deukeul» «So bayiwoul» et «Liguey», il a enchaîné avec «Happy birthday», «Diarabi», «Guy» et «Décoré». Sa dernière production, une chanson en featuring avec Iss 814 et ses 5 millions de vues sur Youtube, le place ainsi parmis les chanteurs les plus cotés du moment. 
Samba Peuzzi quant à lui, est un chanteur au style lumineux, qui déconstruit le mythe du Rap hardcore... Musique entêtante, mélodies irradiantes et chorégraphies esthétiques séduisent autant que son talent. Agé de 25 ans, le jeune talent explore l'univers de l'Afro Pop, proposant des créations hybrides, qui mixent Mbalakh et Pop classique. Son titre «Marie & Cheikh», avec plus de 7 millions de vues sur Youtube, lui permet de se faire découvrir du grand public sénégalais en 2019. A peine a-t-il effectué son entrée en matière dans le show-biz, qu’il est devenu l’une des icônes du mouvement Hip-hop. Samba a imposé sa musique et continue de marquer son empreinte. Son dernier album, vendu à 5 millions de FCfa constitué de 17 titres, signe sa confirmation. Et, depuis lors, il enchaîne avec les Hits. Son dernier clip-vidéo intitulé «Yakou Yawa», sorti il y a trois semaines, a atteint la barre de 1 million de vues sur Youtube… 
Un autre talent, Amira Abed. Même si, pour le moment, elle s’est focalisée dans le Cover (Reprise), elle est l’une des valeurs sûres de la musique sénégalaise. C’était en 2020, lorsque Amira Abed, jeune liane d’origine libano-mauritanienne, débarque tout juste sur la planète musicale, avec son premier single «Chéri coco» qui est l’œuvre d’un des plus grands musiciens sénégalais, Pape Djiby Bâ. Une chanson qui fait un carton auprès du public sénégalais avec plus de 6 millions de vues sur Youtube. Et depuis lors, l’étudiante est partie pour assurer la relève. Dotée d'une voix suave et singulière, Amira évolue sur un registre Pop avec des influences Afro. Après «Chéri Coco», elle signe un featuring avec son collègue Jahman, sur une reprise du célèbre titre «Seven Seconds». Sa dernière production «Boul ko Faté» demeure l’une des tubes du moment. 
Tout comme Amira, Dieyla fait également son petit bonhomme de chemin. Elle creuse son trou. La jeune fille est dotée d’une voix tonique et caressante, au gré de ses inspirations. Le clip de son tube «Damel», une reprise de la chanson «Linguère» de Chérifou et Job Sa Brain, a été visionnée plus de 4 millions de fois. Sa dernière production intitulée «Magui Baxx» a eu 7 millions de vue, alors qu’elle est parue il y a seulement trois mois... Asth The Best est, lui, devenu un chanteur complet. Il gagne, de jour en jour, le respect de ses pairs. L’on se rappelle que, lors de la soirée des Galsen Hip-hop Awards, il avait raflé la mise avec 3 distinctions, à savoir : Artiste de l'année, Meilleur EP (Ndlr : Millions Flows Deluxe sorti le 28 août dernier) et la Révélation de l'année. Sa voix éraillée et sa sensibilité à fleur de peau se sentent à travers ses chansons. Évoluant dans plusieurs registres musicaux comme le Rap, le Jazz ou même l’Acoustique, Ashs The Best réussit, à force d'éclectisme et de productivité, à s’imposer dans le paysage musical sénégalais. Après son featuring avec Dip, sorti il y a un an, intitulé «Ndogal», le jeune homme de 25 ans a sorti l’album «Dibeer». Un album qui confirme tout son talent…     
«La digitalisation, une bonne alternative»
Le succès de ces jeunes talents ne s’explique pas seulement par leurs potentiels. La crise sanitaire est aussi passée par là, selon l’acteur culturel Guissé Pène. D’après lui, «les chanteurs qui constituent la crème musicale, n’avaient plus d’espace d’expression à cause de la pandémie depuis deux ans, plus de concerts encore moins de spectacles. La plupart d’entre eux ne jouaient plus. De ce fait, cette jeune génération a décidé de se digitaliser. La majorité s’est mise à la musique de studio et a prèferé travailler sur des beats qui sont des musiques préfabriquées. C’est une bonne très chose», fait-il savoir. Le spécialiste en musique poursuit : «La plupart de ces jeunes posent leurs voix sur un Beat déjà composé pour eux. Donc, c’est très évident pour eux de sortir la tête de l’eau. Mais, il faut tout de même dire qu’ils ont du talent et un bon potentiel.» A l’instar de ce qui se fait dans le monde, au Sénégal, ces jeunes talents travaillent avec des Beat Markers. Alors, la digitalisation apparaît comme une alternative. «Ce n’est pas tout simplement dans un groupe ou en live qu’un musicien peut s’en sortir. Le numérique peut faire gagner beaucoup d’argent aux artistes. C’est une alternative, car non seulement, ça les révèle au monde entier, mais aussi ça leur permet également de faire des avancées dans leurs carrières», confit-il. Toujours selon Guissé Pène, ces jeunes talents doivent plus se tourner dans les concerts et les spectacles afin qu’on puisse légitimer leurs statuts d’artistes confirmés. «Il est clair que ces jeunes ont du talent. Mais, le Beat-making est facile, car ils ne font pas beaucoup d’efforts. Ainsi, la finalité serait de sortir des studios et de proposer un spectacle. Car, seul le spectacle et les concerts qui sont l’essence de la musique, permettront aux Sénégalais de connaître leurs talents.»  
«Trop top pour parler de relève»
Un avis partagé par l’artiste compositeur Baba Hamdy. Selon lui, le succès de ces jeunes talents s’est accentué à cause de la pandémie du Coronavirus. En effet, «en plein dans la pandémie, alors que la plupart des artistes sénégalais ont préféré faire une pause dans leur carrière, ces jeunes talents s’y sont mis à fond pour sortir des singles et tubes pour se faire connaître», explique-t-il. L’arrangeur renchérit : «Au moment de la sortie de leurs premiers tubes, la plupart d’entre eux, avec de très belles chansons, ont réussi à taper dans l’œil des Sénégalais qui les suivent depuis lors. En plus, ces jeunes utilisent un Beat qui est peu proche de Beat français (celle de Dadju et de Maître Gims).»  Cependant, pour Baba Hamdy, il est très tôt pour parler de relève. «La musique n’a rien à voir avec l’âge. Parler de relève est très tôt. Ces jeunes doivent encore prouver qu’ils ont du talent à revendre. La musique d’aujourd’hui ne s’arrête pas uniquement à la chanson ou à une belle voix. Il te faut un bon staff et des gens qui ont un bon carnet d’adresses afin de te dénicher des concerts et spectacles. Et ça, c’est le fort d’un bon label.» Wait and see !
AICHA GOUDIABY

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Publié par

Namory BARRY

admin

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