Me Pape Samba So et l'histoire de la plainte de la masseuse contre Ousmane Sonko

lundi 15 mars 2021 • 1653 lectures • 1 commentaires

Société 3 ans Taille

Me Pape Samba So et l\'histoire de la plainte de la masseuse contre Ousmane Sonko

PUBLICITÉ

Je viens par les présentes vous apporter mes éléments de réponse à la lettre plainte formulée à mon encontre par Me DIAGNE. J'entends suivre la démarche qu'elle a empruntée. 

Mamadou Papa Samba SO                                                                Dakar, le 12 Mars 2021
Avocat à la Cour
Dakar Sacré-Coeur3 VDN N°9256 Bis
Résidence Douéra RDC, Appt A                                                                                                                                                     
                                                                        
Monsieur le Bâtonnier 
De l'Ordre des Avocats au Sénégal               
Boulevard de la République
Dakar-Sénégal

PUBLICITÉ


 

PUBLICITÉ


N/REF : ASS/MPSSO/YCMA 
V/REF
AFFAIRE : MOI-MEME C/ ME DIOR DIAGNE
Objet : Réponse à la plainte formulée à mon encontre 


Monsieur le Bâtonnier,


Je viens par les présentes vous apporter mes éléments de réponse à la lettre plainte formulée à mon encontre par Me DIAGNE. 
J'entends suivre la démarche qu'elle a empruntée. 


SUR LES PROPOS QU'ELLE ME PRÊTE  
• Elle a soutenu : «Qu'il (parlant de moi) est l'auteur de la plainte de Adji SARR qu'il a d'ailleurs rencontrée à l'occasion.» 


FAUX. Ces déclarations sont mensongères. 
Je n'ai jamais rédigé la plainte de Adji SARR. 
Je n'ai pas rencontré Adji SARR à cette occasion.
Monsieur le Bâtonnier, je n'ai jamais tenu ces propos devant vous : 


Sur la rédaction de la plainte : 


J'ai soutenu devant vous n'avoir jamais pris ma plume ou toucher un clavier pour rédiger la plainte de Adji SARR.
Je le réaffirme solennellement.


Sur réception de Adji SARR 


J'ai soutenu devant vous que, le 02 février 2021 (jour des faits) et le 03 février (date du dépôt de la plainte), j'étais à Ziguinchor et que ce faisant, je ne pouvais recevoir la dame Adji SARR ; en fait j'étais à Ziguinchor du 31 janvier 2021 au 04 février 2021.


Il est facile de vérifier que le 1er février, j'ai plaidé au référé du Tribunal de Grande Instance de Ziguinchor, le 02 février quatre (04) dossiers au Flagrant délit du TGI de Ziguinchor et six (06) autres le 03 février 2021 au TGI de Ziguinchor à la Grande Correctionnelle.


D'ailleurs, j'avais dans l'une de ces affaires, en face, un confrère aujourd'hui constitué pour Monsieur Ousmane SONKO.


Comment, dans ces circonstances, j’aurais pu rédiger la plainte et recevoir par la même occasion la dame Adji SARR à Dakar ?


J'ai soutenu avoir reçu la dame SARR, quinze jours auparavant, dans mon bureau à Dakar et lui ai donné des conseils. 
Le jour des faits, je ne lui ai pas parlé et je ne l'ai pas mise en rapport avec un médecin.


Donc les déclarations de la consœur sont fausses. 


Me Dior DIAGNE a soutenu : 
«Qu'il (parlant de moi) n'a pas jugé bon de communiquer sur la question, car, toujours selon lui, dès les premières heures de la plainte, aussi bien Ousmane SONKO que ses avocats savaient parfaitement qu'il était l'auteur de la plainte contre lui


Qu'il (Toujours moi) vous a déclaré sur votre interpellation qu'Ousmane SONKO et ses avocats ont volontairement choisi de ne pas dire à l'opinion que lui, Me Papa Samba So, est bel et bien l'auteur la plainte pour deux raisons : 


I/ - Ousmane SONKO a préféré établir la thèse du complot en me désignant comme l'auteur de la plainte de Adji SARR contre lui, et ceci dans le but bien calculé de créer un lien direct entre les faits qui lui sont reprochés, le Ministre de l'Intérieur et le Président de République,


2/ Ousmane SONKO ne voulait en aucune façon que cette affaire reste une affaire privée et personnelle entre lui et Adji SARR.»


FAUX ces déclarations sont mensongères. 


Je n'ai jamais soutenu m'être abstenu de communiquer parce que Ousmane SONKO avait préféré établir la thèse du complot en la désignant, elle, comme l'auteure de la plainte de Adji SARR contre lui dans le but bien calculé de créer un lien direct entre les faits qui lui sont reprochés, le Ministre de l'Intérieur et le Président de la République. 


Monsieur le Bâtonnier, je n'ai jamais rencontré Ousmane SONKO pour pouvoir connaître la stratégie de défense qu'il allait adopter. Je ne lui ai jamais parlé non plus.
 Je n'ai jamais parlé avec un des avocats constitués pour ce dernier, relativement à la rédaction de la plainte et à la stratégie de défense à adopter. 


Je ne comprends pas la démarche de Me Dior DIAGNE et le but recherché. 


En effet, le 08 mars 2021 à 10H42mn, elle fait une sortie dans le forum des Avocats pour dire ce qui suit : «Ils connaissent tous l'auteur de la plainte (que je n'ai pas besoin de féliciter, car il n'aura fait que son job d'avocat)», alors que : 
• Le 09 mars 2021, elle fait paraître dans les journaux l'information selon laquelle, je suis le rédacteur de la plainte de la dame Adji SARR avec en prime ma photo et l'annonce d'une plainte ; 
• Le même 09 mars 2021, elle rédige sa plainte ; 
• Le 10 mars 2021, elle fait partager sur les réseaux sociaux ladite plainte avec le cachet de l'Ordre ;
• Le 11 mars 2021, elle fait un publi-reportage sur «L'Observateur» ; la plainte est reproduite in extenso à la page 3 avec appel à la Une ; (Cf : fautes de syntaxe) ; 


Que recherche Me Dior DIAGNE ? 


SUR LA FAUTE A MOI REPROCHEE 


Monsieur le Bâtonnier, 


Me Dior DIAGNE soutient qu'en ne faisant pas de déclarations publiques, j’ai violé le serment de l'avocat et, par la même occasion, violé les dispositions de l'article 22 du Règlement Intérieur sur la déontologie des Avocats et mis gravement en péril la vie d'un confrère et de sa famille. 
J'estime que ces reproches sont spécieux.


J'en appelle à l'appréciation des dispositions des articles 44, alinéa 1, du Règlement n° 05/CM/UEMOA, 39-1 ct 39-2 du Règlement Intérieur de l'Ordre des Avocats que ma consœur a bien voulu reprendre dans sa lettre-plainte, même si ce n'est pas pour me les opposer. 


A la lecture de ces dispositions, il me semble que, pour avoir une fois reçu la dame Adji SARR, je ne pouvais faire de déclaration publique au risque de violer le secret entourant les notes d'entretien et informations reçues dans l'exercice de mes fonctions.


Je ne pouvais m'exposer volontairement à de sanctions disciplinaires et pénales (article 363 du Code Pénal). 


Pour autant que les dispositions de l'article 22 du Règlement et 05 du Règlement de l’UEMOA sont claires, vis-à-vis de Me Dior DIAGNE, je n'ai pas manqué à une obligation de loyauté et de confraternité laquelle, je le rappelle, ne doit pas être de nature à compromettre les intérêts du client. 


Pour terminer, je précise que la dame Adji SARR n'est pas ma cliente, mais pour l'avoir une fois reçue, l'obligation de garder le secret professionnel pèse et pèsera toujours sur moi. 


Pour éviter aussi un conflit d'intérêt, je ne pouvais commercer ni avec Ousmane SONKO ni avec ses avocats pour connaître leur stratégie de défense. 


Voilà, Monsieur le Bâtonnier, les éléments de réponse que je voulais apporter. 


J'exige que la plainte de Me Dior DIAGNE soit instruite, car j'entends la poursuivre autant pour dénonciation calomnieuse que pour diffamation devant les juridictions pénales. 


Aussi, en application des dispositions des articles 84 et 85 de la loi 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse, je vais user de mon droit de réplique. 
Votre Bien Dévoué
Me Mamadou Papa Samba So 

Cet article a été ouvert 1653 fois.

Publié par

Namory BARRY

admin

1 Commentaires

Je m'appelle

Téléchargez notre application sur iOS et Android

Contactez-nous !

Ndiaga Ndiaye

Directeur de publication

Service commercial