Daba Sèye, Artiste : «Je fais partie des artistes les plus professionnels et constants» 

samedi 14 novembre 2020 • 531 lectures • 1 commentaires

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Daba Sèye, Artiste : «Je fais partie des artistes les plus professionnels et constants» 

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Elle a réussi à s’imposer dans le landerneau musical et compte parmi ses valeurs sûres. Même si du reste, Daba Sèye n’est pas très souvent au-devant de la scène. Une occasion toute trouvée pour lui tendre le micro. La chanteuse nous parle sans fards… 

Vous avez disparu des radars depuis un bon bout de temps. Qu’est-ce qui explique cette léthargie dans votre carrière qui est intervenue bien avant l’apparition du Covid-19 ?

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Daba Sèye est bien là, très présente sur la scène musicale. Même durant l’épidémie du Covid-19, je n’ai cessé de faire des émissions en Live sur les chaînes de télévision, à travers de grands plateaux. Il est vrai maintenant que le Coronavirus a ralenti bon nombre de mes activités et je ne suis pas la seule.   

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Hormis les plateaux télés et autres manifestations, ne pensez-vous pas que votre carrière stagne ?


Ma dernière production remonte à un peu moins de deux ans. C’est un opus de 6 titres et je pense qu’il n’a pas encore atteint sa durée de vie. Je laisse le temps aux Sénégalais de le savourer. Ne serait-ce que pour voir s’il répondra à mes attentes et à ceux de mes fans. Pour ma part, depuis la sortie de cet album, j’ai fait pas mal de tournées à l’étranger. 


Vous voulez dire que cet album vous a donc valu des satisfactions ?


Effectivement, car c’est grâce à cela que j’ai pu organiser un grand show au Grand Théâtre. J’ai également été en Italie, en Suède, au Danemark et en Amérique. Cet opus m’a ouvert beaucoup d’opportunités, il y en a même certaines que je n’ai pas pu mettre en exécution à cause du Coronavirus. Je peux dire qu’il y a eu un retour sur investissement et bien plus.


Avec le talent et la voix que vous avez, beaucoup sont d’avis que Daba Sèye aurait pu gravir d’autres échelons. Où se situe le blocage ? 


Je mène une carrière comme il se doit. Je sors des albums, je me produis, je fais des tournées, je suis sollicitée dans des cérémonies et je gagne bien ma vie. Grâce à ma musique, j’ai pu réaliser beaucoup de mes rêves, j’ai pu accomplir des choses que des artistes de ma génération n’ont pas pu faire. Il y a certes de talentueux artistes sous nos cieux, mais chacun connaît la valeur de l’autre. Je me produits tous les vendredis, samedis et dimanches non-stop, je fais partie des plus professionnels et constants. Rien que pour un mariage où je suis sollicitée, le cachet que je perçois, en plus des petits bonus que l’on me donne dans l’assistance, fait beaucoup plus que ce qu’un artiste qui preste régulièrement, gagne en une semaine. Je bosse sans bruit. J’évolue dans le monde de la musique depuis 2006, nous sommes en 2020. Je peux vous assurer que je viens de loin et je n’avais jamais espéré, dans mes rêves les plus fous, arriver à ce stade de ma carrière. J’ai atteint une notoriété qui dépasse même nos frontières. Je représente le drapeau sénégalais dans beaucoup de pays. Que demander de plus !


Beaucoup de jeunes investissent le secteur de la musique, à tel point qu’il en devient saturé. Selon vous, qu’est-ce qui motive leur choix ? 


Pour faire de la musique, il faut avant tout être passionné. J’ose croire que les jeunes artistes, tous ceux qui s’investissent dans la musique sont guidés par cette même passion. Je les exhorte juste à prendre en compte qu’ils ont trouvé des aînés qui ont balisé la route. S’ils ne peuvent pas faire mieux ou perpétuer leur legs, ils n’ont pas le droit de ternir l’image de la musique. Ils n’ont qu’à respecter la musique, car c’est un métier noble qui nourrit son homme.


Qu’est-ce qui explique le fait que, pour la plupart, ils ont du mal à maintenir le cap ?


Ceux qui pensent que faire de la musique est aisé se mettent le doigt dans l’œil. Pour réussir dans le milieu, il faut du talent, de la rigueur et des moyens. Si vous ne réunissez pas ses critères, vous allez faire long feu. C’est ce qui explique le fait qu’on assiste à l’ascension de plusieurs chanteurs, mais leur carrière sera éphémère.


Que vous inspire la concurrence qui sévit dans le milieu ?


Je pense que cela n’en vaut pas la peine. Chacun peut en tirer profit, les publics ne sont pas les mêmes. Si chacun travaille de son côté, il récoltera les fruits de ses efforts. Chaque artiste a une signature qui lui est propre. Donc, je ne vois pas l’utilité de faire de l’ombre à son prochain. Maintenant, il peut arriver qu’un tel ait plus de chance qu’un autre. Ça, c’est du ressort divin et on l’accepte. En tout cas moi, je l’accepte sans rechigner. Le succès, ça va, ça vient. Hier, c’était peut-être mon tour, aujourd’hui, c’est quelqu’un d’autre, demain ce sera un autre. C’est une roue qui tourne.


On ne peut pas tout le temps être sous les feux des projecteurs, n’empêche qu’on peut bien gagner sa place et la conserver…


Une fois que l’on fait le choix de devenir artiste, on n’est plus maître de soi. On a des fans qui nous suivent et nous devons faire en sorte de leur inspirer respect. On doit d’abord commencer par se respecter soi-même. Poser des actes qui ne vont que te faire monter dans l’estime des personnes. A mon avis, c’est l’une des choses qui peuvent permettre à l’artiste de maintenir sa place dans le top. Bien sûr, il faut le talent et sans cesse se renouveler. 


Dans le show-biz, il y a une rivalité sourde et des clans entre vous les femmes. Quel genre de relations avez-vous avec les artistes femmes ?


C’est la vie qui est ainsi faite. Au sein d’une même famille, des sœurs peuvent ne pas s’entendre, comme dans le show-biz, des chanteuses peuvent ne pas avoir des affinités. Pour ma part, j’entretiens des relations avec tout le monde et je ne leur souhaite que du bien. Les rivalités sont parfois entretenues par les fans mais, entre nous, le courant passe. 


Vous êtes épouse, mère et chanteuse. Est-ce facile pour vous d’allier toutes ces casquettes là avec tout ce que cela implique ?  


Dans tout ce que je fais, je donne la priorité à mes enfants et à mon époux. Ma musique est certes mon gagne-pain, mais il n’empêche que je le fais passer après. J’estime que c’est juste un moment dans une vie et cela va passer. Par contre, mon rôle de mère et d’épouse, c’est à vie. Si je me réfère à celles qui ont été là avant moi, je sais qu’un jour ou l’autre, cela prendra fin.


Vous arrive-t-il de penser à la vieillesse. Avez-vous peur de prendre de l’âge ?


J’y pense très souvent, il m’arrive d’ailleurs d’en ressentir les prémices et cela me réconforte dans l’idée que la carrière d’une femme est éphémère. Voilà pourquoi je privilégie ma famille car, lorsque je serais vieille, j’espère que je le serais, je pourrais compter sur mes enfants pour me prêter main-forte. Je souhaite, par la grâce de Dieu, vivre jusqu’à 100 ans. Je fais énormément de sports tous les jours, histoire de me maintenir en bonne santé…


MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU

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Publié par

Namory BARRY

admin

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