Plus de 7 000 entreprises ont fait faillite en 8 mois de Covid (Rapport)

vendredi 20 novembre 2020 • 799 lectures • 1 commentaires

Économie 3 ans Taille

Plus de 7 000 entreprises ont fait faillite en 8 mois de Covid (Rapport)

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Le secteur informel sénégalais a été fortement touché par la pandémie du Covid-19. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) révèle, dans une étude rendue publique, que 2,5% des 284 000 Unités de productions informelles (Upi), soit plus de 7 000 entreprises, sont fermées définitivement à la cause de la crise sanitaire.

La pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19) continue de révéler son lot de conséquences. Déclarée au Sénégal depuis le 2 mars 2020, la maladie a bouleversé les activités et modifié les habitudes. Elle n’a presque épargné aucun secteur. Mais le secteur informel reste le plus touché. Dans une enquête à haute fréquence de suivi de l’impact du Covid-19 sur les Unités de production informelles (Upi) non agricole, réalisée entre le 23 juin et 6 août 2020, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) révèle que 2,5% des Upi, soit plus de 7 000 entreprises, ont été fermées. Le rapport précise que l’étude présente l’impact du Covid-19 sur les Unités de production informelles (Upi) non agricoles opérant dans un local professionnel. Les données proviennent d’une enquête téléphonique conçue par un groupe de travail regroupant l’Ansd, la Banque mondiale, le Bureau international du travail (Bit), le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et la Direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe), sur un échantillon de 581 Unités de production informelles. L’enquête estime le nombre des Upi non agricoles opérant dans un local professionnel et possédant un numéro de téléphone, à près de 284 000 entreprises. Les Upi sont définies comme celles qui ne sont pas immatriculées au Ninea et/ou ne tiennent pas de comptabilité suivant une norme standard. Selon le Recensement général des entreprises (Rge) de 2016, ce pan (Unités de production informelles) de l’économie concentre 97% des entreprises du pays, génère 16,3% du chiffre d’affaires total et concentre près de 60% des emplois non agricoles.

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En dépit du ralentissement de l’activité économique dû à la crise sanitaire, la plupart des unités informelles interrogées sont opérationnelles (88,3%). Toutefois, 9,2% ont arrêté momentanément leurs activités et 2,5% sont fermées définitivement. Les unités du secteur des services autres que le commerce sont les plus touchées par la fermeture temporaire ou définitive. L’analyse suivant la taille des entreprises permet d’observer que la fermeture temporaire concerne 13% des moyennes entreprises, 9% des micro-entreprises et 6% des petites entreprises.

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Développer la technologie et l’innovation pour s’adapter au Covid


Pour faire face à la pandémie, les Upi ont développé des stratégies d’adaptation pour survivre. Il s’agit de la réduction des charges (61%), l’arrêt momentanément de l’activité (22%), la diversification des produits (17%) et la sollicitation d’un prêt (13%). Ainsi la quasi-totalité des Upi (98%) ont rencontré des difficultés après l’apparition du Covid-19 en mars 2020. Les principales difficultés sont liées à l’écoulement de la production (83%) et au respect des mesures préventives du Covid-19 (45%). Afin de faire face aux difficultés, 6% des Upi ont accru l’usage de l’Internet depuis mars 2020. Au sein des unités ayant accru l’usage de l’Internet, 66% exercent dans le commerce, 25% dans l’industrie et 9% dans les services autres que le commerce. Les activités pour lesquelles l’usage de l’Internet s’est accru sont principalement les ventes de produits ou services, le suivi de la clientèle et les achats. La pandémie a accéléré la transformation digitale des produits et services de certaines entreprises. Le Covid-19 a été un accélérateur de changement de l’administration des entreprises. Ainsi, dans un Webinaire organisé hier par le Financial Times, sur la redéfinition des entreprises via l’auto-disruption (la transformation digitale des produits et services de l'entreprise) pour faire face au Covid-19, la directrice d’Orange Money Sénégal, Ramatoulaye Adama Diallo, révèle qu’ils ont été très sollicités durant la pandémie. «Avec la crise sanitaire, les entreprises étaient conscientes des enjeux du digital pour s’adapter à la situation. Il fallait revoir toutes les ambitions. Avec le Covid-19, il y a eu une rupture brutale qui implique un changement radical en termes de comportement et d’utilisation des technologies», explique-t-elle. Pour sa part, le vice-président de la communication de Philip Morris, Tommoso Di Giovanni, dira qu’avec le Covid-19, ce sont les entreprises prêtes à s’adapter en investissant dans la technologie qui ont le plus de chances de rester pertinentes quand des situations inattendues se produisent.  


FALLOU FAYE

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Publié par

Namory BARRY

admin

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