«Le Sénégal prendra toutes les dispositions pour faire bénéficier à ses populations du vaccin»

mardi 17 novembre 2020 • 558 lectures • 1 commentaires

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«Le Sénégal prendra toutes les dispositions pour faire bénéficier à ses populations du vaccin»

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A en croire le ministre de la Santé, quand il y aura un vaccin contre le Covid-19, le Sénégal fera partie des pays qui en bénéficieront. Abdoulaye Diouf Sarr, qui s’exprimait hier au lancement de la plateforme de fabrication des tests de diagnostic rapide des maladies épidémiques et négligées, appelé Diatropix, à l’Institut Pasteur de Dakar, revient dans cet entretien sur les modalités. Il évoque également les raisons plausibles de la tendance baissière des cas de Coronavirus au Sénégal.

Vous avez déclaré (hier matin) que le Sénégal fera partie des pays qui disposeront des vaccins contre le Coronavirus lorsqu’ils seront disponibles. Comment cela va se passer ?

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Pour le moment, il n’y a pas de commande passée. Mais le Sénégal est un pays organisé, qui est dans une perspective et qui est en train de planifier l’évolution de la maladie, en termes de possibilités de prévention, avec la direction de la Prévention qui gère la politique de vaccination du pays. Nous avons donc provisionné ce qu’il faut au plan financier, mais aussi nos scientifiques travaillent dans le concert des Nations, et notre réseau dans l’Organisation mondiale de la santé (Oms) suit la question de telle sorte que lorsque le vaccin sera disponible, toutes les dispositions seront prises pour que le Sénégal puisse en bénéficier dans les meilleurs délais.

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Est-ce que vous savez quand est-ce que le vaccin contre Covid-19 sera disponible ? Une date est-elle fixée ?


Nous ne pouvons pas savoir pour l’instant, il y a beaucoup de pistes et beaucoup d’expériences en cours. Il y en a qui sont plus ou moins plus avancées que d’autres, et nous sommes membres de l’Oms, donc nous ne sommes pas isolés. C’est dans ce cadre que nous suivons les choses. Le vaccin qui sera au point sera validé et homologué par les instances habilitées en la matière au plan international. Nous sommes aussi membres de l’Organisation africaine de santé (Oas) et il y a une complémentarité des deux approches. Au niveau africain, nous suivons ensemble la question dans le cadre de la Cedeao et de l’Union africaine. Mais au plan mondial aussi, dans le cadre de l’Oms, le Sénégal joue un rôle extrêmement important. Notre approche en matière de suivi de la vaccination Covid en perspective ne peut pas se faire de manière isolée, mais en rapport avec l’Oas et l’Oms. Le Sénégal prendra toutes les dispositions pour faire bénéficier à ses populations du vaccin. Nous sommes dans un schéma sanitaire mondial qui obéit à des règles, et nous les respecterons.


Mais avec la courbe actuelle de la maladie, est-ce que le vaccin est une priorité pour le Sénégal, surtout qu’il y a eu quelques réticences du côté des populations ?


Les vaccins sont une super-priorité même si on a une tendance baissière. Et même s’il n’y avait plus de cas, il faut toujours prévenir. En ce moment, nous sommes dans une posture de prévention. Je crois que la politique de vaccination est la meilleure. Il peut y avoir des réticences, mais l’histoire de la vaccination renseigne qu’à chaque fois qu’on introduit un nouveau vaccin, il y a de la réticence. Et il faut la battre par toute une politique de communication et d’explications aux populations. Quand on introduisait le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, il y a eu beaucoup de réticences, mais aujourd’hui ce vaccin fait son bonhomme de chemin au bonheur des populations. La réticence est donc un élément intégré dans l’histoire de la vaccination.


Vous pensez que les populations adhéreront au projet de vaccination ?


Nous le pensons sérieusement. Il peut y avoir des poches de résistance, mais il faudra absolument essayer de les surmonter à travers la communication. Si les populations sont bien informées, elles seront conscientes qu’un Etat responsable doit tout faire pour mettre en place un dispositif de prévention pour sécuriser ses populations. Surtout face à une maladie aussi dangereuse et turbulente que le Covid.


Au vu de la tendance baissière de la maladie actuellement, peut-on dire que l’on va vers la fin de la pandémie au Sénégal ?


Je ne peux pas dire que l’on va vers la fin de la pandémie. Dans mon discours (d’hier matin, Ndlr), j’ai encore appelé à la vigilance et même à l’endurance. Il faut se battre jusqu’à la dernière minute. La tendance est baissière et nous espérons qu’elle se poursuivra. Mais nous insistons pour que les populations continuent à être vigilantes jusqu’à la dernière minute.


Au Sénégal la tendance est baissière alors que dans d’autres pays, c’est le contraire. A votre avis, qu’est-ce qui explique cela ?


Depuis le début, le Sénégal a adopté une formidable stratégie de riposte. Ce n’est pas pour rien que nous avons été cotés comme deuxième meilleure riposte du monde, après la Nouvelle-Zélande. Ce qui montre que les schémas de riposte mis en place ont été efficaces. Donc, nous croyons que la courbe de la pandémie au Sénégal est corrélée à l’efficacité de la riposte. C’est-à-dire une bonne communication, l’intégration des communautés, la réactivité et la flexibilité à chaque fois que de besoin pour adapter la stratégie. C’est aussi le portage au sommet en termes de mobilisation, de respect des mesures barrières également par les populations. On peut dire que c’est la multisectorialité, le fait de faire en sorte que la lutte ne soit pas seulement médico-médicale. Je crois que c’est tout cela qui nous a permis d’avoir une allure encourageante. Cependant, il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Nous devons rester vigilants jusqu’à la fin.


ADAMA DIENG

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Publié par

Namory BARRY

admin

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