Découverte - Moustapha Niang alias Tosh : Le parcours hors-norme d’un génie du rire

mardi 19 janvier 2021 • 1097 lectures • 1 commentaires

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Découverte - Moustapha Niang alias Tosh : Le parcours hors-norme d’un génie du rire

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Du stand-up aux personnages, Tosh, de son vrai nom Moustapha Niang, a su s’imposer et embarquer son public dans de gros fous rires. Avec seulement une année d’exprience, autant dire que c’est encore un «nouveau-né» dans ce monde de dérision. Un nouveau-né qui marche fort et qui, à 23 ans, a tracé sa route pleine de belles promesses.  

C’est un immature d’âge mûr, une sorte de génie de la bonne blague qui vous donne du plaisir tout en vous blufflant. Avec son humour déstructuré et jouissif, il vous fait grimper au rideau, le temps d’un one-man-show ou d’un jeu de rôle. A l’affiche de la série pour ados «Virginie» ou encore à travers ses prestations dans l’émission «Abba Show», Moustapha Niang, plus connu sous le nom d’artiste de Tosh, a fini d’imposer sa marque de fabrique. Son talent et ses expressions cultes l’ont placé parmi les révélations et nouveaux phénomènes du rire, durant l’année écoulée. Une carrière qu’il a embrassée par le plus grand des hasards…  

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Faute de moyens, il abandonne l’école, devient tailleur, puis tapissier
A Diamaguène où il a grandi et fait ses humanités, précisément dans le populeux quartier de Soweto, le jeune Moustapha passe pour être un dur à cuire, du genre à retrousser ses manches dès qu’on lui cherche des noises. Il aime, par-dessus tout, le footall et ne manque jamais une occasion de taper sur la balle, au point d’être assidu aux rencontres et matchs. Issu d’une famille très modeste, il est très tôt conscient de sa condition de «défavorisé» et va tout faire pour mettre, de son côté, les chances de s’en sortir. Elevé par un grand-père Imam de la mosquée du coin et par une mère très stricte sur la religion, il fréquente d’abord l’école coranique avant celle française. Malheureusement, faute de moyens, l’adolescent est contraint d’abandonner les classes en Seconde. Même s’il n’était pas très porté sur les études, il avait néanmoins de grandes prédispositions pour réussir. Il s’implique même dans la vie associative de son établissement. Il tient des rôles principaux dans quelques pièces de théâtre amateurs lors des Foscos du lycée. Sous ses airs de potache mal luné, se cache en réalité un bonhomme à l’esprit vivace et au tempérament de bosseur. Pour autant, il ne baisse pas les bras et décide d’aller à l’aventure. Direction, la sous-région, au Mali où il suit une formation de tailleur. Au bout d’un an, puisque les choses ne marchaient pas très fort, il rebrousse chemin. Entre-temps, sa famille avait déménagé à Keur Massar où il réside actuellement. Là-bas, il écume les rues à la recherche d’un mieux-être et tombe amoureux du métier de tapissier. Il l’exercera trois années de suite avant que le déclic qui le propulsera au-devant de la scène ne se produise.  

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Un canular au service client d’Orange, le déclic
Dans son atelier de tapisserie ou en compagnie de ses amis, de ses voisins, Moustapha est le boute-en-train de service. Partout où il passe, on se tort de rire. On aurait dit qu’il est né pour amuser la galerie. Toutefois, le jeune homme ne semblait pas jusque-là prendre conscience du potentiel qui sommeillait en lui. Avec des jeux de mots aussi cocasses qu’insolites, il ne laissait personne indifférent. Il faut aussi dire que la dérison, c’est le propre de sa famille. De génération en génération, ils ont une facilité et une capacité déconcertante à donner des barres de rires. «Dans ma famille, il y avait toujours de l’ambiance et de la bonne humeur. Je peux dire que tous les membres de ma famille sont naturellement des comédiens, surtout ma mère qui est ma principale source d’inspiration», confit-il. A ce moment, il n’avait toujours pas réalisé qu’il était fait pour ça. Ses potes qui ont décelé en lui une âme de comédien, tentent de le lui faire comprendre, en vain, et le poussent à exploiter ce don. N’empêche Tapha ne prend note de ce conseil que d’une seule oreille. Loin d’être convaincu, il persévère dans le football et son boulot de tapissier jusqu’au jour où, par un simple délire, tout est arrivé. Alors qu’il s’est levé du bon pied, Moustapha décide de faire un canular au service client d’Orange. Il compose leur numéro et tombe sur une jeune-femme et déroule tranquillement sa bonhommie et son sens de la dérision. L’enregistrement sonore de la fameuse conversation a fait le tour de la toile. Les internautes découvrent alors un talent brut, hors pair, une graine d’artiste. «Lorsque j’ai appelé le service client d’Orange pour un peu me moquer d’eux, l’audio était devenu viral et je m’y attendais pas le moins du monde. D’ailleurs, beaucoup d’artistes, à l’image d’Abba No Stress, l’avaient repris sur leurs comptes. C’est là que j’ai alors compris que j’avais une chance de prospérer dans la comédie», lâche-t-il entre deux rires. Toujours est-il qu’il n’en a pas fait une obssession. 



A l’affiche d’«Abba Show» et de la série «Virginie»
Le chanteur Demba Guissé qui était tombé sous le charme de son énergie contagieuse, le cable et le convainc difficilement d’intégrer l’équipe d’«Abba show». C’était le début d’une carrière prometteuse dans le «One man Show». «Lors d’une tournée à Thiès, Balla Diop, Directeur artistique d’Abba Show, m’a proposé de monter sur scène. J’avais très bien presté et toute l’équipe était fière de moi. C’est comme ça qu’Abba m’a pris sous son aile et a contribué de façon considérable à l’éclosion de ma carrière.» Avec une notoriété naissante, le jeune homme est dans l’obligation d’entrerrer son rêve de faire carrière dans le football. Il affiche maintenant une ferme volonté de devenir parmi les humoristes les plus célèbres du pays et pourquoi pas explorer le marché international. Sur ce, il passe un casting sauvage lancé par la maison de production Marodi. Parmi plus de mille postulants, il sort du lot et tape dans l’œil de Pape Oumar Diop alias Pod. Celui-ci va le suivre de très près et le pousser à donner le meilleur de lui-même, en le boostant au maximum. Dans la même veine, il est choisi pour interpréter le rôle de «Tosh» dans la série pour adolescents «Virginie». Dans la fiction, c’est un vendeur de bracelets dans une école. Venant d’un milieu social très pauvre, il côtoie des gosses de riches et grâce à sa nature extravagante, il réussit à se faire accepter parmi eux. Le registre de joyeux drille lui sied à merveille et va l’aider à se faire une place dans le milieu audiovisuel, à être ce personnage attachant et hilarant à la fois qui crève l’écran. «Tosh» ou encore «Taph’Art», on ne s’en lasse pas !



Est-ce que Sidy va à l’école !
Son grain de folie reste unique, son inspiration intarissable. L’expression du moment, «Est-ce que Sidy va l’école ?», que les jeunes se plaisent à reprendre, est de lui. On se demande d’où il puise son inspiration. «Je m’inspire de mon vécu quotidien, de mes amis avec qui je m’accompagne et passe du temps», révèle-t-il. Maintenant conscient de son génie, le comédien entend suivre les traces de ses aînés dans le milieu, de la trempe d’un Diogoye avec qui on le compare souvent, ou d’un Djiby Sèye, sa plus grande idole. Et pourquoi pas faire mieux et faire de l’ombre à Jamel Debbouze ou Gad Elmaleh ! Hors des plateaux, Moustapha est une personne spontanée qui ne se prend pas la tête. Célibataire sans enfants, le jeune homme aime passer du temps avec les siens. 
AICHA GOUDIABY (Stagiaire)

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Publié par

Namory BARRY

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