Le maçon tue son patron qu’il a surpris en ébats sexuels avec sa sœur

mardi 15 décembre 2020 • 921 lectures • 1 commentaires

Faits-Divers 3 ans Taille

Le maçon tue son patron qu’il a surpris en ébats sexuels avec sa sœur

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Aliou Dièye risque de passer le reste de sa vie en prison. Comparaissant hier lundi, devant la Chambre criminelle de Dakar, il a répondu de l’assassinat en 2017, de son patron qu’il avait surpris en ébats sexuels avec sa petite sœur. 

Une scène intime qu’on n’aime pas voir. Des images et mouvements qu’on n’oublie jamais. Des faits qui peuvent rendre quelqu’un ivre de colère. Aliou Dièye s’est retrouvé dans ces circonstances et a complètement disjoncté, au point de tuer son patron, Maguette Kaïré, à coups de couteau. Jugé hier, par la chambre criminelle de Dakar, Aliou Dièye encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le drame est survenu à Keur Massar, dans la nuit du 26 au 27 avril 2017. A l’époque, Aliou Dièye, jeune élève de Troisième, âgé de 24 ans qui avait abandonné ses études, avait vu le maçon Maguette Kaïré, 42 ans, lui proposer de travailler dans ses chantiers, comme manœuvre. M. Kaîré avait un chantier près du domicile des Dièye, où A. Dièye, sœur de l’accusé, vendait du pain dans un petit kiosque. Maguette y prenait son petit-déjeuner avant d’aller au chantier. Progressivement, le maçon finit par tomber sous le charme de la demoiselle qui accepte de nouer une relation amoureuse avec lui. Maguette Kaïré commence à fréquenter la maison des Dièye et y prend tous ses repas.

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La nuit de l’assassinat (26 avril 2017), aux environs de 22 heures, A. Dièye avait trouvé son grand-frère, Aliou, à la devanture du domicile et lui a dit qu’elle se rendait chez Maguette Kaïré récupérer son argent. Quelques instants plus tard, le garçon entend sa maman demander après sa sœur et décide d’aller la chercher. Trouvant la porte de la maison en construction fermée à clé, il escalade le mur et constate que la porte de la chambre de Maguette était aussi fermée. La lampe étant allumée, Aliou fait le tour pour regarder par la fenêtre. Il aperçoit son patron et sa sœur en pleins ébats sexuels. Il retourne chez lui et s’arme d’un couteau et d’un bâton. Sa mère qui l’a vu dissimuler le couteau sous ses habits l’interpelle. Noir de colère, Aliou lui raconte la scène à laquelle il venait d’assister. Sereine, la dame lui demande de ne pas y retourner. Récupérant les armes, la mère de famille promet de régler l’affaire le lendemain. Aliou se retire dans sa chambre, mais sa colère ne s’estompant pas, il ressort à l’insu de ses parents, armé d’un couteau et retourne chez Maguette Kaïré à qui il ordonne d’ouvrir la porte. Les amoureux avaient pris le temps de se rhabiller. Mais  dès qu’ils ont posé les pieds dehors, Aliou a violemment attaqué Maguette. Dans l’empoignade, Aliou assène un coup à son patron qui, atteint au thorax, se vide de son sang et meurt. Aliou rebrousse chemin et en informe son père qui, après s’être rendu sur les lieux où il a trouvé Maguette sans vie, a alerté la gendarmerie locale, dont les éléments ont interpellé Aliou. Auditionné, Dièye a dit avoir poignardé son patron, sous le coup de la colère. S’expliquant, il dit avoir entendu sa petite sœur crier dans la chambre et a cru que Maguette la violait. Entendue, la jeune fille qui a nié avoir entretenu une relation amoureuse avec le défunt, a soutenu la tentative de viol.

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Inculpé d’assassinat et placé sous mandat de dépôt, le 4 juin 2017, Aliou, face au juge de la chambre criminelle de Dakar, a réitéré sa version tenue devant les gendarmes. Regrettant son acte, Aliou dit avoir agi sous l’emprise de la colère, qu’il avait beaucoup d’estime pour sa victime qui l’a déçu en couchant avec sa petite sœur.  Entendue à titre de renseignement, A. Dièye a dit avoir noué une relation amoureuse avec la victime qui disait vouloir la marier, mais qui a voulu abuser d’elle, le jour des faits, quand son frère a entendu ses cris et est venu à son secours. Convaincu qu’elle tente de sauver son frère, le maître des poursuites a requis la réclusion criminelle à perpétuité. La défense assurée par Mes Assane Dioma Ndiaye, Alassane Djigo et Domingo Dieng, a sollicité la disqualification du crime d’assassinat initialement retenu en coups mortels. Le délibéré est fixé au 28 décembre prochain.


DOUDOU DIOP

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Publié par

Namory BARRY

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