Soirée arrosée aux Almadies : Hiba Thiam, la mort et le procès

jeudi 10 décembre 2020 • 346 lectures • 1 commentaires

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Soirée arrosée aux Almadies : Hiba Thiam, la mort et le procès

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La menace d’une grève de la faim brandie par les 8 prévenus en détention dans l’affaire de la mort de Hiba Thiam, a porté ses fruits. Dame Amar et Cie qui réclamaient leur jugement après huit (8) mois de détention, ont eu gain de cause. Une audience a été fixée devant le Tribunal correctionnel le 23 décembre prochain. Le père de Hiba Thiam est cité comme partie civile, Rouguy Diao qui leur avait loué les locaux ainsi que le gardien des lieux, Latyr Ndour, sont convoqués à titre de témoin.

C’est une double exigence qui est satisfaite. La requête a été fortement soutenue par les deux parties. Les prévenus ont posé dernièrement un acte fort pour avoir gain de cause. Alors que la partie civile s’impatientait pour la tenue du procès afin que la lumière soit faite sur cette affaire. Aujourd’hui, Mamadou Mourtada Thiam qui s’est constitué partie civile peut pousser un ouf de soulagement car le Tribunal a programmé pour le 23 décembre 2020 l’audience en Correctionnelle sur l’affaire du décès de sa fille, Hiba Thiam. La jeune fille est morte à la suite «d’une overdose», d’après les conclusions de l’enquête menée par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. L’incident s’était produit dans la nuit du 3 au 4 avril 2020 en plein couvre-feu, au cours d’une soirée privée organisée dans un appartement aux Almadies, à Dakar. D’ailleurs, les huit personnes (Dame Amar, Pape Diadia Tall, Fatoumata Jacqueline Rigal alias Poupette, Alya Bakhour, Djibril Ndiogou Bassel, Lamine Diédhiou Louty Bâ et Amadou Niane) alors arrêtées par les enquêteurs sont toujours en détention. D’après des informations de L’Observateur, les citations à comparaître à l’audience du Tribunal correctionnelle du 23 décembre 2020 sont envoyées à leurs avocats.

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Parallèlement au groupe des prévenus, Mamadou Mourtada Thiam, père de Hiba Thiam, en sa qualité de partie civile dans cette affaire, Rouguy Diao qui avait loué l’appartement aux «fêtards» et le gardien Latyr Ndour seront à la barre à titre de témoins. Louty Bâ et Amadou Niane qui ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire, sont aussi convoqués comme prévenus. Le premier est le fils de l’armurier Mamadou Bâ et l’autre du grand assureur Amadou Niane.

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La tenue de ce procès sonne aussi comme une satisfaction d’une doléance des prévenus qui avaient même menacé d’observer une grève de la faim. Et leurs avocats avaient alerté le Parquet général dans une requête datée du 25 novembre 2020. «En effet, après avoir essuyé deux refus sur leurs demandes de liberté provisoire, les inculpés détenus se sont vus notifier une ordonnance de clôture de l’information depuis le 17 septembre 2020 et attendent donc d’être fixés sur leur sort devant la juridiction de jugement. Toutes les démarches entreprises par les conseils auprès du parquet pour l’enrôlement du dossier sont restées vaines et sans motif exprimé. C’est pourquoi, nous vous adressons le présent recours hiérarchique pour que des instructions soient données au parquet du Tribunal de grande instance de Dakar afin que ces personnes, détenues depuis huit (8) mois pour des infractions correctionnelles, soient jugées», écrivaient les avocats de Dame Amar et Cie à l’attention du Procureur général (Voir L’Observateur du 27 novembre 2020). Une correspondance qui a été décisive. Puisque deux semaines après la réception du courrier et les menaces de grève des détenus, une audience a été fixée. 


Signataires dudit courrier sont Mes Abdou Gningue, Cheikh Tidiane Ndao et Ousmane Diagne. «Mes clients demandent à être jugés. Ils ont épuisé toutes les voies de recours, toutes leurs demandes de liberté provisoire ont été rejetées par le juge d’instruction et par la Chambre d’accusation. N’étant plus en voie de réclamer autre chose à la Justice que leur jugement», déclarait Me Ousmane Diagne sur la Rfm. Qui poursuit : «Aujourd’hui, l’information est clôturée. Nous avons, à plusieurs reprises, entrepris des démarches auprès du parquet régional qui est chargé d’enrôler les affaires qui ont fini d’être instruites. Nous n’avons aucune réponse et on ne nous donne même pas d’explications. Nous avons saisi le Parquet général et la Cour d’Appel par l’entremise du Procureur général. Nous l’avons informé de la situation. Mais il ne nous donne aucune explication.»


Mamadou SECK

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Publié par

Namory BARRY

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