Marche des travailleurs de la CSS : Richard-Toll étale sa colère

lundi 23 novembre 2020 • 278 lectures • 1 commentaires

Économie 3 ans Taille

Marche des travailleurs de la CSS : Richard-Toll étale sa colère

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Tee-shirts écarlates, pantalons rouge sang, chaussures bordeaux. Du rouge, les marcheurs en ont partout. Au bras, sur la tête, à la ceinture. A pas soutenus, les milliers de travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) ont investi, samedi 21 novembre 2020, les artères de la ville de Richard-Toll et marché sur des kilomètres sous un soleil de plomb pour dénoncer la distribution jugée frauduleuse de Déclarations d'importation de produits alimentaires (Dipa) par le ministère du Commerce.

Ils ne sont pas seuls dans cette marche de protestation.  Cette foule d'hommes et de femmes est aussi composée d'enfants. A l’unisson, ils ont scandé leurs désidératas. Les messages se collent à l’actualité qui fait couler beaucoup d’encre et de salive : l’émigration clandestine. «Nous ne voulons pas prendre les pirogues», crient à tue-tête ces travailleurs appuyés dans leur protestation par des Associations culturelles et sportives et des représentants de partenaires sociaux de l’entreprise. C’est parce que pour le porte-parole de l’Intersyndicale des travailleurs de la Css, Amary Diouf, «fermer la Css, c’est 8 500 candidats à l’émigration clandestine». Selon Amary Diouf, par ailleurs, Secrétaire général de la section de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), «plus de 150 000 tonnes de sucre importé inondent le marché, ce qui fait perdre à la Css son chiffre d’affaires et menace les emplois des 8 500 travailleurs et les 150 000 familles du Walo». Des craintes traduites sur les pancartes. Des messages qui dénoncent ce que les travailleurs appellent la mort «programmée» de la compagnie. «Css, la marmite de Richard-Toll», «Stop à l’importation du sucre», «Nos emplois menacés, mon emploi ma vie», entre autres mots, se lisent sur les écriteaux.

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De son côté, le Directeur des ressources humaines de la Css, Louis Lamotte, s’est réjoui des directives données par le Président Macky Sall en Conseil de ministre afin que l’importation du sucre soit régulée, pour protéger les milliers d’emplois de la Compagnie sucrière sénégalaise. «Il est hors de question que le legs de grands visionnaires soit remis à zéro par une administration qui, malheureusement, est en train de perdre de sa dignité et de son orthodoxie.» Il poursuit : «Si on avait quatre investisseurs comme Mimran au Sénégal, aucun jeune ne penserait prendre la pirogue pour l’émigration. Nous n’accepterons pas que la Css soit tuée comme la Snti (Société nationale de tomate industrielle) qui était à Dagana.»  Au terme de leur marche, les syndicalistes ont annoncé d’autres formes de lutte, pour freiner ceux qu’ils qualifient de «pilleurs de l’économie».

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AIDA COUMBA DIOP

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Publié par

Namory BARRY

admin

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