Emergence d'une violence multiforme : Sénégal, l'intrigant jeu de la terreur

vendredi 26 mars 2021 • 1633 lectures • 1 commentaires

Politique 3 ans Taille

Emergence d\'une violence multiforme : Sénégal, l\'intrigant jeu de la terreur

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Après les émeutes et leur lot de catastrophes et en dépit du vent de décrispation qui souffle, le scandale politico-judiciaire qui oppose Adji Sarr à Ousmane Sonko connaît une nouvelle escalade avec à la clé des accusations de terrorisme et une violence multiforme.

Hors des juridictions, l’affaire de viols répétitifs présumés et menaces de mort de la masseuse Adji Sarr contre Ousmane Sonko se joue d’abord et avant tout dans l’espace public. De part et d’autre, il faut convaincre les jurés, les populations, du visage hideux de l’adversaire. Même si la plaignante et présumée victime a essayé, par un déballage, de s’adapter aux règles du jeu, il est clair qu’elle ne tient pas la mesure face aux réels protagonistes de ce scandale. Le leader de Pastef-Les patriotes l’a compris assez tôt, son véritable détracteur dans cette histoire sera le pouvoir en face. L’occasion est trop belle pour le régime pour salir davantage un redoutable adversaire cité dans une sale affaire de mœurs. La machine infernale n’en est pas à son premier coup d’essai. Sauf qu’en face, «l’agneau» avait juré qu’il ne se laissera pas mener «sacrifier» sans se débattre. La stratégie était simple, répéter tant et si bien le mot «complot» qu’il en deviendrait une évidence pour la population. Sa partie jeune a manifesté durant plusieurs jours, «contre le recul des libertés publiques». Casses, pillages, agressions, meurtres… Dakar et plusieurs autres localités du territoire ont connu trois jours de violentes émeutes. Du jeudi 4 au lundi 8 mars 2021, le Sénégal a connu des scènes de violences inouïes. Au soir du quatrième, le ministre de l’Intérieur a fait une sortie médiatique. Le corps raide, le ton haut, le verbe dur, Antoine Félix Diome avait employé le vocable «terrorisme» au terme d’une diatribe menaçante contre des «forces occultes». «Il convient de relever, de regretter et de condamner fermement les actes de nature terroriste», avait-il lancé. Un mot en chassant un autre, le «complot» décline face au «terrorisme». Complot contre terrorisme, la confrontation lexicale prend le dessus et gagne du terrain dans un contexte géopolitique à risques. Entre vérité et manipulation, les populations sont perdues dans les analyses partisanes. Aphones au plus fort de la crise, plusieurs responsables de la mouvance présidentielle se sont engouffrés dans la brèche créée par le ministre de l’Intérieur. L’accusation de terrorisme est devenue un mot d’ordre. Un autre ministre aux  fonctions régaliennes le reprend à son compte. La semaine dernière, Malick Sall, ministre de la Justice, en visite dans son fief de Matam dans le nord du pays, lance une violente charge contre Ousmane Sonko et ses militants. «De nombreux jeunes sont morts à Dakar. Plusieurs parmi eux n'ont pas été tués par la Police ni par la Gendarmerie, mais par les partisans de Sonko. Vous avez vu à la télévision des manifestants armés, faites l'effort afin que quelque chose de similaire ne se produise chez nous. (…) Ceci est à l'origine de la destruction du Mali», harangue-t-il la foule. Cette sortie crée un tollé.  Mais Madiambal Diagne plonge dans le sujet avec plus de détails.  Dans sa chronique hebdomadaire du lundi 22 mars 2021 dans «Le Quotidien», le journaliste révèle que des forces occultes et des rebelles d’Atika, la branche armée du Mfdc, ont été convoyés de la Gambie à Dakar pour semer le chaos dans le but de renverser le pouvoir du Président Macky Sall. Des déclarations jugées «graves» qui ont fait réagir des membres de la société civile. Le mouvement Y en a marre en premier.

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Y en a marre annonce une saisine des instances internationaux
Pour le mouvement Y en a marre, quand on jette en pâture des opposants et qu’on les accuse sans aucune preuve, en leur mettant quasiment une cible dans leur dos, c’est cela véritablement le terrorisme. Pour les activistes, il y a un terrorisme intellectuel de la part de certains responsables du régime. Après de nombreuses arrestations d’activistes sénégalais inculpés dans des affaires de «terrorisme», le mouvement Y en a marre dénonce ces pratiques qu’il juge «injustes». Dans un communiqué, le coordonnateur Aliou Sané a souligné les «fausses accusations de terroristes de l’Etat contre des citoyens» avant d'annoncer la saisine des représentations diplomatiques, comme l’Union européenne et les Etats-Unis pour fustiger ces agissements du régime du Président Macky Sall. «Le mouvement Y en a marre alerte l’opinion nationale et internationale sur la nouvelle stratégie des autorités sénégalaises, consistant à porter la lourde accusation terroriste sur des activistes et opposants politiques (surtout ceux de la diaspora), dans le but de dissuader voir inhiber des voix qui s’élèvent contre le régime de Macky Sall», dénonce-t-il. D’après Aliou Sané, les accusations «injustifiées» portées le 5 mars dernier contre les manifestants par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, et plus récemment la «fallacieuse» dénonciation de l’activiste Ousmane Tounkara basé à New York, qui est connu pour son engagement contre la confiscation de la démocratie au Sénégal, prouvent à suffisance le «terrorisme d’Etat» du régime du Président Macky Sall. Cette problématique est un moyen que saisissent les autorités étatiques pour diaboliser et incriminer des citoyens. Non sans préciser que ce terrorisme d’Etat ne prospérera pas. Hors des sentiers politiques, cette affaire Adji Sarr contre Ousmane Sonko est en train de virer en une prise en otage de l’opinion publique. Dans un camp comme dans l’autre, on use et abuse des mots. Pour l’enseignant-chercheur en marketing politique et directeur de l’école des Hautes études en information et communication (Heic), Momar Thiam, chaque partie use de la surenchère pour dissuader l’autre. Il y a eu donc dans les deux sens un «terrorisme des mots». «Quand Sonko dit que  la deuxième vague sera beaucoup plus destructrice, il y a une forme de terrorisme des mots. Quand le ministre de l’Intérieur dit qu’il s’agit d’actes terroristes, là aussi il y a terrorisme des mots», explique-t-il. Aujourd’hui, fait savoir Momar Thiam, ce vocable est quasiment le mot le plus utilisé en termes de géopolitique et de relations internationales. Parce que le terrorisme est installé comme étant une forme de guerre. «Si un pouvoir est confronté à des émeutes et derrière ces manifestations qu’il y ait des morts et durant ces révoltes qu’on voit des gens qui sont armés et on ne sait d’où ils viennent, donc forcément le régime, quelque part pour se disculper de son ‘’incompétence’’ à gérer la situation sociale, peut utiliser le mot terrorisme, pour deux raisons. D’abord pour se disculper des morts et ensuite pour déplacer le problème qui sortirait du registre du fait social pour être un fait de terrorisme», souligne-t-il. Momar Thiam de préciser le registre d’une scénarisation des événements. «Mais si le pouvoir n’utilise pas ce mot au conditionnel et qu’il cherche quelque part à le coller à la peau d’un individu, fut-il un opposant, c’est pour pouvoir trouver des arguments forts et accablants pour, demain, devant la justice, pouvoir condamner ces personnes pour des faits de terrorisme. Le terroriste, il attaque caché, il attaque encagoulé, il attaque au moment où on ne l’attend pas. Alors que dans les faits qui se sont déroulés, ce sont des gens qui sont sortis spontanément pour manifester leur mécontentement. Donc, on ne peut pas les taxer de terroristes», estime l’analyste politique. 

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«Cette escalade verbale peut nous rendre fragiles»
Toutefois, précise Momar Thiam, si le pouvoir, à travers le ministre de l’Intérieur, estime qu’à travers ces faits, il y a des actes terroristes, cela veut dire peut-être qu’ils ont des éléments qui confirment à tort ou raison qu’il y a eu de l’infiltration qui a entraîné des morts d’homme. «On essaye de déplacer un problème, de lui donner une autre configuration pour mieux accabler quelqu’un et peut-être pouvoir le condamner demain», ajoute-t-il.
Seulement, le mot terrorisme est négativement connoté. D’après des sources de L’Observateur, aujourd’hui, même si le Sénégal est encore un îlot de stabilité dans un océan d’instabilité, la menace terroriste est réelle. «Que les gens ne jouent pas avec les mots. Notre pays n’est pas à l’abri d’une déstabilisation. Les terroristes se renseignent sur nous comme nous les observons. Donc, les hommes politiques doivent savoir raison garder et éviter que nos ennemis connaissent nos failles et faiblesses. Et cette escalade verbale sur les accusations de terrorisme peut nous rendre fragiles», avertit un formateur en stratégie de défense et de sécurité dans une grande école de guerre de la place. Non sans faire savoir que les discours radicaux et va-t'en-guerre ne doivent pas être encouragés dans un pays comme le nôtre où la cohésion sociale a toujours été la force.


DJIBRIL DIAW, EXPERT EN SECURITE PRIVEE : «Tous les ingrédients sont réunis pour qu’on puisse parler de terrorisme»


 Accusation de terroristes. «Il faut retourner à la définition du mot terroriste. Parce que le terrorisme est défini comme un ensemble d’actes de violence commis par une organisation ou individu pour créer un climat d’insécurité, exercer un chantage sur un gouvernement, satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. Donc le terrorisme peut être le fait d’un individu ou un groupe non étatique en lutte contre un régime politique. Ce qui s’est passé la dernière fois, il y a eu des sabotages, mais il n’y a pas eu de prise d’otage ou d’«assassinat». Les gens se renvoient la balle en disant que certains manifestants ont été tués par les forces de l’ordre. C’est-à-dire du côté de l’Etat qui est détenteur de la puissance publique. Du côté de l’Etat aussi, on accuse les partisans du leader de Pastef, Ousmane Sonko, d’avoir orchestré ces morts. Lors de ces manifestations, on a vu une violence inouïe et ça, c’est des caractéristiques du terrorisme. Donc, tous les ingrédients sont réunis pour qu’on puisse parler de terrorisme. Il faut donc replacer les choses dans leur contexte. Ces discours sont alors expliqués par la montée de la violence dans les deux camps. Ils se rejettent la balle. Le pouvoir accuse l’opposition d’avoir utilisé des mécanismes pour déstabiliser le pays. Et ces mécanismes sont considérés comme des actes terroristes. Pour sa part, l’opposition accuse le pouvoir de terrorisme d’Etat. Le terrorisme d’Etat consiste en l’exercice de la terreur par un Etat sur sa propre population comme méthode de gouvernement. Les partisans de Sonko se cachent derrière les restrictions des libertés pour parler de terrorisme. Il faut donc faire une lecture objective des deux discours pour en tirer toutes les conséquences.  
Guerre de mots entre opposition et pouvoir. «L’opposition est dans son rôle. C’est pourquoi elle essaye d’utiliser de grands mots. Et elle est même allée jusqu’à dire qu’ils vont saisir la Cour pénale internationale, sachant que pour l’instant, notre institution judiciaire est encore debout. Alors que pour saisir la Cour pénale internationale, il faudrait qu’il y ait une absence d’une institution judiciaire. Ils sont en train de jeter des pavés dans la mare, mais c’est juste pour faire dans la surenchère. Par contre, le rôle de l’Etat, c’est d’apaiser, mais de montrer que force restera à la loi, quoi qu’il en soit. L’Etat n’a donc pas besoin de museler l’opposition. Et les émeutes notées dernièrement ne sont pas liées seulement à l’arrestation de Sonko, même si cette affaire a été un élément déclencheur. Il y avait un ras-le-bol général lié à plusieurs facteurs. L’histoire de Sonko et Adji Sarr a été la goutte d’eau de plus».


Dangers des discours radicaux. «Nous avons entendu le ministre de l’Intérieur parler de forces occultes, de terroristes, etc. Et nous avons vu, lors des manifestations, des gens brandissant des armes à feu pour attaquer des biens privés. Ce sont là des actes terroristes. Le ministre de l’Intérieur, celui de la Justice ou le Préfet ne sont pas dans l’information, mais dans le renseignement. Ils ont des informations que le citoyen lambda n’a pas. Ils ont des données qui leur permettent de définir qu’un tel acte est terroriste ou pas. Mais tous les ingrédients étaient réunis pour qu’on puisse dire que c’étaient des actes terroristes. Les deux parties doivent savoir raison garder et éviter d’attiser le feu. Ces discours va-t-en-guerre peuvent réveiller les démons de la division».    
Menaces? «Pratiquement tous les pays du monde sont touchés par des actes terroristes. Donc le Sénégal n’en est pas l’abri des actes. Le Sénégal a un service de renseignements compétent, mais les prochaines productions pétrolières et gazières attisent l’appétit des puissances économiques étrangères. Et tout ce que ces puissances souhaitent est que le pays soit déstabilisé, qu’il y ait le chaos, pour qu’elles puissent profiter de nos ressources. Aujourd’hui, le Sénégal est réellement sous la menace d’une déstabilisation. Donc, qu’on n’essaye pas de jouer avec la fatalité ou de faire peur aux gens.» 



PR CHEIKH IBRAHIMA NIANG, SOCIO-ANTHROPOLOGUE : «L’instrumentalisation des identités sociales à des fins politiques conduit à la catastrophe»


C’était parti pour une réaction sur l’identification ethnique ou régionale qui pollue le champ politique sénégalais depuis un certain temps. Mais, vu l’importance du thème, le Professeur de socio-anthropologie à l’Ucad, Cheikh Ibrahima Niang a accepté de se soumettre aux questions de L’Observateur. Pr Niang revient dans cet entretien sur les risques et dangers du débat ethnique sur l’avenir de la Nation. Il tire la sonnette d’alarme.    


La question de l’identification ethnique est de plus en plus utilisée par les hommes politiques sénégalais. Pourquoi ces derniers éprouvent-ils le besoin de s’identifier à une ethnique, quand ils sont en difficulté ? 
Ce n’est pas un phénomène récent. Ça jalonne l’histoire politique de beaucoup de pays africains. Et même au niveau mondial, on peut trouver des phénomènes similaires où l’appartenance régionale ou communautaire, en tous cas les identités sociologiques construites, ont été activées pour prendre le pouvoir ou le conserver. Donc, c’est pratiquement dans la nature de la pratique du pouvoir que se situe l’exploitation des divisions de la société et l’utilisation de certains fragments contre d’autres, ou alors la construction de blocs qui englobent les différentes fragmentations ethniques. C’est donc un phénomène associé à la nature du politique ou du politicien, raison pour laquelle il faut dépolitiser ces questions, parce qu’elles renvoient à la construction de la Nation, qui est au-dessus du politique. Si on prend la question sociétale, on peut se rendre compte que la Nation suppose une unité territoriale, ce qui fait que les régions se fondent dans la Nation. Alors que les dynamiques politiques, quand elles en ont besoin, vont utiliser les spécificités régionales ou alors les contours régionaux et utiliser une région contre l’autre. Mais si on sort de cette logique, on entre dans une logique sociologique ou anthropologique ou de construction nationale, on se rend compte que les unités territoriales, ne sont pas à homogénéité du point de vue communautaire ou des cultures. Elles contiennent la diversité qui est une marque des sociétés au niveau universel. Donc, c’est cette négation de la diversité qui fait qu’on va utiliser des fragments ou des éléments les uns contre les autres. Il n’y a pas d’homogénéité du point de vue régional, ce qui fait que le discours régionaliste n’a pas lieu d’être, si on le confronte à la sociologie du pays de manière générale. Pour l’histoire ethnique aussi, il faut interroger les termes qu’on utilise. L’ethnie est une construction coloniale, le terme renvoie à des racines grecques qui signifient «l’étranger, l’étrange, l’hostile, celui qui est exclu, qui ne fait pas partie de la civilité». On fragmente la société en entités mutuellement exclusives, différentes, alors que ce qui unit ces entités est plus fort que ce qui les distinguent les unes des autres. Par contre, il y a une réalité culturelle qui est véhiculée et qui est représentée par la langue. Or, si on regarde ces langues, on va se rendre compte qu’il y a une profonde unité linguistique et culturelle qu’on retrouve dans beaucoup de travaux linguistes. Le Pulaar partage 37% de ses racines avec le Sérère. Le Wolof partage 24% de ses racines avec le Pulaar. Le Joola partage 20% de ses racines avec les Manjaques et 17% avec les Sérères. Les langues partagent des racines communes, des modes de pensée, des modes de vie communs et établissent des relations sociales apaisées. Quand vous vivez dans une communauté, vous en devenez membre et pouvez avoir des patronymes complètement différents. On peut avoir des Halpulaar qui ont des patronymes à consonance Mandingue. Des gens qui parlent Joola et s’identifient à sa culture, mais ont des patronymes Wolofs ou Sérères. Donc, la question ethnique dans toute sa complexité, si elle est réduite à sa stricte expression, c’est essentiellement pour des raisons politiques. Si l’on tient compte d’une analyse socio-anthropologique, on ne peut rester dans un conflit ethnique. Les identités ethniques ne sont pas pertinentes. On les a créées et fixées dans un discours colonial. 


Quelle est la dangerosité de ce débat ? 
A chaque fois qu’on instrumentalise les identités sociales, y compris la religion et la région, des éléments aussi complexes et englobant, à des fins politiques, on court vers la catastrophe, vers l’implosion de la société. Pendant la période de conquête coloniale, l’Occident l’a utilisé. Partout où les Etats précoloniaux ont été défaits, c’est parce qu’on a utilisé des fragments de la société, les uns contre les autres. Dans l’Afrique contemporaine, c’est la même chose. On va instrumentaliser les identités Hutu et Tutsis. On a vu ce que cela a donné au Rwanda. En Côte d’Ivoire, la même chose par rapport aux autochtones et les non autochtones. Les puissances extérieures en Afrique, les intérêts extérieurs vont l’amplifier en passant par les politiciens pour affaiblir la société. 


Jusqu’où ce débat par conduire le pays ?
Ça déstabilise.  Ça affaiblit et crée des fissures, des fractures très difficiles à soigner. C’est l’avenir des pays qui est hypothéqué. De manière globale, ça ouvre la porte à toutes les utilisations pour des intérêts qui ne sont pas ceux des populations. Et ça détourne des questions essentielles : les défis sanitaires, économiques et sociaux. Pour réfléchir ensemble, il faut qu’on partage nos humanités. Au delà des intérêts, nous partageons quelque chose. Nous avons tous des parentés et des similitudes culturelles.


Qu’est-ce qu’il faut pour freiner ces dérives verbales ?
Il faut revenir sur la question de la multi-culturalité qui nous lie. La construction du Sénégal et de l’Afrique de demain ne peut pas se faire en dehors des sciences sociales. Les politiques doivent s’approprier les sciences sociales. Il faut que leurs prises de position et leurs décisions soient éclairées par des résultats des recherches en sciences sociales. Si on entre dans ce domaine, ils verront eux-mêmes le danger de l’utilisation des identités socio-culturelles socialement construites à des fins politiques. 
FALLOU FAYE

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Publié par

Namory BARRY

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