Serigne Abdou Aziz Sy tué par son fils : Le Parquet demande l’ouverture d’une information judiciaire

samedi 16 janvier 2021 • 628 lectures • 1 commentaires

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Serigne Abdou Aziz Sy tué par son fils : Le Parquet demande l’ouverture d’une information judiciaire

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Le choix du juge d’instruction en charge du dossier de M. Sy pourrait se faire après-demain, lundi 18 janvier 2021. Pour avoir tué son père Serigne Abdoul Aziz Sy Ibn Serigne Moustapha Sy Djamil et Sokhna Aïda Seck, il a été déféré hier vendredi, avant de bénéficier d’un retour de parquet. Le ministère public a, selon les informations recueillies par L’Obs, demandé l’ouverture d’une information judiciaire.

Le jeune homme de 28 ans souffrirait de troubles mentaux et serait suivi depuis mars 2020 à l’hôpital Fann. Un réquisitoire est envoyé au centre psychiatrique pour la communication de son dossier médical.   
Premier retour de parquet. On en sait un peu plus sur l’affaire de parricide qui touche la famille Tidiane. M. Sy, arrêté depuis le mardi 12 janvier 2021 pour le meurtre de son père,  Serigne Abdoul Aziz Sy Ibn Serigne Moustapha Sy Djamil, et de Sokhna Aïda Seck, a été déféré hier, vendredi 15 janvier 2021, au Parquet du Palais de justice de Dakar. Le commissariat central, après avoir bouclé son enquête, a transféré le dossier au procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. Qui, à travers un de ses substituts, a demandé, dans son réquisitoire introductif, l’ouverture d’une information judiciaire pour parricide. Le jeune homme de 28 ans risque donc de faire ses humanités avec la rigueur carcérale si jamais le juge d’instruction, choisi, suit la demande du ministère public. A moins que le magistrat prenne en compte ses supposés troubles mentaux et l’envoie dans un centre de prise en charge de personnes souffrant de démence. En attendant le sort qui lui est réservé, le mis en cause a subi son premier retour de parquet hier vendredi 15 janvier 2020. 

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 Me Serigne A. Mbengue, confirme les troubles mentaux de son client

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Suivi depuis mars 2020 à Fann. Selon les déclarations de sa mère à l’enquête, M. Sy souffre de troubles mentaux. Le jour du drame, utilisant une arme blanche, il a asséné des coups fatals à la vie de son père qui a succombé à ses blessures. Le médecin, dans son certificat de genre et de mort, parle de plusieurs plaies au thorax. Pour justifier son acte, sa santé mentale est évoquée depuis la police. Seulement, sans son dossier médical attestant ces troubles évoqués par la famille, les enquêteurs ne pouvaient en être convaincus. Et c’est pourquoi, dans un réquisitoire adressé au centre psychiatrique de Fann où il serait suivi, les flics ont demandé la communication de son dossier médical. Car, la seule pièce qui leur est donnée, selon une autre source proche de l’affaire, ce sont des ordonnances. Joint au téléphone, l’avocat de M. Sy, Me Serigne A. Mbengue, confirme l’état de son client. Selon lui, «il est suivi depuis mars 2020 par le docteur Bâ du centre psychiatrique de Fann». Parlant d’un certificat médical effectué par un certain Dr Mané, l’avocat soutient la famille dans sa position, appuyée sur la démence.  
Ces coups mortels du fils au thorax de son père


M. Sy maintient sa déclaration lors de l’audition au fond. Cette tragédie familiale annoncée dans les colonnes du journal L’Obs, dans sa parution du jeudi 14 janvier 2021, a eu lieu le lundi 11 du même mois. M. Sy, après avoir commis l’irréparable, avait automatiquement pris la fuite. Informés, les éléments du commissariat central se sont transportés sur les lieux du crime. Le surlendemain, ils mettent la main sur lui. Interpellé, il n’a pas nié les faits. Il dit avoir agi de la sorte parce qu’il se sent marginalisé. Et s’il a tué son père, c’est parce qu’il était, poursuit-il, «en colère». Entendu au fond par les enquêteurs, il ne varie pas. Le jeune homme, dont l’accès de la maison familiale lui aurait été interdit, n’a commis aucune effraction pour entrer dans la maison. La domestique lui aurait ouvert la porte lorsqu’il a sonné. Cette dernière n’a eu aucun moyen pour lui interdire d’entrer. Après un échange houleux avec son père, il a donc commis le pire acte qu’un fils ne pouvait poser à l’endroit de son père. Sa mère parle de troubles datant de 5 ans. Certes traitées, mais les crises de colère revenaient toujours. Au point d’atteindre le summum de leur réaction hargneuse… 
T. Marie Louise N. Cissé

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Publié par

Namory BARRY

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