Pour une dette de 115 000 FCfa, le maire menacé avec une machette

samedi 26 décembre 2020 • 190 lectures • 1 commentaires

Faits-Divers 3 ans Taille

Pour une dette de 115 000 FCfa, le maire menacé avec une machette

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Pour une dette de 115 000 FCfa, A. Ndiaye a abreuvé d’injures le maire de Pétté Ourack avant de menacer de le sabrer. Se sentant menacée et blessée dans son amour propre, la victime a porté plainte contre ce dernier qui a été jugé hier à défaut et condamné à 6 mois assortis du sursis.

Flanqué de son avocat Me Sidy Seck, Mor Samb, maire de Pété Ourack (département de Louga), pose ses deux mains sur la barre. Habillé d’un costume de couleur grise, ce responsable politique est visiblement peiné. D’ailleurs, il a lui-même fait cet aveu : «M. le Président, j’ai vraiment mal. Cette affaire (injures, violence et voie de fait) m’a affecté terriblement…», dit la partie civile. Invité à revenir sur les raisons lui ayant poussé à porter plainte contre le nommé A. Ndiaye, il déclare : «Un jour, A. Ndiaye est venu vers moi pour me dire que mon fils avec qui il collaborait dans le commerce de moutons, lui doit la somme de 435 000 FCfa. Automatiquement, j’ai fait appel à ce dernier pour lui interdire de prendre part à ce genre d’activités. Ensuite, j’ai fait comprendre à son créancier que je le rembourserai jusqu’au dernier centime. Pour honorer mon engagement, je lui ai fait deux versements : 250 000 et 70 000 FCfa. Il ne restait que la somme de 115 000 FCfa à lui devoir. Je voulais lui compléter le reste, mais j’avais un imprévu qui a faussé mes calculs (…). Un dimanche, il m’a appelé au téléphone pour me réclamer le reliquat et je lui ai demandé d’attendre le mercredi, car j’attendais une rentrée d’argent. A ma grande surprise, quelques heures plus tard, il a franchi le seuil de ma maison et d’un ton menaçant, il m’a sommé de lui payer séance tenante. Révolté contre son attitude, je lui ai instruit de quitter ma demeure. Il a catégoriquement refusé. Pis, il s’est mis à m’injurier devant ma maman âgée de 84 ans et en présence des autres membres de ma famille. Il m’a aussi traité de tous les noms d’oiseaux. Ne se limitant pas à ce manque de respect à mon égard, il a brandi son coupe-coupe et voulait m’attaquer. C’était l’humiliation suprême, car ma maison a été prise d’assaut par toute la ville. Finalement, une bonne volonté a sorti de sa poche ladite somme afin qu’il puisse retourner sur ses pas. J’ai décidé de porter plainte contre lui, car il m’a manqué de respect.»  Relancé par le juge qui lui a fait savoir qu’il détenait lui aussi un coupe-coupe, le maire a contesté : «Je détenais une scie et je voulais juste me défendre. Le prévenu a été jugé à défaut, mais malgré tout, l’avocat de la partie civile a dénoncé son comportement : «Mon client a été traîné dans la boue, d’ailleurs ses adversaires politiques sont allés jusqu’à dire que c’est lui-même qui a contracté cette dette, ce qui n’est pas conforme à la réalité.» La robe noire, après avoir réclamé au prévenu une somme de 5 millions FCfa, est d’avis que «l’honneur du maire n’a pas de prix, mais il faut que A. Ndiaye sache que le maire est une autorité respectable». Le procureur de la République a requis l’application de la loi. Au délibéré, A. Ndiaye, jugé à défaut, a été déclaré coupable et condamné à 6 mois assortis du sursis. Il devra également payer une somme de 500 000 FCfa à la partie civile.

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Publié par

Namory BARRY

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