A la découverte de l'artiste Samba Peuzzi

vendredi 4 décembre 2020 • 6667 lectures • 2 commentaires

People 3 ans Taille

A la découverte de l'artiste Samba Peuzzi

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Il est, sans conteste, l’une des sensations du moment. Samba Tine alias Samba Peuzzi est un jeune artiste dont le tempérament et l’ingéniosité ont fini d’asseoir sa notoriété, à seulement 23 ans…

Rien ne le prédestinait à devenir cet artiste adulé et reconnu. Chanteur au style lumineux, qui déconstruit le mythe du Rap hardcore... musique entêtante, mélodies irradiantes, chorégraphies esthétiques, Samba Peuzzi montre peu d’aptitudes à suivre les règles de l’Art. Anticonformiste, son caractère séduit autant que son talent… 

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Anticonformiste

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Avide de se forger une identité propre à lui, le jeune-homme natif de Diamaguène-Diaksao a toujours été un enfant marginal, qui refusait de rentrer dans le moule. Né dans une famille aisée avec un père qui a fait fortune dans le domaine du transport, Samba Tine, de son vrai nom, prenait un malin plaisir à vadrouiller avec sa bande d’amis de classe sociale différente, plutôt que de rester dans le cocon familial. Il préférait arpentait les rues sablonneuses de la banlieue avec ses potes, mener une vie à la dure, trimer sang et eau, pour avoir de quoi se mettre sous la dent. Alors que sa concession refusait du monde à l’heure des repas. Elle servait de refuge et de resto du cœur à ses voisins, aux gosses du coin, aux démunis. Un paradoxe qui interpelle, mais qui est loin d’ébranler le bonhomme. C’est même l’essence de sa vie. «Je n’ai jamais marché comme tout le monde. J’avais une autre vision de la vie. La rue a été une école pour moi, j’y ai appris des codes, tout ce que je sais. Je ne suis pas pour l’orthodoxie. Pour beaucoup, j’étais bizarre. J’ai fait le choix de faire partie de ce monde. J’avais l’habitude de manger avec mes amis. Je dormais dans la rue à cause d’eux. J’étais bien en leur compagnie», fait-il savoir. Du coup, les tentations, il a eu à y faire face dans sa jeunesse et même à y céder. Mais sans jamais s’embarquer dans des histoires impossibles. Son éducation religieuse soutenue par l’apprentissage du Coran au «daara» du quartier l’a sauvé à maintes reprises. Enfant, Samba est inscrit à l’école comme tous les gosses de son âge. Toutefois, il n’est pas trop porté sur les études. Il s’y colle quand même et donne le minimum de ses capacités. Jusqu’en Terminale, après l’échec au Bac, il décide de ne plus étudier. Parfois, il lui arrivait tout de même de se surpasser et de finir dans le Tableau d’honneur de sa classe. 


De la danse au chant…


C’est dire que le petit garçon n’était juste pas malléable et refusait qu’on lui dicte sa conduite. Il n’en faisait qu’à sa tête. Ses tribulations vont alors l’amener à explorer le monde artistique, particulièrement la danse. Vers les années 2013-2014, le jeune homme a formé un groupe de danse avec quelques jeunes de son quartier. «Au collège, lors des jeux culturels, nous avions l’habitude de monter sur scène et d’exécuter des chorégraphies», explique-t-il. Alors qu’il fréquentait le studio de musique «Reptil» qui se situait dans son fief, il prend goût au chant. C’est Dip Doundou Guiss qui décèle en lui, un tempérament d’artiste. «Au début, je chantais tout simplement pour le fun. Mais, c’est grâce à Dip Doundou Guiss que j’ai pris conscience de mon potentiel et que j’ai réalisé que je pouvais faire carrière dans ce milieu. A partir de ce moment, je me suis donné à fond.» Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa détermination a payé. A peine a-t-il effectué son entrée en matière dans le show-biz, qu’il est devenu l’une des icones du mouvement Hip-hop. A l’image d’un Ndongo Lô ou encore d’un Youssou Ndour, Samba Peuzzi compte bien imposer sa musique et marquer son empreinte. Sa philosophie est de ne pas se fixer de limites. Pour cela, il compte non seulement sur son talent, mais aussi sur son ingéniosité. 


1 album à 5 millions


En attendant, Peuzzi, un surnom qui lui colle à la peau depuis le lycée et qu’il a fini par prendre comme nom d’artiste, est sur le point de livrer son premier opus au public. Un album de 17 titres, rien que ça ! Intitulé «Sénégal Boy», il sera disponible dans les bacs ce samedi. Mais avant, Samba a réussi un coup de Marketing, en proposant d’écouter son projet en exclusivité avant sa sortie, en échange de 5 millions de FCfa. La critique s’est vite emballée pour dire que c’était de la pure folie. Au final, c’était gagnant. Il est parvenu à vendre son album à un homme d’affaires séduit par l’audace de celui qui se définit comme une «Pop Star». «Il m’a fallu cinq longues années pour matérialiser cet album. Je peux dire qu’il résume toute ma carrière. C’est de la bonne musique. J’ai essayé de faire en sorte que tout le monde, toutes les tranches d’âge puissent s’y retrouver. J’ai investi plus de 10 millions de FCfa dans sa confection», argumente-t-il.  Il a misé sur un savant mélange de Hip-hop, de genres musicaux. Histoire de se départir des autres artistes et d’être unique. Il jure la main sur le cœur : «Le rap seulement ne peut pas nous permettre de nous démarquer, encore moins nourrir son homme.» En parlant de cœur, le jeune homme de 23 ans qui a le vent en poupe, soutient ne plus être un cœur à prendre. Pas plus qu’il ne se laisse attendrir par les jeunes filles qui lui font la cour. Sans doute charmées par ses rastas et son allure de bad boy qui contraste avec sa frêle silhouette. Les contrastes, c’est tout lui ! 


AICHA GOUDIABY

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Publié par

Namory BARRY

admin

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