Sambrambougou : Un orpailleur meurt dans l’éboulement d’une mine d’or

L’orpailleur Lamine Cissokho, âgé de 28 ans et originaire de la région de Kolda, a trouvé la mort ce week-end, dans le site d’orpaillage de Sambrambougou département de Saraya, région de Kédougou suite à un éboulement d’une mine d’or, énième du genre alors qu’un arrêté d’interdiction des autorités est en vigueur depuis l’apparition de la pandémie du Coronavirus. Ainsi l’orpaillage traditionnel n’a pas fini de faire parler de lui. Et en mal. Comme le prouve à suffisance cet énième drame qui s’est produit dans le site d’orpaillage du village de Sambrambougou. L’orpailleur Lamine Cissokho 28 ans, originaire de la région de Kolda, est décédé dans des circonstances atroces après l’effondrement d’une galerie d’orpaillage traditionnel.

Pourtant, le gouvernement désireux de casser la propagation de la pandémie à Coronavirus dans l’orpaillage, a pris un arrêté interdisant cette activité sous toutes ses formes et sur toute l’étendue du territoire national, pendant une période non déterminée. La raison est d’éviter la pandémie du Covid-19 et par la même occasion inciter les jeunes à rejoindre les zones d’agriculture. Dans les sites d’orpaillages, on enregistre fréquemment des effondrements de puits et galeries mortels, des éboulements de terre du fait de la nature fragile des sols et des pertes en vies. L’interdiction a donc pour raison première de préserver des vies et comme conséquence de rendre des bras valides aux travaux champêtres.

Malgré la fermeture des «diouras», certains n’hésitent pas de braver les mesures édictées par les autorités étatiques. C’est ainsi que ce week-end, des orpailleurs clandestins munis de leur arsenal, ont contourné le dispositif sécuritaire posé par les gendarmes et bravé les mesures d’interdiction des activités d’orpaillage. Ils se sont rendus audit site pour ramasser des cailloux aurifères. Après avoir fini de creuser les flancs des tranchées, l’un d’eux du nom de Lamine Cissokho a vu les rochers céder et il s’est retrouvé sous les décombres puis enseveli par le sable. Dès l’annonce de la nouvelle, tous les autres orpailleurs sont venus dans le site du drame, pour venir prêter main forte à l’orpailleur en danger et déclencher les recherches. Le corps sans vie coincé sous le sol a finalement été extrait après des heures durant. Après constat des gendarmes, les sapeurs-pompiers ont déposé la dépouille à la morgue du centre hospitalier régional de Tambacounda.

Pape Ousseynou DIALLO