Macky Sall : «Une aube nouvelle se lève sur notre cher Sénégal»

mardi 28 décembre 2021 • 906 lectures • 1 commentaires

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Macky Sall : «Une aube nouvelle se lève sur notre cher Sénégal»

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La cérémonie officielle de l’inauguration du Train express régional (Ter) s’est tenue hier, à Diamniadio. Dans son discours, le chef de l’Etat s’est dit satisfait de l’exécution de cette première phase du TER. Macky Sall parle d’une innovation majeure dans le domaine du transport de grande masse. Une aube nouvelle qui se lève sur le Sénégal. 

«Ce 27 décembre 2021 marque une étape historique dans notre marche collective vers le Sénégal émergent. Une aube nouvelle se lève sur notre cher pays. Il y a 5 ans, le 14 décembre 2016, ici même à Diamniadio, qui était une ville en état embryonnaire, nous lancions les chantiers de la première phase du Train Express sur un linéaire de 36 kilomètres, dont la deuxième phase mènera à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass. 2016, c’était 131 ans après l’inauguration en 1885 de la ligne ferroviaire Dakar-Saint-Louis. Je disais, à l’occasion du lancement des chantiers du Ter, que nous avions décidé de franchir en vitesse une étape significative de notre marche résolue vers l’émergence en vitesse parce que nous avions fait l’option d’un Ter, doté de technologie de dernière génération. J’ajoutais que nous étions animés par une volonté inébranlable de changer de paradigme. Une volonté de vivre notre temps. Une volonté d’épouser la modernité. Une volonté de regarder l’avenir avec confiance et ambition. Aujourd’hui, nous réaffirmons cette volonté avec plus de force encore puisque nous l’avons traduite en acte. Nous voilà en effet, revenus à Diamniadio, non en voiture, comme il y a cinq ans, mais à bord du Ter pour son inauguration officielle qui sera suivie de sa mise en service. Nous poursuivons notre marche résolue dans le temps dans le sens de l’histoire et dans le temps de l’action. Dans le sens de l’histoire, il est bon de rappeler que la vision à la base de ce projet emblématique, se trouve dans l’acte 1 du Plan Sénégal émergent (Pse) dédié à la transformation structurelle de l’économie. Cette vision part du constat avec moins de 0,3% du territoire national. La région de Dakar concentre plus de 25% de la population sénégalaise et près de 70% de l’activité économique du pays. Dakar concentre également l’essentiel du parc automobile national et enregistre environ 40 mille nouvelles immatriculations par an, alors que la région ne dispose pas d’un système de transport de masse fiable et prévisible. Il nous fallait donc relever trois défis : décongestionner Dakar et sa banlieue, offrir en plus de l’autoroute, un autre moyen de relier plus rapidement Dakar à la ville carrefour Diamniadio et l’aéroport de Diass, enfin, il nous fallait assurer une meilleure fluidité du transport vers l’intérieur du pays en conformité avec notre politique d’équité territoriale. En somme, il s’est agi de penser et passer à une nouvelle ère de modernité du transport qui règle les problèmes d’aujourd’hui et anticipe sur ceux de demain. 

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«Le Ter a été construit pour répondre dans la durée à 7 impératifs»
«Les problèmes de demain seront plus compliqués et les solutions seront plus coûteuses. Gouverner, c’est prévoir. C’est aussi vouloir le meilleur pour son pays, le meilleur pour ces populations, le meilleur pour les générations actuelles, le meilleur pour les générations futures parce que nous construisons pour aujourd’hui et pour demain. C’est pourquoi, nous avons opté pour un Sénégal moderne, équipé de technologie de dernière génération. Nous sommes dans le temps de l’action assurément car pour arriver à la cérémonie qui nous réunit ici ce soir, il nous a fallu voir grand et joindre l’acte à la vision puisqu’on ne peut rien accomplir de grand, si l’on voit toujours petit. Le Ter a été construit pour répondre dans la durée à 7 impératifs : 1-le transport de masse avec 15 trains, chaque train pouvant accueillir jusqu’à 565 passagers pour un potentiel de 11 500 passagers par jour, 2- le confort avec un aménagement intérieur adéquat, le wifi à bord et la climatisation aussi bien pour la première classe que la deuxième, 3- la régularité avec une fréquence d’un train toutes les 10 minutes, l’engagement de la Seter, de 06 heures à 22 heures et toutes les 20 minutes, les dimanches et jours fériés, 4- la rapidité avec une vitesse de pointe de 160 km/h, 5-la mobilité avec 14 gares et haltes, 15 ponts routes, 15 ponts rails, 50 franchissements piétons, 6-la sécurité et la sûreté avec une technologie embarquée la plus avancée en matière de signalisation (les plus grandes entreprises au monde viennent de le dire, ce sont les meilleurs en matière de chemin de fer), la surveillance à bord sera assurée par la gendarmerie nationale. J’invite nos compatriotes à s’approprier le Train Express Régional, à en assurer la sécurité et la sûreté.» 

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«Il est extrêmement dangereux de jeter des instruments ou des outils métalliques sur la caténaire qui est la ligne électrique»
«C’est un train rapide qui fonctionne avec un très fort voltage. Il est extrêmement dangereux de jeter des instruments ou des outils métalliques sur la caténaire qui est la ligne électrique. Nous devons en faire notre Ter, notre patrimoine pour les générations actuelles et les générations futures. Et pour réaliser ce projet le plus complexe de l’histoire du Sénégal, il a fallu travailler dur jour et nuit, y compris en temps d’intempérie et de crise sanitaire Covid-19. De sa conception à sa réalisation, le Ter a mobilisé une ingénierie technique et financière sophistiquée et exigé plusieurs acteurs intervenant dans des domaines divers et interdépendants. Au total, le chantier a nécessité plus de 25 millions d’heure effectivement travaillées, 7 millions de m3 de mouvement de terre, 300 mille mètres de rails, 300 mille mètres de ballast, 125 mille m3 de bétons et 20 800 tonnes d’acier, pour ne donner que quelques indicateurs de l’envergure du projet du Ter. Ce projet a généré 4 119 emplois directs et 1 637 emplois indirects, dont la quasi-totalité est occupée aujourd’hui par des jeunes sénégalais, jeunes hommes et jeunes filles en particulier. Nous avions inclus dans les termes de référence l’exigence de transfert de technologies parce que nous savions, dès le départ et dès la conception, que ce projet demanderait des ressources humaines hautement qualifiées, compte tenu de la complexité de sa technologie. Le projet a fait naître tout un écosystème de technologie et de savoir-faire, notamment avec un centre des opérations ferroviaires, un centre de maintenance, des écoles de formation et des simulateurs. Le Ter roule grâce au savoir-faire de cette jeunesse formée dans tous les métiers technologiques, techniques, commerciaux et sécuritaires du ferroviaire. Je voudrais demander aux autorités étatiques en particulier les membres du gouvernement, de prendre parfois le Ter, quand ils devront venir à Diamniadio. Je prends l’engagement, pour mes prochaines visites à Diamniadio souvent, de prendre le Ter pour montrer que c’est un outil moderne à la disposition de tous les Sénégalais. Le meilleur est à venir avec l’extension de la ligne jusqu’à l’aéroport Blaise Diagne et la commande additionnelle de 7 trains pour porter le total du parc à 22 trains. 


«Demain le Ter arrivera jusqu’à Aibd, puis étape par étape, nous irons jusqu’à Thiès, à Mbour et encore plus loin»
«Grâce à un système de transfert entre le Ter et le Brt, il sera possible de voyager en passant de l’un à l’autre avec un seul ticket pour faciliter le transport sur toutes les destinations desservies par les deux réseaux. Autrement dit, quelqu’un qui vient de Guédiawaye pourra prendre  le Brt et se connecter au Ter pour venir à Rufisque, Bargny ou Diamniadio. Le Ter est un investissement lourd et complexe dans sa réalisation et son fonctionnement, c’est pourquoi, j’engage fermement tous les services concernés à veiller à la sécurité, la sûreté et la maintenance des installations, des équipements et des trains. Après les autoroutes Illa-Touba, Aibd-Mbour, Aibd-Thiès et bientôt le Brt, notre credo, le temps de l’action en mode fast-track, continue. Les travaux de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack ont démarré, le chantier du port minéralier et vraquier de Bargny-Sendou sera bientôt achevé, le port du futur à Ndayane sera lancé lundi prochain. La Vdn sera prolongée jusqu’à Diamniadio. Nous poursuivons le financier et technique des projets d’autoroute du nord Dakar-Saint-Louis et le chemin de fer Dakar-Tambacounda. Aujourd’hui, ici à Diamniadio, le Sénégal émergent a franchi une nouvelle étape dans sa trajectoire ascendante. Demain le Ter arrivera jusqu’à Aibd, puis étape par étape, nous irons jusqu’à Thiès, à Mbour et encore plus loin.»
CODOU BADIANE

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Publié par

Namory BARRY

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