Baisse du nombre de mort du Coronavirus : Le Pr Seydi tient-il le remède miracle ?

Après la déception constatée sur l’inefficacité du Covid-organics malgache que le Professeur Seydi a refusé d’utiliser dans ses protocoles de soins, une étude sur le Nafamostat a été mise sur pied pour les cas graves par l’infectiologue de renommée. Le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann révélait, lors du point mensuel (5 Septembre) de la lutte contre la maladie dans les locaux du ministère de la Santé, que l’étude avait démarré depuis le 14 août après validation du Comité d’éthique national de recherche en santé. Un médicament utilisé pour le traitement de la pancréatite et qui détient aussi des propriétés antivirales et anticancéreuses potentielles. «La molécule en question a une charge antivirale puissante invitro, au laboratoire», disait le Professeur Seydi. 

L’association Hydroxychloroquine, Azithromycine et Nafamostat qui est en train d’être testée, n’a-t-elle pas une incidence sur la baisse du nombre de décès ? En effet, il a été constaté que, depuis l’administration du Nafamostat en association avec l’Hydroxychloroquine et l’Azithromycine pour les cas graves, le nombre de décès a été fortement réduit. Il arrive maintenant qu’on reste deux jours, voire trois sans aucun décès. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques semaines. «Nous utilisons l’Hydroxychloroquine et l’Azithromycine pour certains patients et d’autres bénéficient de l’association Hydroxychloroquine, Azithromycine et Nafamostat. Il est utilisé également pour des cas modérés et pour les malades avec des lésions pulmonaires», confient des médecins en charge des soins des infectés du Covid-19. N’empêche, des sources médicales restent prudentes sur l’efficacité du produit : «On ne peut pas parler de degré d’efficacité du Nafamostat sans avoir fini l’étude et effectuer les analyses statistiques conformément aux règles scientifiques. Les études sont en cours et les résultats seront disponibles à la fin de l’étude. D’aucuns soutiennent que la forte canicule enregistrée depuis le mois d’octobre a également impacté sur la tendance baissière de la maladie. Mais, avancent nos sources, la qualité de la prise en charge et plus largement de la riposte qui a été précoce, a joué un rôle décisif.

Le Professeur Moussa Seydi, responsable de la prise en charge médicale des malades du Coronavirus, avait pris les devants pour utiliser le protocole (Hydroxychloroquine et Azythromycine) du Professeur Didier Raoult pour les cas prématurés. Un traitement qui a été efficace. «De manière générale, je peux vous dire que nous remarquons l’efficacité de l’hydroxychloroquine lorsqu’on l’administre à des patients qui n’ont pas atteint un certain stade de la maladie. Quand on a besoin d’une aide respiratoire, l'hydroxychloroquine n’est pas utile, car l’avancée de la maladie est trop importante. La molécule a une utilité pour empêcher les cas de s’aggraver. Dès le 19 mars, nous avons mis en place un protocole de prise en charge des patients les moins graves avec un traitement à l'hydroxychloroquine (molécule dérivée de la chloroquine, ndlr). Traitement sur lequel, pour l’instant, j’observe de bons résultats concernant la réduction de la charge virale», déclarait le Professeur Moussa Seydi dans les colonnes du Magazine français «Marianne» en avril. A l’époque, on notait un seul cas grave avant de dépasser la barre des vingt cas, avec plus de 300 morts. Face à cette situation inquiétante, les autorités étatiques durcissent les mesures barrières (couvre-feu, état d’urgence sanitaire, fermeture des restaurants, bars, mosquées, plages…)

Mamadou SECK