Après l'interdiction du Khalife : L’omerta de Sokhna Aïda Diallo et la descente de la gendarmerie à Ngabou 

samedi 26 septembre 2020 • 184 lectures • 1 commentaires

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Après l'interdiction du Khalife : L’omerta de Sokhna Aïda Diallo et la descente de la gendarmerie à Ngabou 

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Après la décision du Khalife général des mourides transmise par le responsable moral du Dahira Safinatoul Amane, interdisant leur célébration du Magal, Sokhna Aïda Diallo et ses disciples n’ont pipé mot. Ce qui ne les empêche pas de vaquer à leurs occupations, toujours dans le cadre de l’événement religieux…

Des centaines de bœufs longent le mur du Daara de Serigne Cheikh Saliou jusqu’au domicile de Sokhna Aïda Diallo, qui fait face à la route nationale. Tout autour des rues jouxtant les deux bâtisses, les bêtes ont assiégé les lieux, ruminant paisiblement l’herbe sèche qu’ils avaient broutée. Pour assurer l’approvisionnement en eau, un camion-citerne est stationné entre la route nationale et les barrières. A ce décor bucolique, se mêle un climat austère. La décision du Khalife général des mourides rendue publique jeudi par le responsable moral du Dahira Safinatoul Amane, interdisant la célébration du Magal est passée par là. Les disciples de Sokhna Aïda Diallo qui occupent le domicile des «Thianacoune» dénommé Ngabou «Pekk Bi», semblent s’être donné un seul mot d’ordre, «motus et bouche cousue». De couleur blanche, l’étage est surmonté de deux grandes affiches à l’effigie de feu Cheikh Béthio Thioune avec un large sourire, accroupi aux côtés du défunt Serigne Saliou Mbacké. Une petite ruelle fait office de passage pour accéder à la demeure, à cause du bétail qui pullule aux alentours. Les partisans de Sokha Aïda Diallo qui font les 100 pas dans la maisonnée, portent presque tous autour du cou, une photo de la dame. Ils vaquent tranquillement à leurs occupations en respectant les consignes de leur «guide». Sous le couvert de l’anonymat, un «Dieuwrine» universel nous confie : «Seul un comité restreint de la cellule de communication qui ne fait pas plus de 5 membres est autorisé à parler à la presse, mais ils ont pris la responsabilité sur eux de ne rien dire. » Selon ce «Dieuwrine», le moment n’est pas à la polémique, mais au travail. «On n’a pas besoin de tergiverser. L’essentiel c’est de faire ce qu’on a à faire dans la plus grande quiétude», souligne ce «Dieuwrine». Quelques minutes après leur réunion, le commandant de la compagnie de la gendarmerie de Touba et deux de ses éléments sont venus au domicile siège des «Thiantacounes». Après une brève présentation, les gendarmes et ledit comité restreint ont, pendant près d’un tour d’horloge, entre 16 et 17 heures, discuté sans doute des mesures de sécurité à prendre pour éviter tout incident.

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«2 500 bœufs attendus ce week-end»

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C’est un total de 4 000 bœufs, sans compter les chameaux, les moutons, les chèvres et les poulets que Sokhna Aïda Diallo compte distribuer pour la célébration du grand Magal de Touba le 6 octobre prochain. «Le premier convoi est constitué de 1 500 bœufs et les bénéficiaires viennent au fur et à mesure les récupérer. Le second convoi, attendu ce week-end, sera constitué de 2 500 têtes de bœufs», révèle un disciple. Le pas hâtif, celui-ci jette des sachets d’eau dans les enclos des bœufs. On nous informe également que 47 maisons ont déjà reçu leur part. Un autre disciple, beaucoup plus bavard, tente de se faire l’avocat de la maîtresse des lieux. À l’en croire, avec le contexte de la pandémie du Coronavirus, «Sokhna Aïda Diallo ne comptait même pas célébrer le Magal en grande pompe». Il poursuit : «Avec cette interdiction, la fête sera plus belle parce que certainement, les coûts de location des bâches et de la sonorisation seront versés dans les repas.» 


SAËR SY

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Publié par

Namory BARRY

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