Audition de Ousmane Sonko par le Juge, aujourd'hui : Mars fatidique

mercredi 3 mars 2021 • 271 lectures • 1 commentaires

Politique 3 ans Taille

Audition de Ousmane Sonko par le Juge, aujourd\'hui : Mars fatidique

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Ousmane Sonko a fini par accepter de répondre à la convocation du juge d’instruction du 8e Cabinet dans le cadre de cette affaire où il est poursuivi pour viols répétés et menaces de mort. La propriétaire du salon de massage «Sweet Beauté» est aussi convoquée à la même heure. Si le réquisitoire introductif du procureur de la République est suivi, les deux personnes convoquées ne sortiront pas libre du Cabinet du juge.

Finalement le leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko, accusé de viols répétés et de menaces de mort, va répondre à la convocation du juge d’instruction du 8e Cabinet, Mamadou Seck. Une décision prise après de nombreux conciliabules. D’abord avec les avocats de Ousmane Sonko qui ont fait face à la presse pour expliquer, qu’après concertation, ils ont conseillé à leur client de déférer à la convocation du juge d’instruction du 8e Cabinet, Mamadou Seck. Ensuite, par le «ndiguël» de son marabout, Serigne Abdou Mbacké, qui lui a aussi demandé d’aller répondre à la Justice. Et enfin Alioune Tine, acteur de la société civile, qui s’est déplacé à la Cité Keur Gorgui pour demander au président de Pastef-Les Patriotes de déférer à l’invitation du magistrat instructeur. Une chose que Ousmane Sonko a acceptée de faire. «Demain, j’irai répondre à la convocation du juge d’instruction à l’heure indiquée», a accepté Ousmane Sonko. Ainsi, le leader de Pastef-Les Patriotes ira répondra à la convocation du juge.
Au cours de l’audience de première comparution, le député Ousmane Sonko qui n’est plus protégé par son immunité parlementaire, peut ressortir du Cabinet du juge en compagnie de deux gardes pénitentiaires. En effet, le magistrat-enquêteur Mamadou Seck peut inculper Ousmane Sonko de viols et menaces de mort avant de le placer sous mandat de dépôt. Etant entendu que X qui était visé dans le réquisitoire introductif par le procureur de la République est devenu Ousmane Sonko depuis la levée de son immunité parlementaire. Et dans ce document, le maître des poursuites a requis le mandat de dépôt contre X devenu Ousmane Sonko. Si ce réquisitoire est suivi, le président de Pastef ne sortira pas libre du Cabinet du juge. L’ancien inspecteur des Impôts et domaines peut être inculpé par le juge des infractions susmentionnées et placé sous contrôle judiciaire assorti d’une mise en liberté provisoire. Seulement, le leader de Pastef étant poursuivi pour des faits criminels, et dans pareille situation, l’inculpé est placé sous mandat de dépôt.

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Annoncée devant le magistrat instructeur du 8e Cabinet hier mardi, la propriétaire du salon de massage «Sweet Beauté», Ndèye Khady Ndiaye, passera aujourd’hui devant le magistrat instructeur du 8e Cabinet à 9 heures. Tout comme Ousmane Sonko. «Ma cliente n’a jamais été convoquée pour le mardi. Son audition est fixée pour demain (aujourd’hui : Ndlr)», confirme un de ses avocats. Poursuivie pour les infractions d’incitation à la débauche et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, le procureur de la République a requis le mandat de dépôt contre elle. 
Cependant, selon des informations de L’Observateur, elle pourra échapper à un placement sous mandat de dépôt. «Vu qu’elle a accouché récemment d’un nouveau-né prématuré, elle peut bénéficier de circonstance atténuante. Le juge d’instruction peut tenir compte de son état et passer outre les sollicitations du parquet. Seulement, tout dépend du juge qui peut bien la placer sous mandat de dépôt», souffle un avocat. Ainsi Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye seront reçus par le juge d’instruction du 8e Cabinet à la même heure, à moins que l’une des auditions soit décalée ou reportée. 

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Comment se passe une audience de première comparution


«Demain (Aujourd’hui, Ndlr), ce sera l’audience de première comparution. Le document que le juge va dresser s'appelle procès-verbal interrogatoire de première comparution. Le juge va vérifier d'abord l'identité de la personne qui comparaît devant lui et lui notifie ce qu'on lui reproche dans le réquisitoire introductif du procureur de la République. Il l'avertit qu'il est libre de faire des déclarations. Puis, il lui notifie, soit son placement sous mandat de dépôt, soit son placement sous contrôle judiciaire, ou s’il le laisse en liberté provisoire. En matière criminelle, la présence de l'avocat est obligatoire. Ce qui fait que Ousmane Sonko sera assisté de ses avocats. Ensuite, le juge demande à la personne s'il reconnaît les faits, recueille sa réponse avant de lui notifier sa décision. Le mandat de dépôt doit être motivé. Comme le trouble à l'ordre public, la gravité des faits objet de la prévention…», clarifie un avocat qui a requis l’anonymat.


 
Le Palais de justice bunkerisé, les forces de l’ordre en alerte 


Dans le cadre de l’audition de Ousmane Sonko aujourd’hui par le juge d’instruction du 8e Cabinet du Tribunal de Dakar (voir par ailleurs), les forces de l’ordre ont déployé les gros moyens pour sécuriser le Palais de justice et ses alentours. La police et la gendarmerie sont en alerte maximum. «Un dispositif policier a été mis en place depuis que cette affaire Sonko-Adji Sarr a conduit à de violents affrontements dans Dakar. Le dossier étant toujours pendant devant la justice, il est évident et logique pour la police de prendre les devants dans la gestion sécuritaire des différents épisodes, dont l’audition ce mercredi de Ousmane Sonko. Il y a un dispositif de sécurité classique mis en place depuis les échauffourées du 8 février (le lendemain de la première déclaration de Sonko dans cette affaire). Ce dispositif a été réajusté et revu à la hausse le vendredi 26 février, avec la levée de l’immunité parlementaire de Sonko (par la plénière de l’Assemblée nationale). Ce même dispositif sera maintenu avec une modulation de certains centres d’intérêts. Le 26 février, c’était l’Assemblée nationale, ce mercredi, l’attraction c’est le Palais de Justice qui sera naturellement bunkerisé et les entrées très filtrées. Les axes stratégiques de Dakar qui avaient été sécurisés, seront à nouveau verrouillés», assurent nos sources policières, selon qui, des éléments d’infiltration (en civil), des unités d’élites, dont les Unités anti-émeutes, la «Dic», la «Bip», le «Gir», la «Su»…, seront de la danse.
Côté gendarmerie, le discours est le même. Toutes les positions relevant de sa compétence «seront renforcées dès les premières heures de la matinée. Des unités spécialisées dans la gestion de la sécurité publique sont mobilisées et renforcées par des unités fer de lance, dont le «Gign», la «Lgi»…
Makhaly Ndiack Ndoye, Abdoulaye Diédhiou

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Publié par

Namory BARRY

admin

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