Levée de l’immunité parlementaire de Sonko : Les termes de la lettre du juge du 8e cabinet au Président Moustapha Niasse

mercredi 17 février 2021 • 1156 lectures • 1 commentaires

Société 3 ans Taille

Levée de l’immunité parlementaire de Sonko : Les termes de la lettre du juge du 8e cabinet au Président Moustapha Niasse

PUBLICITÉ

Après les réquisitoires introductifs du parquet visant X adressés au juge d’instruction du    du 8e cabinet et au Doyen des juges pour des faits respectifs de viols répétés et d’appel à l’insurrection, un autre mystère concernant l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr vient d’être levé sur la procédure de demande de levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef.

C’est parce qu’elle est importante, déterminante, voire décisive, pour le reste de la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko et, certainement, pour toute la procédure judiciaire qui va suivre, qu’elle déchaîne autant les passions. Passionne autant les commentateurs déchainés de cette présumée affaire de viols répétés et menaces de mort, dont la masseuse Adji Sarr accuse le leader de Pastef/Les patriotes. Longtemps cachée dans le circuit fermé de la correspondance entre les pouvoirs judiciaire et législatif, la vérité sur la saisine du juge du 8e cabinet d’instruction près le tribunal de grande instance de Dakar a fini par fuiter des pipelines. Et, elle apparaît toute nue, presque éblouissante, mais pas dans les contours d’une affaire de X.

PUBLICITÉ


Dans la fameuse demande de levée d’immunité parlementaire du leader de Pastef-Les Patriotes, sur lequel L’Observateur a jeté un œil, le magistrat Mamadou Seck a nommément cité le leader de Pastef. Le juge d’instruction du 8e cabinet a entamé sa requête par un exposé des faits (supposés) de viols faisant l’objet d’une plainte à la Section de recherches contre le député Ousmane Sonko. Dans son résumé dépouillé des faits, le magistrat explique que Adji Sarr, née le 3 mars 2000, demeurant à Dakar et masseuse au salon «Sweet Beauté» sis à Sacré-Cœur 3, a expliqué dans sa lettre-plainte que Ousmane Sonko fréquente régulièrement l’enseigne en qualité de client. Que le leader de Pastef venait assidûment s’y faire masser. Mais à la fin de chaque séance, le leader de Pastef exigeait d’elle des faveurs sexuelles. Et face à son refus, il l’aurait étranglée et contrainte à entretenir des relations sexuelles. Ce qu’il a fait plusieurs fois, en usant de menaces avec deux pistolets qu’il tenait sous une gaine qu’il porte au niveau de la taille. Des faits consécutifs de viols répétés et de menaces de mort, écrit le juge d’instruction.

PUBLICITÉ


Après cet exposé des faits, Mamadou Seck a expliqué au président de l’Assemblée Nationale la nécessité d’entendre le député Ousmane Sonko dans le cadre de cette procédure, de faire des tests ADN, de procéder à des confrontations et autres actes. «En conséquence, je demande la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko», a-t-il écrit.


Qu’en est-il des révélations des avocats de Sonko ?


Mais, selon les avocats du leader de Pastef, le juge d’instruction n’aurait pas écrit une seule et unique lettre (saisine) de levée de l’immunité parlementaire de leur client. Mamadou Seck se serait perdu les pédales dans sa volonté d’engager des poursuites contre le leader des Patriotes. «Il nous (avocats de Ousmane Sonko, Ndlr) est revenu que suite à un rejet par le Bureau de l’assemblée Nationale de sa saisine par le juge d’instruction du 8e cabinet, vous (le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye) auriez diligenté une nouvelle saisine, le tout, malgré l'existence d'un réquisitoire contre X qui vous dessaisit en vertu de la saisine in rem du Juge d’instruction», révélait le pool d’avocats du député dans un communiqué envoyé à la presse. L’Observateur qui a cherché à avoir la version du parquet, s’est confronté à une autre vérité. Selon des membres du parquet, «c’est une seule et une requête du juge d’instruction du 8e cabinet qui a saisi le bureau de l’Assemblée nationale pour la demande de levée de l’immunité parlementaire». Elles ajoutent, pour la pédagogie : «Il faut comprendre que dans cette procédure, c’est le ministre de la Justice qui saisit l’Assemblée nationale. La demande est faite par le juge d’instruction (Mamadou Seck) qui la remet au parquet pour transmission. Le procureur de la République (Serigne Bassirou Guèye) passe par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar (Lassané Diabé Siby) qui saisit le ministre de la Justice (Me Malick Sall), lequel ministre saisit le Bureau de l’Assemblée nationale, via son Président». Actuellement, Moustapha Niasse.
MAKHALY NDIACK NDOYE

Cet article a été ouvert 1156 fois.

Publié par

Namory BARRY

admin

1 Commentaires

Je m'appelle

Téléchargez notre application sur iOS et Android

Contactez-nous !

Ndiaga Ndiaye

Directeur de publication

Service commercial