C3 - À l'OM, on préfère tempérer : «On joue contre Villarreal, pas Marcelino»

Il était parti sans dire au revoir, profondément choqué par une réunion devenue houleuse entre la direction de l'OM et les responsables des groupes de supporters. S'il n'y avait pas participé directement, Marcelino ne pouvait alors rester dans un club «où créer un projet est absolument impossible» selon ses propres dires. En pleine tempête, l'Espagnol décidait donc de quitter officiellement la Canebière le 20 septembre dernier, à la veille d'un match face à l'Ajax Amsterdam en Ligue Europa. Mais comme le football fait bien les choses, il va finalement la retrouver plus tôt qu'il ne le pensait. Retourné depuis sur le banc de Villarreal, Marcelino est attendu au Vélodrome jeudi soir pour le huitième de finale aller de C3. Quel sera l'accueil réservé par ses anciens supporters ? Vont-ils jouer la carte de l'indifférence ou miser sur celle de la colère ? «On ne joue pas contre Marcelino, on joue contre le club de Villarreal», a tempéré Quentin Merlin, débarqué cet hiver à l'OM et étranger à tout le tumulte de septembre, en conférence de presse. Même sentiment pour Jean-Louis Gasset, successeur... du successeur de Marcelino, Gennaro Gattuso.

«On joue contre Villarreal»
«On n'en parle jamais, a-t-il assuré. Personnellement, je n'en parle jamais. Je n'étais pas en France quand l'OM était entraîné par Marcelino. On joue contre Villarreal, on connaît le système de jeu, c'est quelqu'un de respectable, il est bien organisé, a une méthode, et on va faire le maximum pour contrecarrer tout ça». L'objectif, «prendre une option conséquente» avant le retour et viser les quarts de finale de la compétition. «Le maître mot, c'est l'intensité, l'agressivité, a ajouté Gasset. Techniquement, ils sont très forts. Ils ont des joueurs au milieu très habiles, des attaquants très efficaces. Un peu comme nous, ils se sont remis dans la bonne dynamique. À nous de faire sentir qu'on est là aussi avec des arguments, de l'expérience, des joueurs qui savent ce qu'est la Coupe d'Europe, et on a notre public qui va nous inciter à nous surpasser. On doit prendre une option conséquente dès le match aller. Pour ça, il faut jouer». Relancé sur le sujet Marcelino au micro de RMC Sport, Merlin n'a pas changé son fusil d'épaule : «Non ce n’est pas un argument parce nous ne jouons pas contre Marcelino. On joue contre Villarreal, contre le club de Villarreal (...) On sait que Marcelino en est le coach mais pour nous l’important c’est de gagner et la qualification contre Villarreal. Je ne pense pas que Marcelino, ce soit un argument de motivation». Pas certain que le Vélodrome, qui avait rapidement pris en grippe son ex-entraîneur pour diverses raisons (élimination du tour préliminaire de C1, jeu en berne...), soit du même avis.

Arthur MERLE