Covid-19 : Vaccin Sinopharm, une efficacité encore à prouver

mardi 23 février 2021 • 279 lectures • 1 commentaires

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Covid-19 : Vaccin Sinopharm, une efficacité encore à prouver

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Le Sénégal qui commence sa campagne de vaccination demain mardi avec le Sinopharm, devra faire confiance aux résultats obtenus par les essais cliniques pratiqués au Maroc. Seul pays parmi ceux d’Afrique qui ont opté pour le vaccin chinois où l’efficacité a été prouvée.

Après la réception, le dispatching. Les 200 000 doses de vaccins Sinopharm reçu mercredi dernier sont en cours de déploiement sur tout le territoire. D’après le docteur Marie Khémesse Ndiaye, directeur de la Santé, la distribution devrait se terminer au plus tard ce mercredi. Si on ne connaît pas encore les pourcentages alloués à chaque région, on sait en revanche que la date officielle du démarrage de la vaccination sur la population dédiée est, sauf imprévu, demain mardi. Les premiers bénéficiaires de cette campagne seront quelque 20 000 membres du personnel de Santé et les plus de 60 ans présentant des comorbidités. Viendront ensuite les personnes atteintes de maladies chroniques et les plus de 60 ans sans comorbidités. Le ministère de la Santé qui va installer un comité de suivi aujourd’hui, devra ensuite se pencher sur les tests d’efficacité du vaccin chinois. Ailleurs en Afrique où le Sinopharm est déjà utilisé, les résultats sont plus ou moins probants.

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Des courbes épidémiologiques encore en progression
Le vaccin Sinopharm de Pékin se compose de deux doses de 0,5 ml chacune. La deuxième dose est administrée entre 2 à 4 semaines après la première, minimum 28 jours selon d’autres articles. S’il est strictement interdit aux personnes allergiques à l’un de ses composants, il est conseillé, en revanche, à celles souffrant de fièvre ou de la phase aiguë du Coronavirus de reporter le traitement. Les travaux de recherche indiquent un taux d’efficacité de 79%, mais dans certains pays d’Afrique comme les Seychelles, le Zimbabwe, l’Egypte, le Maroc, la Guinée-Equatoriale, où le vaccin est déjà utilisé, les résultats tardent à se faire ressentir sur la courbe des contaminations. Les Seychelles qui ont reçu en janvier 50 000 doses, ont vacciné un quart de sa population (95 000 habitants). A cette période, l’archipel enregistrait 508 cas de Covid-19, dont 229 positifs et un cas de décès. Un mois après, les données de la contamination n’ont pas encore baissé avec près de 500 cas en plus et une létalité qui monte en flèche. Dix cas de décès contre seulement un au début de la campagne de vaccination. De même, l’Egypte qui est le pays africain le plus touché par la pandémie avec quelque 1 400 cas quotidiens, n’a pas vu son compteur de morts ralentir avec la campagne de vaccination. Après deux lots de 50 000 doses de Sinopharm reçus entre décembre et janvier, le pays continue d’enregistrer de nombreux cas de morts. Près 3 000 décès entre janvier et février qui montent le total à plus 10 000. Pour le Zimbabwe, les choses semblent se stabiliser, même si le délai est trop court. Comme le Sénégal, ce pays d’Afrique australe a reçu un premier lot de 200 000 doses de vaccins contre le Covid-19, un don du fabriquant chinois Sinopharm. La stratégie du gouvernement est de vacciner 10 millions de personnes, soit environ deux tiers de la population, pour atteindre l’immunité collective. Si les études ne sont pas encore faites, l’évolution de la pathologie montre une tendance baissière de la contamination. En une semaine, le Zimbabwe n’a enregistré officiellement que 768 nouvelles contaminations et 32 décès. Des pays africains ayant essayé le vaccin de Pékin, seul le Maroc a produit une étude clinique en trois phases. Comme le Sénégal, le Royaume chérifien a commencé cette campagne sur le personnel soignant, les forces de l’ordre et les personnes âgées ou vulnérables avec les 500 000 doses reçues en fin janvier. Les experts marocains ont noté pour les phases 1 et 2, une immunogénicité (réaction immunitaire) excellente avec un taux de séroconversion (positif à négatif) entre 97 et 100% après les deux doses. Tandis que «l’essai clinique de la phase 3 du vaccin Sinopharm a montré une efficacité globale de 86% et une bonne sécurité». Avec plus de 8 500 cas de décès, le Maroc continue d’avoir une courbe épidémiologique baissière, la contamination y régresse depuis le 18 novembre, soit une semaine après la décision du Royaume de prendre part aux essais cliniques. 
En dehors du Maroc et de l’Egypte qui ont pris part aux essais cliniques de Sinopharm, les pays d’Afrique qui utilise le vaccin chinois devront encore attendre pour connaître son efficacité réelle. Le Sénégal qui compte hier dimanche 4 984 cas et 808 décès, devrait également recevoir des doses du vaccin britannique AstraZeneca. 
AICHA FALL

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Publié par

Namory BARRY

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