Football : Parcours africain du Jaraaf en Coupe d'Afrique : La recette des papys 

samedi 20 février 2021 • 486 lectures • 1 commentaires

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Football : Parcours africain du Jaraaf en Coupe d\'Afrique : La recette des papys 

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Une avance d’un but à sauvegarder dimanche face au FC Platinum de Zimbabwe et le Jaraaf de Dakar franchira ce barrage qui mène à la fameuse phase des poules de la coupe CAF. De mémoire des anciens, dont Ndoffène Fall, Amadou Diop Boy Bandit et Pape Ciré Dia, la dernière sensation forte du club de la Médina symbolisée par un parcours honorable menant jusqu’en demi-finale de la Coupe des clubs champions africains, remonte en 1983.

Les papys se remémorent ces instants magiques dans l’espoir d’illuminer le chemin du Jaraaf de 2021, vainqueur (1-0) de la manche aller des barrages à Harare, devant le Fc Platinum, qui mène à la phase de poules de la Coupe Caf. Pour cela, il faudra enjamber les barrages en réussissant la manche retour au stade Lat Dior de Thiès (16 heures). 

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Amadou Diop alias «Boy Bandit» : «En 1983, on est allé jusqu’en demi-finale de la Coupe d’Afrique»

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«À 18 ans, j’ai joué avec la génération des Eusébio, le père de Ibou Bâ, Léopold Diop, Mbaye Fall, Ndoffène Fall…, c’était dans les années 70. J’ai joué la coupe d’Afrique des champions avec cette génération. On a été éliminé au second tour par le Hearts of Oak du Ghana. J’étais remplaçant lors de ce match. Après, il y a eu ma génération. On est allé jusqu’en demi-finale de la Coupe d’Afrique. C’était en 1983, on a été éliminé par le Kotoko Fc (Ghana). A l’aller, le Jaraaf a gagné 2-1, au retour à Kumasi, à 15 minutes de la fin, on était à 0-0. C’est le fameux arbitre qui va nous éliminer. Il siffle un pénalty, Cheikh Seck l’arrête, l’arbitre demande à refaire le penalty et le joueur marque. 5 mn après, il y a eu un hors-jeu flagrant, le joueur se sachant hors-jeu, tire quand même et marque. L’arbitre de touche désigne le rond central et l’arbitre central l’accorde. On a perdu 2-0. Le Jaraaf réagit avec une bonne combinaison : Birane Diop-Amadou Diop, on introduit Moussa Diop dit Keneum qui est fauché par le gardien, l’arbitre laisse jouer. C’est ainsi qu’on a été éliminé, mais on était à un pas de la finale de 1983.
En 1984, on a joué la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe parce qu’on avait gagné la Coupe du Sénégal devant le Ndiambour de Louga. On a été éliminé par Hammam Lif (Tunisie). C’est ce même club qui m’a recruté après. Quand j’étais directeur sportif du club, on a joué la Coupe d’Afrique des champions. On a été éliminé par Enyimba (Nigeria) en 2004. Pape Ciré Dia, Mansour Ayanda étaient dans cette équipe. Quand j’étais coach adjoint de Lamine Dieng, on a joué l’Espérance de Tunis. Quand j’étais coach avec Kor Daba Arfang, on a été sorti aux tours préliminaires par le Fus de Rabat (Maroc). Depuis lors, on bute sur les grandes équipes d’Afrique. On a tiré des enseignements des expériences que nous avons vécues ces 10 dernières années. Aujourd’hui, on est dans cette phase de cadrage et le plus important, c’est de sauter le pas pour accéder à la phase des poules.»


Pape Ciré Dia : «La huitième de finale contre le Cs Sfaxien»
«J’ai joué deux coupes d’Afrique avec le Jaraaf. La première, c’était lors de la saison 1996. J’ai joué une Ligue des champions contre le Cs Sfaxien (Tunisie). Nous avons perdu à Tunis 5-0 et gagné 3-1 au retour, mais c’était insuffisant pour passer au tour suivant. On s’est donc arrêté en huitième de finale. C’est l’actuel président du Jaraaf, Cheikh Seck qui était le gardien de but. A l’époque, j’étais un junior, mais on m’a surclassé. 
Par la suite, j’ai voyagé, j’ai évolué pendant quatre ans dans le championnat du Koweït. A mon retour en 2004, le Jaraaf a été sacré champion. On est allé en Ligue des champions. On s’est arrêté au second tour. Après avoir éliminé ASFAG (Guinée) 1-0, 1-2, on a buté sur Enyimba (Nigeria) qui nous a battus à l’aller 3-0 et notre victoire 2-0 au retour n’a pas suffi pour passer. C’est après ce parcours que je suis parti en Turquie pour quatre ans. Avec le Raja de Casablanca, chaque année, je jouais la ligue des champions et j’allais jusque dans les phases de poules. D’ailleurs, c’est avec le Raja que j’ai eu l’expérience des coupes d’Afrique pour aujourd’hui pouvoir guider mes jeunes frères du Jaraaf.»


Ndoffène Fall : «Ce qui explique les bons résultats aujourd’hui»


«Je suis venu au Jaraaf en 1973, avec la bande des Baye Touré, Badou Gaye. On n’a rien gagné la saison 1973-1974. L’année d’après, 1975, on gagne tout. On a fait le doublé coupe et championnat, j’étais le capitaine. On avait gagné la Coupe du Sénégal contre la grande équipe de La Police (2-0). Baye Touré a ouvert le score et j’ai marqué le deuxième but. Malheureusement, j’ai eu une fracture lors de la préparation hivernale en marge d’un match de l’équipe nationale du Sénégal contre le Mali au début de la saison 1976 et je n’ai pas participé à la Coupe d’Afrique. Le Jaraaf a été éliminé au second tour par le Hearts of Oak Fc du Ghana (1-1, 2-1). J’ai fait plus de campagnes avec l’équipe nationale où je suis arrivé alors que j’étais en deuxième division, qu’avec le Jaraaf.
Maintenant, le football sénégalais a grandi. Aujourd’hui, on accorde à la gestion de l’environnement sa véritable place. Sinon tu as beau te préparer, tu laisses tes forces pendant le voyage.  Aujourd’hui, les clubs ont copié le modèle de l’équipe nationale où le joueur ne s’occupe que de football. Si tu voyages mal, tu dors mal, tu manges mal, ça va être difficile de faire un bon match. Aujourd’hui, tous ces paramètres sont maîtrisés et c’est ce qui explique les bons résultats de nos clubs.»


NORMAN MAPEZA : FC PLATINUM DE ZIMBABWE : «Nous pouvons battre le Jaraaf chez lui»
La défaite (1-0) concédée dimanche dernier, à Harare, devant le Jaraaf, ne désarme pas l’entraîneur du FC Platinum de Zimbabwe. Au lendemain du match, Norman Mapeza avait fait face à la presse, en visioconférence. L’ancien international zimbabwéen croit toujours aux chances de qualification de son équipe à la phase des poules de la Coupe CAF.
La défaite à domicile : «Il faut noter que malgré le fait qu’il n’y a pas de championnat au Zimbabwe depuis un an maintenant, notre équipe a produit un match satisfaisant. J’ai été satisfait du contenu, du rendement de mes joueurs. Après, si nous avons raté beaucoup d’occasions, c’est parce qu’il y a ce manque de rythme dû à l’absence de compétition. Si les adversaires ont su réagir en deuxième mi-temps, c’est parce qu’ils ont repris leur championnat depuis le début de l’année. Mes joueurs ont réellement été à court par moments, sur le plan du rythme, mais si on avait concrétisé nos occasions, peut-être que la partie allait changer de physionomie. On pouvait marquer 3 buts dans ce match. Pour moi, le penalty raté a un peu sapé le moral des joueurs. Cela a été le tournant décisif du match.» 
Le match retour : «On a vu ce qu’il s’est passé entre ce même Jaraaf et San Pedro de la Côte d’Ivoire au tour précédent. Le Jaraaf a perdu à la maison, mais il est allé se qualifier en Côte d’Ivoire. Si le Jaraaf l’a réussi, c’est parce qu’ils y ont cru jusqu’au bout. Aujourd’hui, nous sommes dans cette même position. Tout le monde a vu que nous avons bien joué à domicile, mais il nous a manqué la chance. Si nous allons au Sénégal avec un bon état d’esprit, en oubliant cette défaite, nous pouvons renverser la vapeur et battre le Jaraaf chez lui.»
L’état d’esprit : «J’ai joué au football un peu partout en Afrique. J’ai été international. Tout est possible à la seule condition que nous y allons avec beaucoup de confiance. Nous savons que ça va être difficile, mais pas impossible. Mes joueurs ont envie de décrocher cette qualification. Nous y croyons et pouvons le faire. Aujourd’hui, plus que jamais, je suis convaincu que le championnat doit reprendre au Zimbabwe. Si nous voulons que nos équipes fassent de bons parcours en Afrique, il faut reprendre le championnat. Aujourd’hui, notre ambition est de nous qualifier à la phase des poules de la Coupe CAF.»
IDRISSA SANÉ (ENVOYÉ SPÉCIAL À HARARE)

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Publié par

Namory BARRY

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