Logement de fonction : Les professeurs Amsatou Sow Sidibé et Mamadou Badji expulsés de l’UCAD

mardi 2 février 2021 • 775 lectures • 1 commentaires

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Logement de fonction : Les professeurs Amsatou Sow Sidibé et Mamadou Badji expulsés de l’UCAD

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Le Professeur de Droit et ancienne candidate à la Présidentielle de 2012, Amsatou Sow Sidibé, ainsi que l’actuel Recteur de l’Université de Ziguinchor, le Professeur Mamadou Badji, ont été sommés, hier lundi, de quitter immédiatement et sans délai les logements universitaires qu’ils occupent et qui sont affectés aux Professeurs Moussa Seydi et Modou Oumy Kane, depuis décembre 2020, par la Direction du domaine universitaire. L’avocat Me El Hadji Diouf assure la défense des intérêts de Seydi et Kane.

L’affaire ne s’est pas terminée sur les meilleurs espoirs qu'elle préservait. Sur la sauvegarde de la dignité des mis en cause que les nouveaux affectataires ont longtemps voulu épargner, en acceptant d’accorder plusieurs délais à ceux qui occupent encore illégalement leurs logements de fonction. Malgré les attentes, les relances et surtout les négociations entreprises par les autorités de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, la fameuse histoire des Logements universitaires, qui a plusieurs fois occupé les pages de L’Observateur, a fini au détour d’une escalade judiciaire, dans une procédure d’expulsion avec recours à un huissier de justice. Une mesure qui touche aujourd’hui, la célèbre professeur(e) de Droit, agrégée des Université, Amsatou Sow Sidibé et l’actuel Recteur de l’Université de Ziguinchor, Professeur Mamadou Badji.
L’ex-candidate à l’élection présidentielle de 2012 a reçu, hier lundi, par voie d’huissier, une signification avec sommation de déguerpir de Me Mintou Boye Diop, huissier de justice près la Cour d’Appel et les Tribunaux de Dakar. L’ancien ministre-conseiller du Président Sall tarde à quitter le logement de fonction universitaire qu’elle occupe au Point E depuis 1984-1985. Une villa qui a été affectée, depuis le 16 décembre 2020, par la Direction du domaine universitaire, au Professeur Moussa Seydi de l’hôpital Fann. Dans le document judiciaire, l’huissier fait sommation au Professeur de Droit à la retraite «de déguerpir immédiatement et sans délai de la villa LR2 sise au Point E Rue C n°02/A à Dakar qu’elle occupe et affectée au requérant Moussa Seydi. Et toujours selon le document «que faute par elle de satisfaire à la présente sommation de déguerpir, elle y sera contrainte par tous moyens et voies de droit».

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Amsatou Sow Sidibé qui a reçu l’acte d’huissier n’a pas manqué d’y répondre. «En entente avec Monsieur Moussa Seydi, il était convenu que je prépare mon départ pour la fin du mois de janvier 2021 (un délai dépassé selon le requérant). J’ai trouvé une villa, j’ai mis en carton mes bagages, le clerc a constaté les bagages stockés. Sur accord avec le Domaine de l’Ucad, qui s’engage à m’aider dans le déménagement, je quitte le 4 février. J’occupe cette maison depuis 1984-1985», a-t-elle expliqué.

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Le Professeur Mamadou Badji, nommé Recteur de l’Université de Ziguinchor depuis mai 2020, est aussi dans la même situation. Il a été également sommé de quitter sans délai, le logement qu’il occupe à Fann Résidence et affecté au Professeur Modou Oumy Kane de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dans l’acte judiciaire remis à son épouse, l’huissier lui fait savoir «qu’il ne saurait ignorer ni disconvenir que le logement genre villa LR3 sise sur la Corniche Fann qu’il occupe présentement a été affectée au Professeur Modou Oumy Kane depuis le 11 décembre 2020». L’avocat Me El Hadji Diouf a été commis par les deux Professeurs pour une application de la loi.


Le délai de 15 jours épuisé depuis des mois
Le sort de ces professeurs hors-la-loi a été scellé lors de la réunion de la commission d’attribution et de changement de logement du 7 juillet 2020. Un délai de 15 jours leur a été fixé, pour vider les lieux, sous peine de faire recours à la force publique. Soixante et une (61) maisons de fonction étaient en compétition, dont 31 occupées irrégulièrement par beaucoup de professeurs, anciens doyens de facultés, directeurs d’écoles nationales supérieures ou d’Instituts et même délégués syndicaux. Au moment où des professeurs de Médecine et autres, qui servent à l’Université et dans les hôpitaux, étaient obligés d’aller trouver des logements privés dans des quartiers éloignés du périmètre universitaire.
En se plaçant au-dessus et en dehors de la loi, certains professeurs avaient rompu avec la légalité en vigueur dans ce temple du savoir où la formule «nul n'est censé ignorer la loi» trouve sens. Pourtant, ils ont continué d’accaparer des maisons de fonction, au détriment d'autres ayants droit. Alors qu’en juillet 2020, le Recteur de l’époque, Ibrahima Thioub, avait ouvert la candidature à tous les enseignants intéressés pour reprendre ces villas affectées aux seuls professeurs encore en fonction, certains occupants illégaux gardaient encore abusivement les logements. Et, pour mettre fin à cette anarchie dans la gestion des Résidences universitaires de Dakar, le Rectorat a pris de nouvelles mesures. Tous ceux qui occupaient encore des maisons de fonction à l’Université Cheikh Anta Diop, alors qu’ils sont à la retraite ou en position de disponibilité, sont priés de vider les lieux. Un délai de 15 jours leur a été accordé. Et sans plus, sous peine de faire recours à la loi, à la force publique. Depuis, beaucoup de temps s’est écoulé et ces professeurs ont continué d’occuper illégalement ces maisons de fonctions.
Mamadou SECK

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Publié par

Namory BARRY

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