Zargo Touré, les comptes turcs et les mécomptes avec Aliou Cissé

mardi 5 janvier 2021 • 230 lectures • 1 commentaires

Sports 3 ans Taille

Zargo Touré, les comptes turcs et les mécomptes avec Aliou Cissé

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Son odyssée turque où il se refait une seconde vie, le brassard de Gençlerbirliği SK,  son absence en Equipe nationale du Sénégal depuis 2017, Zargo Touré se confie à L’Observateur.

Vous évoluez dans le championnat turc depuis trois ans et il semble que vous vous épanouissez là-bas ?

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Franchement ici ça va. J’ai évolué en France pendant 10 ans, mon dernier club a été relégué en Ligue 2 et mon agent m’a dit qu’il avait des propositions de clubs français et turcs. J’ai opté pour Trabzonspor. A l’époque, il me restait un an de contrat à Lorient. Mais j’avais vraiment envie d’aller voir ce qui se fait ailleurs. Sur le plan financier, les clubs turcs ont fait de bonnes propositions. Du coup, je me suis dit pourquoi ne pas aller découvrir ce championnat qui commence à être populaire ! Encore que Trabzonspor est un grand club qui était dans le top 4.

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A Trabzonspor tout n’a pas été rose parce que vous n’avez joué qu’une seule saison ?


Au début, tout allait bien. Le coach, les dirigeants m’appréciaient. Je jouais tous les matches, mais à la fin, c’était devenu compliqué. J’ai raté les 10 derniers matchs, je n’étais plus titulaire. Tout d’un coup, les dirigeants m’ont dit qu’ils ont un nouveau projet et qu’ils vont faire jouer les jeunes pour préparer l’avenir et les transferts. Après, j’ai eu une discussion avec les dirigeants, en leur disant de me décliner carrément leurs ambitions s’ils veulent me garder ou pas. Ils m’ont fait savoir qu’ils souhaitent me garder, mais qu’ils ne vont pas me garantir de temps de jeu. Là, j’ai décidé de partir.


Est-ce qu’à ce moment-là, quand Trabzonspor vous a fait ce coup, vous avez un peu douté pour votre carrière ?


Je n’ai jamais douté de mes qualités, de mes performances. J’ai toujours confiance en moi quoi qu’il arrive, j’ai la foi en Allah. Quand je suis parti de Trabzonspor, les gens n’ont pas compris, mais on a poussé pour partir. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir signé à Gençlerbirligi  Sk. Je suis heureux ici, c’est ma deuxième saison et je porte le brassard de capitaine. Quand j’arrivais le club venait de monter, mais ils avaient un bon projet. En plus, mon agent m’avait dit qu’il y avait dans l’équipe, des Francophones dont Stéphane Sessègnon qui était le capitaine, Giovanni Sio, l’attaquant ivoirien qui était à Rennes, Yves Polomat, le latéral gauche qui était à Saint Etienne, Floyd Ayité (Togolais). Ça a facilité mon intégration, je me suis vite senti à l’aise à l’entraînement et pendant les matches. On a pu maintenir le club en première division et cette année on joue encore le maintien.


Et vous êtes promu capitaine, comme vous l’avez été à Lorient. Comment êtes-vous parvenu à être convainquant au point d’hériter du brassard ?


Je me suis fait respecter partout où je suis passé. C’est le respect et le sérieux qui m’ont valu le brassard que je porte fièrement. J’ai été capitaine à Lorient et au Havre, donc ce n’est pas nouveau. C’est une question de leader. Au poste où je joue (défense), tu dois parler et organiser l’équipe. Peut-être que c’est cette capacité, avec le respect que je donne à tout le monde, qui a fait de moi un leader. J’aime dire à mes coéquipiers : Je ne suis pas là pour faire la police, on va être unis et tirer vers le même objectif qui est le maintien. Je sais que ça va être difficile, mais on va s’en sortir.


Est-ce que cette seconde vie vous promet un avenir vers d’autres championnats, surtout en ce mercato d’hivers ?


J’ai gagné en visibilité. Même en France, des anciens coéquipiers devenus des agents, m’ont appelé pour savoir ma situation. Mes objectifs, c’est de continuer à jouer encore au maximum pour 3 à 4 ans. J’ai des contacts en France, en Turquie, en Arabie Saoudite. Mais je suis à ma dernière année de contrat ici, on me parle de prolongement, on verra cela d’ici la fin de la saison avec les opportunités qui vont s’offrir à moi.


Vous avez été, à un moment, un des cadres de l’Equipe nationale du Sénégal, vous avez participé aux Jeux Olympiques, aux Can 2015 et 2017 et tout d’un coup vous n’êtes plus convoqué. Avez-vous les explications de votre longue absence de la «Tanière» ?


Ma dernière sélection remonte en 2017 contre la Namibie, avant la Coupe du monde. J’ai participé à la qualification à la Coupe du monde 2018. Après, plus rien, plus de nouvelles de Aliou Cissé. Je l’ai pris du bon côté. Il faut respecter le choix du coach. C’est à moi de continuer à travailler pour mériter de revenir, si mon pays a besoin de moi.


Ça vous a certainement sonné le fait d’être zappé de l’Equipe nationale ?


Non, ça ne m’a pas donné un coup. La seule chose qui fait un peu mal, c’est que le coach pouvait m’appeler juste pour m’expliquer qu’il ne pouvait pas me sélectionner pour telle raison et j’allais le comprendre. A part ça, je n’ai aucun problème, je ne le prends pas mal. Je continue mon boulot et que si je suis bon en club peut-être que je serai rappelé.


De loin, quand vous regardez l’équipe jouer, est-ce que vous vous dites que vous avez toujours une place à prendre ?


Bien sûr, il m’arrive de me dire que j’ai toujours ma place dans cette équipe. Après, il faut respecter les choix du coach. Dieu merci aujourd’hui, le championnat turc est suivi et je suis en train de faire de bonnes performances. Donc, je peux toujours revenir en Equipe nationale. Je n’ai pas dit mon dernier mot. Si on m’appelle, je viendrai représenter mon pays, sinon je serai un bon supporter des «Lions». Le jour où je sentirai que je ne peux plus jouer en Equipe nationale, j’écrirai une lettre à la fédération pour dire que je ne suis plus sélectionnable. Mais pour l’instant, je suis bien disposé à revenir.


Quels sont les moments les plus marquants de votre passage en Equipe nationale ?


Je retiens toujours les Jeux Olympiques de Londres en 2012, parce qu’on a fait une bonne participation jusqu’en finale. La Can 2017 m’a aussi marquée parce qu’on a fait un bon tournoi, même si on a été éliminé par le Cameroun en quart de finale.


Les mauvais moments, s’il y en a ?


C’est toujours une fierté de venir représenter son pays. Pas de regret, pas de mauvais moment.


IDRISSA SANE

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Publié par

Namory BARRY

admin

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