Le Coud confisque des armes blanches trouvées dans les chambres des étudiants

L’attitude de certains étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) n’honore plus le milieu estudiantin. L’Ucad n’est plus un lieu sûr. Ce Temple du savoir est désormais transformé en un champ de bataille politique. Le dernier événement date du vendredi 19 février 2021, au lendemain de la visite de Ousmane Sonko auprès des étudiants Patriotes blessés lors des manifestations de soutien en sa faveur, le 8 février dernier. Ces étudiants Patriotes avaient ainsi décidé de prendre fait et cause pour le leader de Pastef/Les Patriotes, accusé de viols répétés et menaces de mort par la jeune masseuse Adji Sarr, du salon de massage ‘’Sweet Beauté Spa’’. Vendredi dernier, les étudiants pro-Sonko et pro-Macky, munis de machettes, couteaux, gourdins, marteaux et barres de fer, ont failli s’affronter à l’Ucad. N’eût été l’intervention des vigiles, le pire allait se produire. Depuis lors, le climat de tension entre le Mouvement des étudiants républicains (Meer) et les étudiants Patriotes ne cesse de s’intensifier, semant du coup la panique au sein du Campus social de l’Ucad. Une situation prise très au sérieuse par la direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Maguette Sène, Directeur général du Coud, a initié hier dimanche une opération de désarmement des chambres d’étudiants. Tous les pavillons ont été fouillés de fond en comble. Cela a permis de mettre la main sur des machettes et gourdins cachés dans les chambres de certains étudiants. «Avec l’autorisation du Directeur Maguette Sène, nous avons effectué une opération de désarmement des chambres d’étudiants. Nous y avons trouvé des machettes et des gourdins que nous avons confisqués», a dit un agent de sécurité de l’Ucad. Pour le Directeur du Coud, les auteurs de telles pratiques, en plus de se mettre en dangers eux-mêmes, menacent l’intégrité physique des membres de la communauté universitaire ainsi que les nombreux usagers de ce haut lieu du savoir. «De tels agissements constituent une violation flagrante du règlement intérieur des Campus sociaux du Coud et des lois en vigueur au Sénégal», a indiqué M. Sène. La direction du Coud met en garde les auteurs desdites pratiques, de quelque bord qu’ils se situent (opposition ou pouvoir). Le Coud n’exclut pas d’utiliser tous les moyens légaux pour empêcher l’introduction, la garde et l’usage d’armes blanches dans tous les Campus sociaux relevant de sa responsabilité. Selon Maguette Sène, toutes les dispositions seront prises pour identifier les auteurs afin de prendre les mesures disciplinaires qui conviennent conformément au règlement intérieur du Coud. Maguette Sène ajoute que des requêtes seront systématiquement adressées aux autorités pédagogiques aux fins de sanctions disciplinaires contre tout étudiant identifié parmi les auteurs des pratiques incriminées. 
ABLAYE GADIAGA SARR