Thiaroye-Sur-Mer : Maladie des pêcheurs, l’origine est toxique

vendredi 20 novembre 2020 • 242 lectures • 1 commentaires

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Thiaroye-Sur-Mer : Maladie des pêcheurs, l’origine est toxique

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On en sait un peu plus sur la mystérieuse maladie qui touche la communauté des pêcheurs de Thiaroye/Mer. La piste virale a été complètement écartée et celle toxique exploitée. L’origine serait algale.

Il y a du nouveau dans l’affaire de maladie mystérieuse qui a atteint plus de 300 pêcheurs à Thiaroye/Mer. Les premières analyses faites à l’Institut Pasteur de Dakar, suite à des prélèvements faits sur des malades, ont livré ses secrets. Les résultats des tests virologiques et bactériologiques sont revenus négatifs, hier jeudi. En termes simples, cette maladie n’est pas causée par un virus. (Voir par ailleurs). Mais, les autorités poursuivent les recherches pour déterminer la cause de la maladie. D’après des informations de L’Observateur, les autorités des ministères de la Santé et de l’Environnement ont orienté les recherches pour savoir si cette maladie n’est pas d’origine toxique. C’est d’ailleurs, ce qui a motivé l’envoi d’une mission, hier jeudi, en haute mer. Selon des informations de L’Observateur, une équipe composée des représentants de la direction de l'Environnement, de la brigade Environnement de la gendarmerie, des techniciens d’un laboratoire et d’un membre de l'Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Unapas) est retournée sur les lieux d’où serait partie la maladie. A bord d’embarcations, les techniciens ont lancé l’ancre au large des côtes dakaroises, précisément à près de 8 kilomètres du village de Ndayane. Cette équipe composée pour la plupart de spécialistes, a procédé à des prélèvements d'échantillons d'eau, de poissons et d'algues. Une source proche de cette affaire prise au sérieux par les autorités étatiques atteste que l'objectif de cette mission était de recueillir des éléments pouvant donner aux spécialistes assez de renseignements pour déterminer l'origine de cette maladie qui a installé la panique chez les habitants des localités touchées par cette crise sanitaire.

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10 échantillons prélevés, des ministres attendus aujourd’hui à Thiaroye et Rufisque

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Par ailleurs, les dernières hypothèses laissent croire que cette pathologie est plutôt «d’origine algale». Selon les mêmes informations de L’Observateur, des prélèvements ont été effectués sur 10 échantillons sur différents sites. «4 échantillons d’eau de mer, 2 de poisson, et 4 d'algues ont été pris puis conservés au frais pour les besoins des analyses ultérieures», confient des techniciens. Si la piste algale est plus privilégiée, c’est en raison des témoignages faits par des représentants de l'Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Unapas). Les différents pêcheurs auditionnés auraient confié la plupart des personnes touchées par la maladie sont ceux qui utilisent les filets mono filaments. Des filets connus pour être de grands ramasseurs d'algues. Ce qui fait qu’ils sont en contact avec les algues lors des manœuvres avec ces filets. En plus, des techniciens ont révélé que l'apparition des algues, il y a environ 20 jours, coïncide avec le début de la maladie.


Cette thèse d’autant plus sérieuse que les pêcheurs qui utilisent les filets en ligne ne sont pas aussi exposés à la maladie que leurs collègues qui usent des mono filaments. Mieux, des matières en suspension formant une nappe sur l’eau de mer ont été observées dans la zone de l'île Gorée. Ces matières de couleur jaunâtre se déplacent suivant le courant, mais les pêcheurs présents dans cette zone n’ont pas contracté la maladie, alors qu’ils sont en contact permanent avec l'eau. Pour plus d’assurance, les services du ministère de la Santé ont effectué des prélèvements à ce niveau pour procéder à des analyses. En attendant les résultats, une équipe gouvernementale composée du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, du ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall et du ministre de la Pêche Alioune Ndoye sera aujourd’hui à Thiaroye et à Rufisque pour rendre visite aux centaines de malades confinés dans deux centres d’isolement.


Makhaly Ndiack Ndoye

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Publié par

Namory BARRY

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