Chômage des jeunes : Aliou Sall ouvre le feu sur la DER

lundi 19 avril 2021 • 1387 lectures • 1 commentaires

Économie 3 ans Taille

Chômage des jeunes : Aliou Sall ouvre le feu sur la DER

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Le maire de la ville de Guédiawaye a, ou presque, le même point de vue que ses pairs de l’Association des maires du Sénégal (Ams) sur les mécanismes de financement de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der). Il l’a dit à haute et intelligible voix hier, attaquant ainsi le système de financements des projets des jeunes. 

Les attaques contre le patron de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der) n’ont pas encore fini. Papa Amadou Sarr continue de subir les foudres du camp présidentiel qui ne cesse de décrier ses méthodes de financements des jeunes. Même si lors de l’assemblée générale de l’Association des maires du Sénégal (Ams), tenue récemment au Grand Théâtre, Aliou Sall s’était arrogé le devoir moral de calmer les ardeurs de ses collègues qui ont hué Papa Amadou Sarr, dénonçant leur non-implication dans le processus de financement des projets, hier, le Président de l’Ams n’a pas hésité à cracher ses vérités. Il a tenu à dire au Directeur général de la Der sa position sur le système de financement des jeunes par sa structure. Présidant la cérémonie de signature de convention de partenariat entre les jeunes alliés de la coalition Benno bokk yakaar (Bby) de Guédiawaye et la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Aliou Sall a taclé le mode de fonctionnement de la Der. «Je ne crois pas en la réussite d’un projet financé pour des jeunes qui n’ont jamais travaillé ni entrepris. A Guédiawaye, comme partout ailleurs au Sénégal, il y a des experts en conception de projets qui font porter des projets par des jeunes bénéficiaires fictifs. Ils peuvent bénéficier de plusieurs projets financés par les différentes structures de financement. Finalement, l’on se rend compte qu’il y a un gros fossé entre la conception et la faisabilité des projets. Il faut des études économiques sérieuses, avant de procéder à des financements, faute de quoi on assiste souvent à des chevauchements qui font qu’on peut se retrouver avec 10 projets de même nature dans un seul quartier», se désole le maire de la ville de Guédiawaye. Aliou Sall justifie, par ailleurs, l’implication dans les processus de financement de la Der réclamée par ses collègues  maires. «Contrairement à ce que les gens pensent, on ne demande pas notre implication pour capter des fonds et les distribuer nous-mêmes, mais bien pour jouer notre rôle de régulateur. On propose aux structures de financement des jeunes, telles que la Der et l’Anpej (Agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes), de procéder par exemple à la mise en place d’un guichet unique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes géré par un jeune rémunéré par la mairie. Formé sur les procédures de ces différentes structures, il détient toutes les compétences requises pour analyser les dossiers de demande de financement, s’il le faut, par la voie numérique, avant de les transmettre à la Der qui va se charger des financements. Cette approche permettra d’économiser de l’argent et de l’énergie, mais aussi et surtout d’amener la collectivité territoriale à jouer pleinement son rôle de relais de l’Etat à l’échelon territorial», indique Aliou Sall. Qui ajoute : «Les financements doivent être territorialisés.»
AMARY GUEYE

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Publié par

Namory BARRY

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