Condamné à la perpétuité, Cheikhouna Diop avait asséné 8 coups de couteau à Khady Sèye

mardi 24 novembre 2020 • 228 lectures • 1 commentaires

Faits-Divers 3 ans Taille

Condamné à la perpétuité, Cheikhouna Diop avait asséné 8 coups de couteau à Khady Sèye

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La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Diourbel, à l’ouverture de sa deuxième session 2020, a condamné Cheikhouna Diop à la perpétuité, en plus d’une amende de 20 millions de nos francs. Il a été reconnu coupable d’avoir asséné 8 coups de couteau à Khady Sèye.

Vêtu d’un T-shirt sportif bleu, d’un pantalon jean gris et des sandales aux pieds, Cheikhouna Diop, 31 ans, ne va plus humer l’air de la liberté, à moins qu’il bénéficie d’une remise de peine. Il a été reconnu coupable d’assassinat et condamné à la prison à perpétuité, en plus d’une amende de 20 millions de FCfa. Attrait hier lundi à la barre de la Chambre criminelle de Diourbel, ce marchand ambulant, demeurant à Touba, très confus dans ses déclarations, est loin de regretter son acte. Devant le juge Pape Mohamed Diop, Cheikhouna Diop déclare : «Je ne regrette pas mon acte parce que j’ai agi en légitime défense. C’est Khady Sèye qui m’a donné, en premier, un coup de couteau à la main gauche, c’est pour cela que j’ai répliqué en lui assénant plusieurs coups.» Accusé d’avoir prémédité son acte, l’accusé répond par le négatif et explique : «Je l’ai trouvée debout dans sa chambre avec un couteau. Elle m’a donné un coup se couteau. Après lui avoir asséné des coups de couteau, je suis resté sur place.» Selon le prévenu, ils n’ont jamais eu de problème. A la question de son conseiller sur comment aurait-il agi, si c’était sa sœur ou un parent proche, Cheikhouna Diop dira : «Si c’était ma sœur, j’allais lui faire la même chose.» Pour se laver à grande eau, Cheikhouna Diop accuse sa victime, espérant se tirer d’affaire. «Elle était amoureuse de moi et elle me l’a montré sous plusieurs facettes», déclare le prévenu. Des allégations qui ont fait mal au mari de la victime. Sur le nombre de coups de couteau reçu par la victime, l’oncle de celle-ci, Cheikh Amar Seck, précise : «J’ai assisté à la toilette mortuaire et j’ai dénombré 8 coups de couteau dont l’un était porté à la gorge.» Le conseiller de la partie civile, Me Assane Dioma Ndiaye, explique : «Elle était pourchassée jusqu’à son domicile. Sans mobile, on pensait que c’était une personne qui avait des problèmes psychiques, mais à la lumière des débats, il est conscient de ses actes.» La partie civile a réclamé à l’accusé la somme de 20 millions de nos francs.

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Pour le procureur de la République, la simplicité de cette affaire contraste d’avec la gravité des faits. Le Procureur Aly Ciré Ndiaye a requis «la récrimination criminelle à perpétuité, assortie d’une amende de 1 million de nos francs, estimant que les faits d’assassinat sont avérés». Pour la défense assurée par Me Serigne Diongue, le maître mot de son client est la légitime défense dont il ne maîtrise pas les contours. Selon la défense, les faits n’ont aucun justificatif disant qu’à la prison, on le traite même de fou et ceux qui l’accusent n’ont pas tort. L’avocat de la défense a assuré que son client a plus besoin d’une assistance psychologique et psychiatrique. Il a fini par plaider une application bienveillante de la loi.

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Les faits ont eu lieu le 02 novembre 2019, Khady Sèye, qui souffrait d’un abcès, avait été surprise et poignardée à plusieurs reprises par Cheikhouna Diop, un locataire de la maison, avant d’aller s’écrouler au seuil du portail d’une maison voisine dans laquelle elle cherchait à se réfugier. Khady Sèye, née en 1994 et mère de deux filles, dont l’une est âgée de 5 ans et l’autre 2 ans, baignait dans son sang avant de succomber à ses blessures. Sur le certificat de genre de mort établi le même jour, le médecin relevait deux plaies profondes au niveau cervical antérieur hémorragique, de multiples plaies (mammaire, bras gauche et droit) et une plaie linéaire profonde au niveau occipital qui précisait que le décès de Khady Sèye était consécutif à de multiples plaies hémorragiques par arme blanche. A l’issue des débats contradictoires, la Chambre criminelle a reconnu Cheikhouna Diop coupable du crime d’assassinat et l’a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une amende, à titre de dommages et intérêts, d’un montant de 20 millions de nos francs à payer à la partie civile.


SAËR SY

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Publié par

Namory BARRY

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