Idrissa ouvre des hostillités avec Mimi Touré et explique pourquoi il est «nuancé»

C’est officiellement acté. Idrissa Seck a commencé, depuis hier, à imprimer ses marques au Conseil économique, social et environnemental (Cese), après sa nomination le 1^er novembre 2020 par le Président Macky Sall à la tête de cette institution. Le tout nouveau patron du Cese qui vient d’être installé, n’a pas hésité à solder ses comptes avec son prédécesseur, Aminata Touré. Le patron de «Rewmi» qui roule désormais pour le «Macky», semble déterminé à chercher des «poux» sur la tête de l’anncienne présidente du Cese. La «guerre» est engagée. Idrissa Seck a signalé hier que le nouveau Président du Cese qu’il est devait recevoir des dossiers sur le patrimoine de l’institution à son arrivée. Mais malheureusement, dit-il, après sa nomination, il n’a rien trouvé sur place. «Aucun document signé et paraphé par mon prédécesseur, attestant ce que j’ai trouvé à mon arrivée, notamment dans les comptes, ne m’a été remis. Et quand j’ai rendu compte à qui de droit, il m’a demandé de faire la situation de référence», confie Idrissa Seck. Même s’il dit, pour l’instant, ne pas être dans des dispositions d’auditer le Conseil économique, social et environnemental. «Je n’ai pas le temps de fouiller quoi que ce soit. Je vais faire une situation de référence. Après cela, je ferai une note que je vais envoyer à ma prédécesseur. Si elle répond, c’est bon. Si elle ne répond pas, c’est bon aussi», a clairement fait savoir Idrissa Seck. Il rassure qu’il ne fera jamais une chose contraire à la loi au niveau du Cese.

«Mes raisons de rejoindre Macky Sall et mes nuances»

Idrissa Seck a tenu cependant à éclairer la lanterne de certains de ses pourfendeurs qui s’étonnent de son ralliement aujourd’hui à la mouvance présidentielle, puisqu’il avait soutenu qu’il n’occupera plus de poste au Sénégal dont la nomination se fait par décret.  Idrissa Seck rattrapé par la Var s’explique :  «Je suis très nuancé, je n'ai jamais dit que je ne serai jamais nommé par un décret. Je défie quiconque de prouver que j’ai dit que je n’occuperai plus de poste aprés une nomination par décret. J’ai bien dit que ma volonté c’est de ne plus être nommé par décret. S'agissant de son mon intention de ne plus accepter une nomination par décret, j'ai appris d'un grand soufi que la nécessité crée l'exception même en religion. L'homme peut se prétendre maître de ses intentions et de ses actes, mais son destin relève de ce que les croyants appellent volonté divine et que les non croyants pourraient nommer contexte, circonstance ou situation...», a-t-il précisé. Avant d’ajouter : « Face à certaines circonstances de l'histoire, il faut dépasser l’attitude vaine du spectateur stérile, pour citer Aimé Césaire. Il faut également aussi dépasser l’attitude de négligence sans cause. Lorsque la Nation a besoin de ses fils, ces derniers à l’image des policiers et des soldats prêts à risquer leur vie, doivent répondre à cet appel», justifie le nouveau président du Cese. Qui ajoute que «la compétition électorale de 2019 est derrière nous. Le contentieux qui en est issu  a été éteint par l’ouverture du Dialogue national», précise-t-il.  Idrissa Seck explique sa présence aux côtés du Président Macky Sall uniquement par la volonté de travailler pour le Sénégal. «Il y a beaucoup d’urgences dans ce pays (émigration clandestine, emploi des jeunes, inondations, érosion côtière…). Il est temps qu’on essaye d’y apporter des solutions. Le débat politique est clos. Les Sénégalais attendent que cette institution (Cese) soit utile aux yeux de tous. Rien de ce qui préoccupe nos compatriotes ne doit échapper à notre attention», soutient Idrissa Seck. Qui signale que «désormais, Rewmi et Apr demeurent maintenant deux entités inséparables et homogènes.»

AICHA GOUDIABY (STAGIAIRE)