Dans les coulisses des retrouvailles entre Abraham Pipo Diop et sa fille après 20 ans de séparation

mardi 30 novembre 2021 • 1818 lectures • 1 commentaires

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Dans les coulisses des retrouvailles entre Abraham Pipo Diop et sa fille après 20 ans de séparation

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Ses retrouvailles, plus de 20 ans après, avec sa fille Ndèye Anta qu’il avait perdue de vue, alors qu’elle était encore au berceau, ont ému aux larmes. Le chanteur Abraham Pipo Diop revient en détail sur les péripéties de cette rencontre qui a dissipé toutes ses peines aujourd’hui, l’origine de sa brouille avec son ex-épouse.

Les retrouvailles grâce à l’Orchestra Baobab : «Elle avait 6 mois la dernière fois que je l’ai vue, aujourd’hui elle a 21 ans
«C’est seulement la semaine dernière, que j’ai pu revoir ma fille, après toutes ces années. Elle est venue faire ma rencontre le 21 Novembre, ici en Italie, à Milan. Ce fut un moment inoubliable pour moi. J’étais très content et sous le coup de l’émotion. Lorsque je suis parti la chercher à l’aéroport, je n’ai pas pleuré car, depuis 3 ans, nous avions établi un contact téléphonique. On a parlé au téléphone le jour où elle a eu 17 ans. Elle en a 21 maintenant. La dernière fois qu’on s’est vus, elle devait avoir 6 mois. On a fini par tisser des liens au téléphone. Au fil du temps, elle est devenue une amie. J’étais aux petits soins avec elle. C’est le combat d’une vie. Je me suis ouvert à elle. J’ai tout fait pour qu’elle ait envie de venir à ma rencontre. J’étais très ému. Mais, j’ai pleuré la première fois que je l’ai vue par appel vidéo. Je me suis d’ailleurs effondré. La rencontre s’est faite par l’entremise des membres du groupe Baobab. Yakhya Fall, Baboulaye Cissokho et Alpha Dieng ont posé des actes remarquables qui me sont allés droit au cœur. L’orchestre faisait une tournée en Allemagne. Mon ex-beau père était leur producteur en Allemagne. Lors d’un de leurs spectacles, mon ex-épouse était partie accompagnée de ma fille. Quand ils ont vu la jeune fille qui a mes traits, ils n’ont pu s’empêcher de parler à mon ex. Lorsqu’ils ont eu confirmation qu’il s’agissait bien de ma fille, ils l’ont convaincue de laisser ma fille me parler. C’est ainsi qu’ils m’ont appelé et me l’ont passée au téléphone via un appel vidéo. D’ailleurs, Baboulaye, avant de m’appeler, m’a envoyé une photo de ma fille. Et quand j’ai vu l’image, j’ai tressailli. Quand j’ai vu Anta avec une telle beauté, je me suis carrément effondré. Je criais son nom dans tout l’appartement, par contre, elle était restée calme. J’avais peur qu’elle ne me reconnaisse pas et qu’elle n’ait pas envie de me voir. Oui, j’avais peur que sa mère ait mis ses menaces à exécution. Car, Charlotte m’avait promis qu’elle dirait à ma fille que j’étais un mauvais père. A chaque fois, j’avais ces menaces en tête. La revoir est un cadeau du ciel.» 
La brouille avec son ex-épouse : Un ami a produit un faux témoignage contre moi qui disait que je menaçais de tuer mon épouse et d’enlever ma fille
«Des gens tapis dans l’ombre, une personne en particulier, ont tout fait pour que je ne puisse pas revoir ma fille. C’est quelqu’un qui était très proche de moi à l’époque et était un membre du Super Cayor, dont j’étais le choriste. Cet homme a tout fait pour que je ne rencontre pas ma fille. Si je suis séparé de ma femme et de ma fille, c’est en partie à cause de lui. J’ai tout gardé pour moi. Si j’en parle aujourd’hui, c’est parce que j’ai gagné mon combat. J’ai d’ailleurs connu mon ex-épouse, chez ce monsieur. Elle était venue au Sénégal pour signer un contrat avec Balla Sidibé. C’est son père qui l’avait mandatée. Pendant qu’elle séjournait au Sénégal, j’ai fait sa rencontre par son entremise. Charlotte et moi sommes tout de suite tombés amoureux. Elle devait rester au Sénégal pendant deux semaines. Cette période a suffi pour qu’on se marie à la mosquée, avant qu’elle ne rentre. Après son retour en Allemagne, ma femme a convaincu son père que je devais venir avec l’orchestre Super Cayor. C’est ainsi que je suis parti en Allemagne. Quelque temps après, nous sommes revenus au Sénégal pour le mariage civil. Une fois l’union scellée, je suis reparti en Allemagne pour poursuivre la tournée. A la fin du voyage, je suis rentré au pays avec l’orchestre. Entre-temps, mon épouse est tombée enceinte, je suis retourné une fois encore en Europe. Nous vivions en Allemagne. Après notre divorce, elle est allée s’installer à Berlin et je suis resté à Francfort. Par la suite, elle m’a annoncé qu’elle devait se rendre en vacances au Sénégal. Je lui ai fait savoir que j’y serais, quelques jours après elle. Une fois arrivée, elle s’est installée chez cet ami grâce à qui, nous nous sommes connus. Lorsque je suis arrivé à mon tour, j’ai cherché à la voir, avec ma fille. Charlotte avait déjà emmené notre enfant en visite chez mes parents. J’ai contacté ce fameux ami chez qui, elle séjournait pour lui dire que je souhaitais les voir mais, il m’a dit qu’il était au boulot et qu’il ferait ma commission. Je l’ai donc rappelé par la suite, là il m’a dit que Charlotte ne désirait pas me voir. Cela m’a étonné. Je ne comprenais pas qu’elle me refuse le droit de voir mon enfant. J’ai décidé d’aller chez mon ami, je n’ai pas trouvé Charlotte sur place. Il m’a annoncé qu’elle n’y logeait plus et je lui ai demandé de lui transmettre un message, de lui dire qu’elle ne pouvait pas jouer à cache-cache avec moi dans mon propre pays et qu’une journée me suffisait amplement pour la retrouver. Je jure devant Dieu, que je n’ai rien dit de plus. Seulement, lui est allé raconter à mon ex, que je menaçais de la tuer et d’enlever notre fille. Et c’est en Allemagne que j’ai eu la preuve de ce mensonge. J’ai par contre fait mes recherches ici, mais en vain. Je ne l’ai pas retrouvée. Par la suite, j’ai su que Charlotte était retournée en Allemagne. Mais, je ne suis pas retourné aussitôt : puisque le divorce n’avait pas été prononcé au tribunal, j’ai pensé qu’elle ne pourrait me causer des ennuis. Et, puisque mon ami était témoin des évènements, je lui ai demandé de me signer un papier attestant ce qui s’était passé. Mais, il m’a fait valser, me renvoyant toujours à une date ultérieure. Il trouvait tout le temps des prétextes, pour ne pas le faire, jusqu’au jour où je devais rentrer. J’en suis même arrivé à lui proposer d’écrire le papier et qu’il n’aurait qu’à le signer. Ce fut un refus de sa part. J’ai fini par douter car il y avait quelque chose de louche. Une fois en Allemagne, mon avocat m’a fait parvenir une lettre qui consigne un jugement me concernant, fait à mon insu. J’ai même écopé d’une amende dont j’ai un peu oublié le montant, mais qui est compris entre 1500 et 2300 euros. Et tout ça, sur la base de menaces de morts et d’enlèvement que j’aurais proférées. Ce qui m’a le plus étonné, c’est que dans la lettre que m’a envoyée mon avocat, il y a le témoignage de cet ami qui étaye cette thèse. J’ai ensuite appelé mes parents et leur ai tout expliqué. Je suis aussitôt rentré au Sénégal pour en découdre avec cet ami. Mes parents, me connaissant, m’ont prié de ne rien faire. Ils m’ont convaincu et je leur ai promis de ne rien faire. J’avais le cœur en ébullition, mais ma promesse m’a empêché d’agir. Il a refusé le témoignage que je lui avais demandé mais, ne s’est pas gêné de le faire pour mon ex-femme. Je m’interrogeais alors sur l’intérêt qu’il avait à se comporter aussi méchamment. L’explication que j’ai trouvée c’est, qu’il a fait ça pour avoir les faveurs de ma femme pour accéder, à travers elle, à son père. Ainsi il pourrait décrocher des contrats et recommencer à faire des tournées en Allemagne. Malheureusement, l’orchestre s’est disloqué. C’était peine perdue.» 

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L’avenir avec sa fille : «Je ne veux plus être séparée d’elle»
«Mon enfant sait aujourd’hui que je n’ai rien fait à sa mère. Elle sait que sa mère a un fort tempérament. Elle-même me le dit souvent. C’est quelqu’un de très belliqueuse, qui se dispute souvent avec ma fille, ses frères. C’est une vraie Allemande, au vrai sens du terme. Jusqu’à présent, nous n’avons pas de contact. Elle ne veut plus rien avoir à faire avec moi et moi non plus. Ndèye Anta est étudiante à l’université. Elle veut devenir traductrice, interprète, avec l’allemand comme langue principale, en relation avec le français et l’espagnol. Elle m’a raconté un peu de sa vie. Elle m’a avoué qu’à ses dix-sept ans, elle a interrogé sa mère sur l’identité de son père. Elle voulait savoir qui j’étais, où je vivais… Mais sa maman a refusé de lui parler de moi, disant qu’elle en saurait plus à ses dix-huit. Mais, comme Dieu fait bien les choses, quelques mois après, en compagnie de sa mère, pour suivre une prestation de l’orchestra Baobab, nous avons pu discuter via Babou Laye, Yakhya Fall et Alpha Dieng. Ma joie et l’ampleur de l’amour que je lui porte, étaient indescriptibles. Aussi toutes mes peines se sont dissipées. Je suis fier de ma fille, tout d’elle renvoie à son père, à ses origines africaines. Je rends grâce à Dieu, car j’ai triomphé de l’épreuve et de la méchanceté de mes ennemis. Avec ces retrouvailles d’ailleurs, il m’est venu l’idée de faire un single avec elle, comme je l’ai fait, lorsque je l’avais perdue de vue. Ce sera une manière de rendre encore grâce à Dieu. Un single en compagnie de Babou Laye, Alpha Dieng, Yakhya Fall, l’orchestre Baobab et tous mes amis artistes qui voudraient en faire partie. Je n’ai pas eu la chance de jouer avec elle quand elle était enfant et cela me fait mal. A bien regarder la vidéo de ma chanson d’ailleurs, vous m’y verrez me promener dans une grande allée. Et il y a des parents avec des poussettes promenant leurs enfants. Ce sont des moments que j’aurais aimé vivre avec elle et c’est pourquoi j’ai utilisé de telles images pour illustrer la vidéo. La suite ? Ce qui est sûr, c’est que je ne veux plus me séparer de ma fille. D’ailleurs, la première fois que nous nous sommes revus, nous avons dormi sur le même lit. Mais comme, elle est majeure, elle peut du jour au lendemain se marier, aller au Japon, en Angleterre, en Afrique ou n’importe où ailleurs. Mais l’essentiel, c’est qu’on se soit retrouvé. On s’aime. J’en ai des frissons lorsqu’elle me regarde, car je sens à travers ses yeux qu’elle m’aime profondément. Et je l’aime mille fois plus. C’est mon plus beau cadeau. Pour elle, je suis prêt au sacrifice. Si possible d’ailleurs, je veux qu’elle reste près de moi, même mariée. Mais le destin est quelque chose d’imprévisible. S’agissant de ma carrière, je m’active toujours dans le domaine de la musique. J’ai de l’expérience, assez d’ouverture. Je me suis toujours auto-produit d’ailleurs mais, maintenant, je n’ai plus les moyens de continuer sur cette lancée. La musique est devenue un métier très difficile. J’ai besoin d’un bon producteur et j’interpelle toute personne qui a confiance en mes capacités. Je profite de l’occasion pour demander précisément cette faveur à la famille Ndour, Ngoné, Ndiaga, Ibou et Bouba et Youssou. Je sais qu’ils ont les connaissances et l’expertise qu’il faut dans ce milieu. Je n’ai pas besoin d’argent, je cherche seulement à être produit pour m’exprimer.» 

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ALPHA DIENG L’UN DES ACTEURS DES RETROUVAILLES : «Comment nous avons convaincu la mère de Ndèye Anta de la laisser parler à son père»«Ce qu’a vécu Abraham Pipo Diop est très dur. Perdre de vue son enfant, alors qu’elle était encore au sein et ne la revoir que 17 ans après. Il a fait des pieds et des mains pour la retrouver mais, il n’y est pas parvenu après toutes ces années. Comme Dieu fait bien les choses, nous avons croisé lors d’une tournée en Allemagne avec l’Orchestra Baobabs, sa fille Ndèye Anta. Elle était venue avec sa mère et son grand-père assister à notre concert, c’était en 2017. Nous étions dans les loges, lorsqu’un vieil allemand nous y a rejoints. Il était en compagnie de sa fille et de sa petite-fille, une jolie métisse, l’ex-épouse d’Abraham Pipo et sa fille Ndèye Anta. Le vieux en question était un ami à Issa Cissokho et ce n’était pas la première fois qu’il venait à nos prestations. Seulement, il était toujours seul. Ce jour-là, il a fallu qu’il vienne avec des membres de sa famille. Nous étions en pleine discussion, lorsque Thierno Koité m’a fait savoir que Ndèye Anta était la fille de Pipo Diop. Dès que je l’ai regardée, j’ai vu combien leur ressemblance était frappante. C’est ainsi que Yakhya, Baboulaye Cissokho et moi, avons décidé de parler à la mère de la jeune-fille. Nous lui avons demandé si elle pouvait la laisser voir son père. Elle a complètement refusé et nous a dit qu’elle était elle-même sa mère et son père, plus jamais Pipo n’allait la revoir. Nous avons entrepris de lui faire changer d’avis. On lui a raconté la souffrance que vivait notre compatriote et parlé de la chanson qu’il lui avait dédiée. Elle semblait très étonnée, pendant ce temps sa fille étouffait des sanglots. On a compris qu’elle voulait connaître son père. A un moment donné, la dame, comme prise par l’émotion, nous a dit qu’elle pouvait consentir à la laisser parler à son père au téléphone. C’est sur ces entrefaites que Baboulaye a passé un appel vidéo à Abraham Pipo. Lorsqu’il a eu en face de l’écran Ndèye Anta, il est tombé à la renverse, il a crié et a pleuré. C’est ainsi que notre concert a été gâché. Nous nous sommes tous mis à pleurer, sans pouvoir nous contrôler. C’est une aubaine que ces retrouvailles père-fille aient pu se faire grâce à notre intervention»… 
MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU

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Publié par

Namory BARRY

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