Football : Pape Macou Sarr : «Mes regrets et les raisons de mon retour au Jaraaf»

mercredi 3 mars 2021 • 264 lectures • 1 commentaires

Sports 3 ans Taille

Football : Pape Macou Sarr : «Mes regrets et les raisons de mon retour au Jaraaf»

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Parti en France en 2013, avec l’espoir d’évoluer dans le haut niveau, après avoir gagné le championnat sénégalais avec le Jaraaf de Dakar, Pape Macou Sarr est rentré au bercail se refaire une seconde vie avec son club de cœur. Il explique son choix. 

7 ans après avoir quitté le Jaraaf pour aller monnayer votre talent en Europe, vous revoilà à la case départ. Quelles sont les raisons de votre retour au bercail ?

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Les raisons sont purement sportives, parce que j’avais des problèmes avec mon agent, quand j’ai voulu résilier mon contrat avec Olympia (République Tchèque) pour signer avec un autre club. Malheureusement, ça ne s’est pas fait et je suis resté un moment sans club, alors que j’avais des propositions intéressantes. A un moment, je ne voulais plus rester là-bas à perdre mon temps, j’ai donc opté de revenir au pays pour jouer au Jaraaf qui est en train de grandir et qui participe à la Coupe CAF.

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Comment le contact avec le Jaraaf s’est rétabli. C’est vous qui avez fait le premier pas ou c’est le club qui vous a approché, vous sachant libre de tout contrat ?
A la base, c’est l’entraîneur Malick Daf qui m’a contacté. Lui c’est comme un père pour moi et quand il m’a parlé de revenir au Jaraaf, j’ai bien voulu m’entraîner avec le club le temps voir plus clair. Par la suite, le président Youssou Dial m’a officiellement saisi et j’en ai parlé à Pape Ciré Dia qui m’a conseillé d’accepter. Après, en regardant les choses de près, c’est un challenge assez intéressant, d’autant plus que Jaraaf veut jouer les premiers rôles dans le championnat et est qualifié en phase des poules de la coupe CAF.


Au delà du challenge du club, vous avez certainement un objectif personnel ?
Je me suis dit qu’après un certain nombre d’années passées dans les championnats professionnels en Europe, je peux apporter un petit plus au Jaraaf. Mon objectif c’est de tirer l’équipe vers le haut. Mais si c’est pour venir, être au même niveau que les autres, ça n'en vaut pas la peine. Je sais que je suis très attendu, pour mon expérience, mais également parce que je connais bien la maison. J’ai joué avec Babacar Seck, Amadou Touré, Matar Kanté… dans cette équipe. C’est vrai que je suis revenu avec de l’expérience acquise dans les différents championnats européens où j’ai évolué, mais je vais me mettre à la place d’un véritable challenger pour répondre aux attentes des dirigeants.


Voulez-vous profiter de la Coupe CAF pour vous relancer ?
Effectivement, pas que pour moi seul, mais pour tous les joueurs de cette génération qui me rappelle celle de 2011 qui était allée en Ligue des champions. Cette qualification à la phase des poules de la Coupe CAF donnera de l’expérience au groupe actuel. Je serai là pour aider ce groupe parce que j’ai joué contre beaucoup de joueurs des équipes que le Jaraaf va affronter dans ces phases de poules. 


Vous n’avez pas encore joué avec le Jaraaf en championnat, mais vous avez certainement pu voir quelques matchs. Comment trouvez-vous le niveau par rapport à ce que vous aviez laissé ?
Pour dire vrai, le niveau a évolué. C’est juste un peu dommage qu’il n’y ait pas de public pour pousser le spectacle à son paroxysme. Sur le plan jeu, j’ai vu des équipes comme Jaraaf, Teungueth Fc, Génération Foot…avec un niveau vraiment élevé par rapport à ce que j’avais laissé il y a 7 ans. 


Selon vous, qu’est-ce qu’il faut au Jaraaf pour faire un parcours honorable dans ces phases de poules de la Coupe CAF ?
Déjà, il faut tirer le chapeau à cette équipe qui a réussi là où les générations précédentes ont échoué. Après, pour réussir dans cette compétition, il faut de l’humilité, il faut oublier ce qui a déjà été fait jusqu’ici parce que la qualification n’est pas une fin en soi et viser d’autres objectifs. Sur le papier, le Jaraaf a hérité d’adversaires un cran au-dessus, comme l’Etoile du Sahel de Tunis et le CS Sfaxien. Mais ce ne sont pas forcément des équipes plus fortes. On a l’exemple de Teungueth Fc qui pose d’énormes problèmes aux supposées grandes équipes, comme l’Espérance de Tunis et le Zamalek de l’Égypte. Pour moi, quand on arrive à ce niveau, il n’y a plus de petites ou de grandes équipes. C’est avec cet état d’esprit que les joueurs doivent aller à cette compétition. Aujourd’hui, le huis-clos a des avantages, car si les équipes tunisienne, marocaine et égyptienne avaient leur public, je vous promets que ça allait être difficile pour nous. C’est pourquoi c’est important de gagner les matchs à domicile et essayer de bien voyager.


Très souvent, les joueurs qui reviennent dans le championnat local le font pour se donner une seconde vie. Est-ce votre cas ?
C’est normal, car avec cette situation de Covid-19 rien n’était évident et en analysant la situation, j’ai décidé de revenir au bercail avec l’objectif de me relancer. J’ai décidé de venir aider l’équipe jusqu’à la fin de la saison et après, on verra. Mais c’est clair que l’ambition c’est d’avoir un nouveau départ et j’y travaille. J’avais des propositions, mais après le parcours que j’ai fait, il faut prendre le temps de bien réfléchir. Surtout que le championnat sénégalais est de bon niveau actuellement et la Coupe CAF peut m'offrir de la visibilité. 


Vous avez joué la Can U20 et les Jeux de la Francophonie, vous avez été champion et gagné la Coupe du Sénégal avec le Jaraaf…puis vous avez rejoint en 2013 Anger Sco avec beaucoup d’espoirs. Mais vous n’avez pas confirmé…
C’est clair qu’il y a eu des regrets pour mon passage en France. A la base, quand je suis parti à Angers, c’était pour un contrat de deux ans. Mais dès la première année, j’ai eu une blessure qui m’a empêché de jouer. Il me restait une année, mais il fallait partir pour gagner du temps de jeu. J’ai résilié mon contrat pour partir en Slovaquie au DAC Dunajská Streda. Là-bas, ça s’est très bien passé, j’y ai joué pendant trois ans, j’ai joué les préliminaires de la Ligue Europa et tout. D’autres clubs slovaques m’ont fait des propositions, mais j’ai voulu retourner en France parce que je n’ai pas aimé la façon dont j’ai quitté.


Donc vous vouliez prendre votre revanche en France ?


C’est ça, je me disais qu’il fallait retourner en France prendre ma revanche. 


Sauf que vous vous êtes retrouvé dans le championnat amateur ?
Quand j’ai rejoint le stade Lavallois, le club était professionnel et venait de descendre au niveau amateur. J’ai signé pour deux ans. Ça s’est bien passé lors de mes 6 premiers mois, j’avais marqué 4 buts et délivré 4 passes décisives. Je suis devenu le capitaine de l’équipe, après j’ai eu une blessure qui m’a privé de la deuxième partie de la saison. La deuxième année, les problèmes ont commencé et j’ai voulu résilier, fin 2019, pour partir en République Tchèque. Là-bas, j’ai joué 6 mois et le club a fait un dépôt de bilan.


Et il fallait être courageux pour revenir au point de départ ?


Ce n’est pas évident, mais pour moi, c’est le destin. Beaucoup de joueurs ont connu ma situation, mais ils n’ont pas eu ce courage de revenir. Je crois à un nouveau départ et j’y travaille. 


IDRISSA SANE 

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Publié par

Namory BARRY

admin

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