Rokhaya Pouye «Aya» : «Jouer chaque match comme une finale»

Ça vous rappelle quoi un Afrobasket ? 

C’est une grande fête du basket. Toutes les sommités du basket se retrouvent et évidemment un Afrobasket me rappelle de bons souvenirs. J’ai vécu des moments forts et ils seront toujours gravés dans ma mémoire.

Quel est votre plus beau souvenir dans cette compétition ?

L’édition 1974 en Tunisie est mon plus beau souvenir. J’ai été élue meilleure joueuse (MVP) de l’Afrobasket. J’étais une joueuse polyvalente et j’assurais dans les durs moments pour prendre le match en main. J’ai joué 5 coupes d’Afrique successivement (1974 à 1986). Et j’ai figuré à chaque fois dans le 5 majeur. 

Et votre pire Afrobasket ?

C’est l’édition 1984. La finale contre la RD Congo (ex Zaïre) n’est pas allée au bout à cause de la bagarre entre les deux équipes. On avait bien préparé cette rencontre.  

Une anecdote dans cette compétition ?

Une anecdote, c’est la bagarre contre les Zaïroises (Congolaises). On s’est battues au moment de l’échauffement presque 30 minutes avant que le public ne soit au courant. Je dis une bataille de guerrières. Elles étaient fortes et nous des gringalets, mais elles ont eu leur dose, car nous sommes de véritables Lionnes. 

Qu'est-ce qui fait la différence dans ce genre de tournoi ? 

Il faut se concentrer sur les fondamentaux du jeu : jouer son basket, imposer son rythme et sa philosophie à l’adversaire. Dans ce genre de tournoi, il faut avoir un bon état d’esprit, jouer sans pression, défendre dur et faire la différence en attaque. 

Que faut-il faire pour retrouver notre place de leader en Afrique ? 

Pour la reconquête du titre, il faudra beaucoup de rigueur et jouer chaque match comme une finale. 

Est-ce que le Sénégal a les moyens de rivaliser avec le Nigeria ?

Je n’en doute pas. Le Sénégal peut rivaliser avec le Nigéria en jouant son basket qui est technique. Mais il faudra éviter de tomber dans le jeu physique des Nigérianes. 

Mor Bassine NIANG, envoyé spécial à Yaoundé (Cameroun)