L’affaire des gadgets contenant de l’alcool renvoyée après une nouvelle arrestation

Les personnes interpellées dans l’affaire des gadgets contenant de l’alcool devront prendre leur mal en patience avant de connaître ce que leur réserve la Justice. Leur dossier qui a été inscrit hier mardi au rôle du Tribunal des flagrants délits de Dakar, a été renvoyé suite à une nouvelle arrestation lundi, d’un autre présumé acteur. Le juge a reporté le jugement au 29 décembre prochain pour la jonction des dossiers. Dans cette affaire, le fournisseur principal, Houssam Khalil qui détient son entrepôt à Cambérène, a été arrêté avec le gérant du local, Mamadou Bâ. Par la suite, les commerçants Sylvie Dasylva et Ahmed Oussein Aïdara Guarraye ont été interpellés. Ils sont poursuivis pour mise en vente de boissons alcoolisées ou contenant plus d’un degré d’alcool et mise en dangers de la vie d’autrui. Le 14 décembre dernier, une vidéo faisait état d’une commercialisation d’un type de boisson alcoolisée et conditionnée dans des gadgets pour enfants. Le produit est mis dans des gadgets sous forme de pistolet. Et, deux enfants du quartier de Diokoul de Rufisque ont consommé ce jus. Ensuite, l’un était dans un état d’ébriété, l’autre a dormi du crépuscule au petit matin.

Des réquisitions ont été adressées au Laboratoire national d’analyses et de contrôle (Lanac) pour déterminer la nature du produit. Le rapport de Lanac a certifié que le produit incriminé est impropre à la consommation. Mieux, les analyses ont révélé que les jouets contiennent de l’alcool à six degrés (6°). Pis, le produit a été frauduleusement introduit et commercialisé au Sénégal. Lors de l’enquête préliminaire, le Libanais Houssam Khalil aurait reconnu être le fournisseur principal du produit. Dans ses aveux, il a confié aux enquêteurs que le produit est arrivé à Dakar sans aucun document (Dipa). Et chaque carton contenait 600 blocs. Khalil aurait voulu vendre les 50 cartons à 15 000 FCfa l’unité qu’il déclare avoir payé 22 000 FCfa l'unité auprès de son fournisseur basé en Guinée. Lequel a fait passer sa marchandise par la voie terrestre, en passant par la Gambie. Khalil a avoué aux policiers qu’il a écoulé toute la marchandise. L’affaire sera jugée mardi prochain, sauf second renvoi.  

DOUDOU DIOP