Face à la presse au Building administratif : Le Gouvernement solde ses «impairs»

mercredi 25 novembre 2020 • 211 lectures • 1 commentaires

Politique 3 ans Taille

Face à la presse au Building administratif : Le Gouvernement solde ses «impairs»

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A travers l’initiative «Gouvernement face à la presse», dix ministres se sont prêtés, hier mardi, au jeu des questions des journalistes sur les sujets de l’heure, concernant leur département. Elections locales, maladie des pêcheurs… l’actualité a été passée en revue en un peu plus de deux heures.

Elections locales - La tenue des élections locales a été abordée lors de la conférence de presse du gouvernement. Sur ce point, le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Abdoulaye Diome, a soutenu que la réponse à cette question trouve sa source dans une loi. «Il y a eu des débats qui ont été agités dans la presse, il y a eu des positions qui ont été prises et même des commentaires s’en sont suivis. Lorsqu’il a fallu reporter ces élections, il s’est agi d’aller devant les députés. C’est donc une loi qui a été votée à l’Assemblée nationale et qui a prévu ce report, suite à un consensus noté dans le cadre de la commission politique du Dialogue national. Un tel consensus a été fait autour de la nécessité, selon les différents acteurs impliqués, d’évaluer le processus électoral depuis les élections de 2016, d’auditer le fichier électoral et enfin, s’accorder sur une proposition de date qui devra être actée par décret. Voilà les préalables sans lesquels il ne sera pas possible de se prononcer tout de suite sur une date fixe», a dit M. Diome. Selon lui, le processus est en cours et les experts qui doivent auditer le fichier sont en train d’être sélectionnés, et les conclusions qui seront issues de ce travail permettront aux acteurs du Dialogue national qui sont en train de produire un rapport qui va déboucher sur la tenue d’une date certaine.

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Emigration et emploi - Interrogé sur le nombre de migrants morts en mer, Antoine Felix Diome a été on ne peut plus clair sur la question des statistiques. «Lorsque l’émigration est clandestine, cela signifie qu’on n’a jamais suffisamment d’éléments pour se prononcer. Là aussi, je dois relever que l’objectif du gouvernement n’est pas de dénombrer des morts, mais plutôt de trouver des solutions aux problèmes qui se posent aux Sénégalais», a-t-il expliqué. Concernant la présence de la Guardia Civil (une force de Gendarmerie espagnole) sur les côtes sénégalaises, le ministre de l’Intérieur signale que ce n’est pas nouveau. «C’est depuis 2006 qu’un accord a été signé entre le Sénégal et l’Espagne. Cet accord prévoit des patrouilles conjointes tout au long de nos frontières maritimes, ainsi que d’autres actions. Cela a été renouvelé à plusieurs reprises. C’est donc dans un cadre bien déterminé que toutes ses actions sont entreprises et régulièrement menées afin de venir à bout de ce fléau qui d’ailleurs n’est pas spécifiquement lié à une question d’emploi», a affirmé M. Diome. En ce qui concerne le rapatriement des migrants sénégalais, Moïse Sarr, Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’Extérieur, précise qu’il n’y a pas eu de signature de convention entre le Sénégal et l’Espagne en ce sens. Ainsi, il a signalé que ces deux pays ont signé, dimanche dernier, une convention en matière de sécurité sociale.

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Face à ce fléau, Dame Diop, ministre de l’Emploi, pense que la formation professionnelle et technique peut servir de solution. Il a révélé que près de 80 milliards de FCfa sont consacrés à la formation professionnelle et technique. «Cette formation est donc gratuite au Sénégal et c’est ce bond qui a permis de faire passer le nombre de jeunes de 80 000 à 100 000 apprenants. Le nombre de structures de formation professionnelle est passé de 87 à 120 unités. La construction de 35 nouveaux centres de formation professionnelle est prévue cette année», a fait savoir Dame Diop. Ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé a annoncé lui aussi la création prochaine de 100 000 nouveaux emplois pour les jeunes et les femmes pour les quatre prochaines années, pour un budget de 45 milliards de FCfa. Selon Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse, «ce phénomène de l’émigration clandestine n’est pas lié à une mauvaise politique de jeunesse, mais plutôt à une pression des parents et de la société». Pour elle, «l’Etat du Sénégal a une politique de jeunesse claire et solide».


Santé et pêche - La rencontre a été une occasion pour le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, de se prononcer sur la maladie des pêcheurs. Il annonce que c’est le 17 novembre 2020 que son ministère a été alerté par l’infirmier-chef de poste de Thiaroye-sur-mer. Et par rapport au travail sur le terrain, le ministre pense qu’on ne peut pas parler de lenteur ou d’inefficacité, parce que toute investigation obéit à un processus. «Le Sénégal n’a pas à rougir par rapport à la pertinence de la recherche de ses scientifiques. En somme, nous avons 1 004 cas qui sont totalement pris en charge et seul un patient est actuellement hospitalisé (région de Dakar 567 cas, région de Thiès 431 cas et Kolda 1 cas). Au niveau des investigations, nous pouvons noter qu’il n’y a aucun cas secondaire. Ce n’est pas une maladie contagieuse et il n’y a pas de risque par rapport à la consommation du poisson», a rassuré Diouf Sarr. Le ministre de la Santé pense qu’une deuxième vague de Covid-19 peut être évitée au Sénégal. Le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall d’ajouter : «Aucune infection chimique ou toxique sur les poissons sur l’eau qui ont fait l’objet d’analyse, n’a été identifiée. Il reste l’analyse des prélèvements effectués au niveau des algues. Parce qu’il y avait des soupçons sur le fait que la maladie pouvait être d’origine algale. Aucune piste ne sera écartée.»


Apportant des éclaircissements sur les licences de pêches, Alioune Ndoye, ministre de la Pêche et de l’économie maritime, a révélé qu’à ce jour, le Sénégal a des accords de pêche avec l’Union européenne, la Gambie, le Cap-Vert, la Mauritanie, la Guinée-Bissau et le Liberia. «Depuis 1979, le Sénégal a un protocole d’accords avec l’Union européenne. Pour ce dernier protocole en question, des accords ont été finalisés du 16 au 19 juillet 2019 à Bruxelles et ne portent que sur les espèces toniques avec 10 000 tonnes de thon et 1 750 tonnes de merlu noir. Aujourd’hui, ils portent sur 10 mille tonnes de thon et 1 700 tonnes de merlu. Au Sénégal, des licences ne peuvent être données que dans le cadre d’une règlementation stricte qui est également disponible. Tout ce qui est fait l’est dans le cadre d’une transparence. Nous ne vendons pas de licences de pêche aux étrangers. Je dois recadrer cette perception. L’état de la flotte sur nos eaux est de 129 licences, dont 31 attribuées à l’Ue, réparties entre 10 navires français et 21 espagnols», a exposé Alioune Ndoye.


Commerce  - Pour sa part, le ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, a apporté des réponses aux questions relatives à l’importation du sucre. «Je voudrais préciser que les quantités de sucre importées aux titres de la Déclaration d’importation des produits alimentaires (Dipa) sont de 173 000 tonnes. Sur cette quantité, il y a 107 000 tonnes qui sont importées par des industriels. Il y a 66 000 tonnes de sucre mises à la consommation directe. Sur cette quantité, il faut enlever le quota distribué lors de l’assistance que le président de la République a bien voulu apporter aux populations qui souffrent de l’impact de la pandémie. Sur ces 66 000 tonnes, 20 000 sont attribuées à la Compagnie sucrière du Sénégal (Css)», a renseigné Aminata Assome Diatta. Pour elle, ce dont on parle aujourd’hui, sont ces 20 000 tonnes importées par la Css qui n’ont pas pu être écoulées sur le marché. Elle rappelle ainsi que la Css ne peut pas satisfaire les besoins du marché local en sucre et cela, depuis très longtemps. «Face à cette situation récurrente, le ministère du Commerce vérifie chaque année les stocks dont dispose la Css. Ce qui lui permet d’anticiper sur le gap de production en tenant compte des besoins de consommation mensuels. Cela fait, nos services proposent une répartition du quota entre la Css et les importateurs. La Css a toujours le plus grand lot. Tout cela pour garder le marché toujours approvisionné», a-t-elle précisé.


ABLAYE GADIAGA SARR     

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Publié par

Namory BARRY

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