Pillage des ressources halieutiques : Le rapport de Greenpeace qui accable le Sénégal

Où «des licences de pêche ont été attribuées à des navires industriels étrangers qui en profiteraient pour surexploiter les ressources halieutiques du pays». Et pourtant au Sénégal, les autorités avaient annoncé, le 6 juin dernier, avoir refusé la demande de licences aux cinquante-deux navires et accepté uniquement le renouvellement des papiers des navires sénégalais. Mais la réalité est autre. Pis, l’Etat sénégalais avait aussi refusé de lui livrer la liste complète des navires ayant l’autorisation de pêcher dans ses eaux. Une situation qui contribue, sans doute, à maintenir le flou dans ce dossier. «Les autorités sénégalaises, elles, n’ont pas répondu à l’Ong qui réclamait la liste officielle des navires étant autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises de 2011 à 2020, ainsi que le type de licence attribué», peut-on lire dans le rapport. Toujours dans sa politique de sauvegarde des ressources halieutiques, Greenpeace demande aux Etats Ouest-africains, notamment le Sénégal, de fermer toutes les usines de farines et d’huile de poisson dans la zone, excepté celles qui utilisent les déchets issus de la transformation des poissons inaptes à la consommation. Tout en appelant les gouvernants de la Cedeao «à adopter un plan régional de gestion durable des pêches, en mettant l’accent sur l’état de surexploitation des stocks pélagiques».

IBRAHIMA KANDE