Elections locales du 23 janvier : Déjà 48 heurts de campagne

lundi 10 janvier 2022 • 1366 lectures • 1 commentaires

Politique 2 ans Taille

Elections locales du 23 janvier : Déjà 48 heurts de campagne

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C’est parti pour 14 jours de campagne électorale. Le week-end a été très rythmé. Entre caravanes, meetings, visites de proximité…, les candidats à la tête des 601 collectivités territoriales ont dévoilé leur programme pour certains, lancé des piques à leurs adversaires pour d’autres. A quelques endroits, des scènes de violence ont été notées dans Dakar et sa banlieue. 

ABDOULAYE DIOUF SARR, CANDIDAT BBY A DAKAR : «Ceux qui sont à la Ville de Dakar depuis 12 ans, n’ont même pas le courage d’assumer leur bilan»

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On pensait la division vaincue au sein de Bennoo bokk yakaar (Bby), tellement les appels à l’union ont retenti de partout. C’était presque un serment fait par tous les responsables de Dakar de la majorité présidentielle. Mais à l’heure de démarrer la campagne présidentielle pour les Locales du 23 janvier, les leaders de Bby ont étalé toutes leurs divergences. C’est dans la commune des Parcelles Assainies où se tenait leur meeting, au stade municipal que les ego ont pris le dessus. Pour certains, il était hors de question de ne pas être sur le présidium, en tant que responsable et candidat, pour d’autres, il fallait coûte que coûte prendre la parole. Certains ont boudé, à l’image de Zator Mbaye, candidat de Bby dans la commune Mermoz-Sacré-Cœur, Aminata Touré, venue prêter main forte à Abdoulaye Diouf Sarr, a été exfiltrée, Amadou Bâ, coordonnateur national de Bby, aurait été privé de parole. Dans tous ses états, Moussa Sy, maire des Parcelles et candidat à sa succession, a dénoncé ce qu’il considère comme de l’indiscipline, même si selon Zator Mbaye, il est le seul responsable de ce tohu-bohu. Autant d’impairs qui n’ont pas empêché le candidat, Abdoulaye Diouf Sarr, au terme d’une caravane qui a sillonné Mermoz, Ouakam, Ngor Yoff, Grand-Yoff, Pattes-d’oie, entre autres quartiers, de livrer un message pour convaincre l’électorat dakarois. Il a exposé son concept «Dakar Bu Bess», en expliquant qu’il veut hisser la capitale sénégalaise au sommet. Abdoulaye Diouf Sarr : «Vous avez entendu parler du concept Dakar Bu Bess. C’est le Dakar différent de celui qu’on a aujourd’hui. Faire en sorte que Dakar devance dans la compétition des capitales de l’Afrique de l’ouest. Ceux qui sont à la Ville de Dakar depuis 12 ans, n’ont même pas le courage d’assumer leur bilan. Ils ont laissé celle qui dirige la mairie actuellement assumer le bilan qui, en réalité, est le leur. Ce que nous voulons, c’est changer Dakar d’abord du point de vue gouvernance. Nous voulons faire de Dakar, l’une des plus belles capitales du monde. C’est possible, si on demande via les urnes à ces gens qui sont là depuis 2014 de céder la place. Nous sommes confiants que Parcelles sera Bby et sa contribution à la victoire de la coalition au niveau de la ville de Dakar sera importante.» Ces scènes de violence ont poursuivi Bby jusqu’à hier dimanche à la Médina où des jets de pierre entre les partisans de Bamba Fall et ceux de Cheikh Bâ, candidats à la mairie de la commune ont bloqué le cortège de Abdoulaye Diouf Sarr. 

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SOHAM WARDINI, CANDIDATE DE L’UNION CITOYENNE BUNT-BI : «Manquer de respect aux populations, c’est leur promettre ce qu’on ne peut pas faire»


Candidate de l’Union citoyenne Bunt-Bi, Soham Wardini, maire sortante, a aussi démarré sa campagne. Elle a tenu des meetings le week-end entre Sacré-Cœur et Médina. Très posée comme à l’accoutumée, elle a tenu un discours de vérité aux populations, mais surtout à ses adversaires. «Ce que nous avons fait, les Dakarois l’ont vu. Et ce que nous comptons faire, c’est que nous allons rehausser notre bilan. Notre programme, quand nous le faisions, nous avions écouté les populations. Nous leur avions dit ce que nous voulions faire et elles nous ont dit ce qu’elles voulaient. Et c’est sur cette base que nous avons bâti notre programme.» Un programme ambitieux, selon elle, mais qui ne comporte pas des promesses irréalisables. «Manquer de respect aux populations, c’est leur promettre ce qu’on ne peut pas faire. Mais, le leur promettre quand même, pour qu’elles vous élisent. Nous, on ne le fera pas. Nous allons faire des promesses faisables, réalisables. Ce n’est pas parce que nous voulons gagner que nous allons dire n’importe quoi, des choses qu’on ne peut pas faire», insiste-t-elle. A ceux qui lui reprochent d’être de connivence avec le Président Macky Sall, elle rétorque : «Nous sommes un démembrement de l’Etat et nous devons travailler avec l’Etat central. Nous le ferons en toute objectivité et en parfaite intelligence. Nous allons défendre les intérêts de nos populations et ça, nous y travaillerons avec l’Etat. Je suis libre et je dois travailler pour mon pays. A mon âge, je n’ai pas le temps pour jeter des pierres.»


PAPE DIOP, CANDIDAT BOKK GIS GIS : «Le 23 janvier, nous serons largement élus»
Maire de Dakar de 2002 à 2009, Pape Diop veut reprendre le fauteuil de la capitale. Au rythme de la musique, des tam-tams, des klaxons de véhicules, Pape Diop, candidat de Bokk Gis Gis, a sillonné les quartiers de la Médina, Gueule Tapée, Fass, Colobane. C’est du haut de son véhicule que Pape Diop a décliné son programme pour la reconquête de Dakar : «Nous allons construire un Centre des spécialités médicales et ériger l’ensemble des centres de santé en hôpitaux de niveau 2. Depuis, il n’y a pas eu de changement. Les politiques ne faisant pas le résultat des élections, ce  sont les populations dakaroises qui, en majorité, vont voter pour nous. Au vu de ce que nous avons remarqué, la campagne démarre très bien et nous pensons que le 23 février, nous serons largement élus à la ville de Dakar et au niveau de cette commune-là.  La première à Gagner reste la commune de Gueule Tapée Fass Colobane et nos impressions sont très bonnes.»


BARTHELEMY DIAS, CANDIDAT DE YEWWI ASKAN WI : «Parcelles n’a pas de maire, vous n’aviez qu’un poisson et Macky Sall l’a capturé»


Son style ne change pas. Même si au début de son speech, Barthélémy Dias, candidat de Yewwi Askan Wi, a beaucoup insisté sur comment voter, il n’a pas manqué de lancer des piques à ses adversaires. «Notre victoire est entre vos mains. Il y aura deux urnes : l’une pour la commune des Parcelles Assainies, dont le candidat est Jamil Sané et l’autre pour la mairie de Dakar, dont je suis le candidat. En votant pour moi, vous ferez le bon choix. Vous voterez pour quelqu’un qui porte Dakar dans son cœur, quelqu’un qui a l’envie et l’ambition de travailler pour Dakar.
Allez dans ma commune à Mermoz-Sacré Cœur et vous verrez ce dont je suis capable. Parcelles n’a pas de maire. Vous n’aviez qu’un poisson et Macky Sall l’a capturé», raille-t-il. Il était en caravane hier, dans la commune des Parcelles Assainies avec leur candidat Jamil Sané. Barthélémy Dias promet, une fois élu, de mettre l’humain au cœur de ses actions. «Nous allons investir sur l’humain. Croyez en nous et donnons-nous la main. Nous travaillons au-delà de 2022 parce que le Sénégal doit changer de visage. Le Ter est important, mais investir ces 1000 milliards F Cfa sur l’humain aurait été plus intelligent. Avec son Ter, Macky Sall a mis le Sénégal par terre. La santé, l’éducation, l’emploi des jeunes sont les priorités pour un développement du pays.»


ZOSS, PRESIDENT ECURIE DOOR DORAAT : « L’arène, c’est des millions. La politique, c’est juste quelques centaines de mille »


Recrutés comme gardes-du-corps en période électorale, les lutteurs doivent faire face à une double exigence : protéger leur candidat, tout en évitant d’exposer leur carrière dans l’arène.


Ils seront les maîtres des 601 collectivités territoriales (mairies et conseils départementaux) durant les 15 jours à venir. Sur le terrain, les candidats aux élections locales n’auront pas de sens interdit. Entre meetings, caravanes, bains de foule et visites de proximité pour s’approprier le vote de l’électorat, ils draineront sur leur passage des milliers de personnes qu’il appartiendra aux « gorilles » de contenir. En période électorale, outre les hommes politiques, la garde rapprochée est l’autre denrée la plus recherchée, sinon visible, de l’espace public. Elle est composée en général des gros bras des écuries de lutte, pour qui, la difficulté est d’assurer protection et sécurité maximale aux candidats devant des paramètres compliqués, tout en faisant attention à ne pas trop exposer une carrière professionnelle beaucoup plus juteuse. La règle est d’or à l’écurie Door doraat du lutteur Saliou Ngom alias Zoss : on gagne plus dans l’arène.


Éviter le cas Cheikh Cambérène


Il fut un temps, Zoss a joué les gros bras. «J’étais jeune », rit celui qui a maintenant troqué le nguimb contre le costume. Saliou Ngom a compris très tôt que les muscles ne durent pas toujours et qu’il fallait préparer la reconversion. Président de l’écurie Door doraat, il s’active maintenant principalement dans la formation de jeunes lutteurs. Ses années dans la garde rapprochée lui ont aussi donné l’idée de monter le mouvement Noko beugué, en soutien à un leader politique. Avec ces deux casquettes, Zoss est sûr de ne pas passer à côté des marchés de sécurité qui se posent toujours lors des périodes électorales. Et ça n’a pas loupé encore cette année, l’écurie a engagé pas moins de 21 personnes pour la protection des candidats aux Locales. Certains sont déjà sur le terrain, le reste attend de rejoindre son lieu d’affectation. Tous ont signé un contrat en bonne et due forme : c’est l’une des exigences de l’écurie. «On ne lâche pas nos jeunes sans leur donner de solides conseils sur la manière de négocier leur contrat», explique le président de Door doraat.  Chaque lutteur est ainsi libre de négocier ses tarifs. Les stars du milieu demandent jusqu’à 100 000 FCFA par jour. Mais pour la majorité, les tarifs oscillent entre 15 000 et 50 000 FCFA/jour, selon le lieu, la charge du travail et la personnalité demandée. «De quoi régler les petites dépenses et faire face aux jours d’avant combat. S’il n’y a pas de contrat, on est obligé de travailler, mais on le fait avec la manière», commente Saliou qui insiste sur le dernier mot. Pour lui,  l’important est moins la paie reçue lors de ces missions de garde rapprochée que l’attitude du lutteur engagé. L’écurie a lancé un mot d’ordre pour ces Locales : pas de violence. La formation dispensée s’articule d’ailleurs en grande partie autour de la protection et du self défense. Sur le terrain, les gorilles qui reçoivent la consigne d’être moins visibles pour permettre le contact avec la population, servent de boucliers aux hommes politiques. Un rôle risqué que Zoss tente de contenir en exigeant de ses hommes de chercher à désamorcer les conflits . « On refuse et interdit la violence. On ne permet ni les agressions, ni les batailles rangées. Les contrevenants s’exposent à une exclusion de l’écurie », dit-il. Si la peine est si sévère, c’est aussi parce que l’écurie sait qu’un lutteur blessé est un lutteur qui ne peut plus gagner de contrats. Ils ont vu passer le cas de Cheikh Cambérène, un combattant chevronné avec un avenir prometteur qui a dû s’arrêter suite à une blessure par balle reçue lors d’une campagne électorale. Le président ne veut plus avoir à faire face à ce genre de tragédies. Alors, outre les sanctions, il rappelle régulièrement à ses recrues de ne pas commettre la même erreur. «Il  faut qu’elles sachent qu’ils ont plus à perdre qu’ils ne le croient. L’arène, c’est des millions. La politique, c’est juste quelques centaines de mille francs. Ils doivent réfléchir ». Un conseil que Saliou Ngom applique lui-même en mantra de vie. 


ABDOULAYE BALDE, CANDIDAT DE LA COALITION UCS MBOLO : «Nous sentons notre victoire venir…»
C’est un candidat confiant et très sûr de sa victoire, à la maire de Ziguinchor, au soir du 23 janvier 2022. Le candidat de la coalition ‘’Union centriste du Sénégal (Ucs Mbolo)’’, le maire sortant Abdoulaye Baldé l’a démontré, samedi, devant ses camarades et militants, lors du meeting d’ouverture de sa campagne électorale à la place Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor. Galvanisé par une marée humaine acquise à sa cause et celle de la coalition qu’il conduit (Ucs Mbolo), Abdoulaye Baldé signale que la grande mobilisation de ses militantes et militants lui a donné beaucoup d’espoir. «Nous sentons notre victoire venir. Notre coalition Ucs Mbolo a démontré en ce jour d’ouverture de la campagne électorale sa suprématie sur nos adversaires dans la commune de Ziguinchor», soutient Abdoulaye Baldé. Il se dit profondément séduit par la mobilisation des jeunes, adultes hommes et femmes venant de tous les quartiers de la commune. «Vous avez tous montré votre engagement et votre détermination à œuvrer sans relâche pour une victoire éclatante au soir du 23 Janvier 2022. Je dis merci du fond du cœur à toute cette population pour cette belle mobilisation autour des idéaux que porte notre coalition composée d'hommes et de femmes unis pour parachever le processus de modernisation et de développement de notre ville», indique le maire sortant de Ziguinchor. Il a félicité toute la coalition Ucs Mbolo et se dit sûr que si le cap est maintenu, ils sortiront victorieux très largement au soir du 23 janvier 2022. Abdoulaye Baldé qui informe être soutenu par des responsables politiques et militants de l’Alliance pour la république (Apr) de Ziguinchor souligne que ces derniers «ont compris que la vérité est dans son camp». A côté de ces responsables politiques de l’Alliance pour la république de Ziguinchor, ajoute-t-il, il y a aussi des amis de Karim Wade et bon nombre de mouvements de soutiens et des femmes actrices du développement. «D’autres aussi sont en train de frapper à nos portes pour entrer dans notre coalition», a révélé le député maire Abdoulaye Baldé. Brandissant ses réalisations, il a étalé, au grand bonheur de ses militants, ses nouveaux projets. Au plan sportif, Abdoulaye Baldé va continuer d’investir pour permettre, dit-il, aux jeunes d’exprimer leur talent et vivre leur passion. «Grâce au soutien de l’Association internationale des maires francophones, la mairie va construire huit aires de jeu de basket, handball et volley-ball dans huit quartiers de Ziguinchor», apprend-il. Sur les projets en cours, dit-il,  «avec les fonds de la mairie, nous sommes en train de construire un plateau multifonctionnel au niveau de Kénia, à côté de l’Université pour permettre aux jeunes de pratiquer le Basket. Il y a aussi le grand projet Ziguinchor City Center avec un terrain de Basket couvert qui va accueillir d’autres disciplines comme le Judo etc.», a fait savoir Abdoulaye Baldé à ses militants.


OUSMANE SONKO, CANDIDAT DE YEWWI ASKAN WI, A ZIGUINCHOR : «Mes adversaires n’ont pas de programme…»


Candidat de la coalition Yewwi Askan Wi à la mairie de Ziguinchor, Ousmane Sonko, à l’image de ses adversaires politiques au sud du pays, a lancé, samedi, sa campagne électorale. En meeting au terrain de Diatyr, dans le quartier populeux de Lyndiane, le patron de Pastef/Les Patriotes avait à ses côtés des leaders politiques comme Khalifa Ababacar Sall, Déthié Fall, Malick Gakou, Aida Mbodj, Moustapha Guirassy… «Un programme pour une élection locale comme le nôtre n’a jamais suscité autant de débats dans notre pays en général et en Casamance en particulier. Le programme ‘’Burok’’ n’est plus un programme pour le territoire casamançais. C’est un programme national et même international. Je m’adresse à ceux-là qui passent tout leur temps à formuler des critiques, au moment où 99% des Sénégalais ont fini d’apprécier notre programme. Ceux-là qui nous critiquent au niveau local et qui sont nos adversaires, je leur demande de montrer à nos populations leurs programmes. Ils n’ont pas de programmes», a laissé entendre Ousmane Sonko. Qui ajoute : «Tout ce que je sais, ils (mes adversaires à Ziguinchor, Ndlr) passent tout leur temps à plancher et à discuter sur mon programme. D’ailleurs, certains d’entre eux, avant de présenter un programme, doivent faire leur bilan. 12 ans qu’ils sont à la tête d’une commune, 12 ans qu’ils gèrent un département, avant de parler de programme, ils doivent s’arrêter et présenter un bilan aux Ziguinchorois, leur dire ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait, ce qui a été vendu et ce qui a été acheté. C’est après qu’ils ont présenté leur bilan qu’ils pourront faire leur programme. Ceci une fois fait, qu’ils acceptent d’être des hommes courageux pour faire un débat civilisé, une confrontation programmatique avec moi. Ce dont je suis sûr, mes adversaires ont pris le programme avant de l’envoyer partout, à des économistes, à des juristes pour leur demander de trouver des failles à notre programme. D’autres sont entrés dans un débat qu’ils ne maîtrisent pas.» 
«Ma pensée sur la monnaie locale»


Le leader de Pastef/Les Patriotes a, par ailleurs, saisi l’occasion, devant une foule immense, pour éclairer les populations sur sa pensée sur la monnaie locale qu’il veut offrir à la Casamance, une fois élu à la tête de la municipalité de Ziguinchor.  «La France est un Etat unitaire avec une monnaie qui s’appelle l’Euro. Il y a plus de 120 monnaies complémentaires qui circulent pourtant en France. En Grande Bretagne, il y a aussi plus de 100 monnaies complémentaires et même aux Etats-Unis où leur monnaie est le Dollar. Si Khalifa Sall avait parlé de monnaie complémentaire à Dakar, personne ne crierait au scandale. C’est parce qu’Ousmane Sonko en a parlé à Ziguinchor, on veut stigmatiser toute une région et raconter du n’importe quoi. Mes adversaires diabolisent la Casamance parce qu’au plan des idées, ils ne peuvent plus faire partie de la compétition. Je crois que dès que mes adversaires ont entendu monnaie locale, ils ont pensé que j’allais écarter le franc Cfa. Que la Casamance aurait sa propre monnaie. Ils ont vraiment la science très limitée. Dans la pratique, il sera juste question de récupérer le franc Cfa en circulation pour donner aux populations un autre instrument d’échange qui sera appelé Eco ou Kodo». Celui-ci sera utilisé dans l’espace intégré pour nos échanges. Et le surplus de franc Cfa récupéré, dit-il, pourra être utilisé pour financer les infrastructures et autres. Ousmane Sonko entend ainsi, dans les prochains jours, sillonner tous les départements de la région de Ziguinchor pour apporter la bonne parole aux populations.


LOUGA : Une partie de Benno rejoint Mamour Diallo…
Après que Aminata Mbengue Ndiaye, Secrétaire générale nationale  du Parti socialiste(Ps), a déclaré officiellement qu’elle soutient la liste de la coalition «Jammi Sénégal» dirigée par Mamadou Mamour Diallo, candidat pour la mairie   de  Louga, les choses commencent à bouger au sein de Benno bokk yakaar(Bby). Une frange importante de cette coalition présidentielle a suivi les traces de l’actuelle présidente du Haut conseil des collectivités territoriales(Hcct). En marge d’une conférence de presse organisée à cet effet,  au siège de ladite coalition, en présence des représentants de Mamour Diallo, dont son Directeur de campagne,  Thierno  Diouf, le porte-parole du jour, est revenu sur les raisons ayant motivé leur décision commune. Il déclare : «Nous sommes une organisation de 23 partis politiques et de mouvements et nous avons décidé unanimement de rejoindre la coalition Jammi Sénégal, car le ministre  Moustapha Diop, mandataire de la coalition Benno, n’a pas respecté les recommandations sanctionnant la réunion que nous avions tenue. Sur une liste de 33 personnes que nous lui avons soumise, seules 03 ont été investies sur sa liste. Ensuite, la députée   socialiste Rokhaya Diaw qui devait diriger la liste proportionnelle a été zappée au dernier moment. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de soutenir Mamadou Mamour Diallo parce que nous avons toujours travaillé avec lui durant les élections écoulées et il faisait toujours preuve de loyauté. Donc, nous allons continuer dans cette voie. Cependant, nous faisons face à nos adversaires de l’autre camp qui commencent à nous attaquer. Nous allons répondre à tous les coups. Ils savent que Louga a basculé de notre côté, c’est pourquoi ils utilisent la violence, leur seule arme…».  Parlant au nom de la coalition Jammi Sénégal, Wakhab Cissé, porte-parole de Mamadou Mamour Diallo, s’est réjoui d’une telle initiative. Il a déclaré que ces responsables qui ont fait preuve d’un courage politique, vont intégrer les 17 comités électoraux que la coalition Jammi Sénégal a installés à Louga.
…Moustapha Diop se fâche et ouvre le dossier des 94 milliards FCfa
Moustapha Diop, candidat de la coalition Benno bokk yakaar (Bby) pour la mairie, en veut véritablement à son plus sérieux challenger, Mamadou Mamour Diallo, la  tête de liste de la coalition Jammi Sénégal. Le mandataire communal de la coalition Bby, qui a démarré sa campagne électorale par l’inauguration de la nouvelle mairie et de la place civique, a sauté sur l’occasion pour se défouler sur le leader du mouvement «Dolly Macky». Sans prendre de gants, le candidat à sa propre succession, au milieu  d’une foule acquise à sa cause, a déballé  grave : «Mamadou Mamour Diallo est trempé jusqu’au cou dans le dossier des 94 milliards FCfa. Pis, il est au cœur de plus de 150 dossiers.  Il veut devenir maire dans le but de revenir aux affaires. Louga n’acceptera pas d’élire un maire qui a les mains sales».  Après ses attaques contre Mamour Diallo, le candidat de Bby, Moustapha Diop, a déversé sa bile sur Aminata Mbengue Ndiaye. «Elle (Aminata Mbengue Ndiaye) ne me pardonnera jamais  sa défaite de 2014. Elle m’en veut toujours parce qu’elle a été humiliée devant sa base politique», soutient Moustapha Diop. L’ancien maire Maniang Faye et Ass Guéye, le Directeur de campagne de la coalition Jammi, n’ont pas non plus été épargnés.


DIOURBEL : Dame Diop décline sa vision d’ici 2026, Malick Fall démarre par des inaugurations 


Tous les 5 candidats en lice pour la course à la mairie de Diourbel ont démarré, samedi, leur campagne électorale par un meeting pour Dame Diop de Benno bokk yakaar (Bby), une visite de proximité pour Malick Fall de Wallu Sénégal, Me Ibrahima Guèye de Geum Sa Bop et Pape Thiam de la Convergence patriotique pour la justice et l’équité (Cpje) et une réunion du directoire pour Mamadou Dioum dit Diomaye de Gox Yu Bess. «La commune de Diourbel en 2026, un territoire bien gouverné, prospère et compétitif, de rayonnement culturel et de bien-être social, à l'écoute du citoyen», telle est la vision que souhaite mettre en œuvre le candidat de la coalition Benno bokk yakaar (Bby), Dame Diop, s'il est élu premier magistrat de la ville de Diourbel. Le ministre candidat a déroulé son projet de société aux militants qui étaient venus devant leur siège pour les besoins de l'ouverture de la campagne électorale. Sur le podium avec son directeur de campagne, Saër Diop et le candidat départemental, Moustapha Guèye, Dame Diop a développé son programme sur plusieurs axes allant de la gouvernance locale à l'hygiène publique en passant par l'éducation, la formation, l'emploi, la santé, l'action, les domaines, la planification, le développement durable, l'environnement, la culture, l'artisanat, le tourisme. Hier dimanche, le candidat Dame Diop a effectué une visite auprès des chefs religieux et notables des quartiers Cheikh Ibra et Cheikh Anta. Il en fera de même, aujourd'hui, pour les quartiers Médinatoul et Thierno Kandji. Quant au maire sortant, Malick Fall, candidat à sa propre succession sous la bannière de la coalition ‘’Wallu Sénégal’’, c'est dans l'après-midi du samedi qu’il a démarré sa campagne par une visite de proximité qui s’est poursuivie hier dimanche. C’est à partir d’aujourd’hui lundi qu’il va entamer sa campagne d’inauguration de 25 projets qu’il a eu à réaliser durant son magistère afin de reconquérir l’électorat de Diourbel. La coalition ‘’Gox Yu Bess’’ s’est recroquevillée à son siège, durant les deux premiers jours, à travers une réunion du directoire de campagne pour travailler encore sur la planification de son agenda de campagne. Son candidat à la mairie de Diourbel, Mamadou Dioum dit Diomaye, explique : «Nous n'avons pas opté pour une campagne électorale de masse. Nous misons sur des visites de proximité.» Le candidat de la coalition ‘’Geum Sa Bop’’, Me Ibrahima Guèye a démarré sa campagne électorale dans la matinée du samedi par une visite de proximité et une caravane au niveau des sous-quartiers, Camp des gardes et Ndiourbel Tock. Ses visites de proximité seront poursuivies dans les autres quartiers de Diourbel. Quant au candidat du parti de la Convergence patriotique pour la justice et l’équité (Cpje), Pape Thiam, il a démarré sa campagne dans la matinée du samedi par des récitals de Coran et des panégyriques du fondateur du Mouridisme au quartier Médinatoul. Il a effectué une caravane dans l’après-midi et des visites de proximité qu’il dira poursuivre durant les 5 premiers jours de la campagne.


TAMBACOUNDA : Benno bokk yakaar en eau trouble


La campagne pour les élections locales du 23 janvier prochain a démarré et s’annonce rude pour la mouvance présidentielle qui veut reconquérir la ville de Tambacounda. Les divisions et les listes issues des flancs de la coalition Benno bokk yakaar (Bby) risquent de compliquer la tâche au député maire sortant, Mame Balla Lô, tête de liste à la ville, et ses camarades.  Des failles qui guettent également les coalitions And Liggey Sunu Gokh, Bokk Gis-Gis, And Defar Sa Gokh, Gueum Sa Bopp, Yewwi Askan Wi, la République des valeurs. Le Parti socialiste (Ps) qui a accueilli tous les frustrés de Bby a démontré sa force à l’occasion du démarrage de la campagne.
La coalition présidentielle de Tambacounda est en proie à la désunion suite aux choix des têtes de listes par le Président Macky Sall. Malgré les multiples concertations et rencontres, la coalition présidentielle partira aux élections en rangs dispersés dans la capitale orientale. Pour le très convoité fauteuil de maire de la ville de Tambacounda, le chef de l’État a porté son choix sur le député maire sortant Mame Balla Lô. Un choix qui n’a pas plu à ses adversaires du même camp qui ont pris la voie de la fronde, en rejoignant la liste du Parti Socialiste appelée «le Choix de Tambacounda» et 10 autres coalitions qui seront toutes en compétition pour la Ville de Tambacounda, dans le cadre des Locales du 23 janvier 2022. Menée par le maire sortant Mame Balla Lô, la coalition Bby sera aux prises avec les socialistes dirigés par l’opérateur économique Pape Banda Diéye. Ils ont démontré leurs forces ce samedi, au carrefour Abdou Cissokho, à l’occasion du lancement de leur campagne. A cela s’ajoutent les coalitions Bokk Gis-Gis de Yoro Diallo, de la République des valeurs, de And Defar Sa Gokh. D’autres calibres vont se frotter à ces principales formations. Il s’agit de Ladji Dabo Diallo qui dirige la coalition Gueum Sa Bopp ou encore de Lassana Kanté de Yewwi Askan Wi. Des novices comme le principal de Collège Doro Sy parrainé par And Liggey Sunu Gokh et le contrôleur régional des finances Kanouté ne sont pas en reste. Ils se sont tous investis dans la course pour le convoité fauteuil de la Ville. Aucune liste n’a par ailleurs été rejetée à Tambacounda. Le Préfet Mame Less Kabou n’a pas manqué d’appeler les partis et coalitions de partis au calme et à la non-violence.
    
KOLDA : Six candidats pour le fauteuil du maire


Même si la campagne électorale démarrée depuis samedi est encore timide, la bataille pour la conquête de la mairie de Kolda s’annonce rude. Elle oppose six prétendants, dont trois qui se réclament de la mouvance présidentielle. Dans ce camp, c’est l’Apr (l’Alliance pour la république) qui s’illustre dans la division en son sein.  Le choix du Président Macky Sall du maire sortant Abdoulaye Bibi Baldé pour être tête de liste de la coalition Benno bokk yakaar (Bby), n’a pas fait l’unanimité. Il a créé plutôt la désunion.  Conséquence, les responsables locaux de ladite coalition ont décidé d’aller aux élections municipales en rangs dispersés pour le très convoité poste de maire de la ville. Abdoulaye Bibi Baldé, maire sortant et tête de liste de la coalition présidentielle, aura en face de lui, ses deux camarades de parti, Mame Boye Diao, tête de liste de la coalition Convergence patriotique pour la justice et l’équité/Nay Leer  et Sanoussi Diakhité, tête de liste de la coalition Union Citoyenne Bunti-Bi. Pour ces deux derniers, la pilule était trop amère, après le choix du chef de l’Etat, Macky Sall qui a misé sur la continuité pour faire de Abdoulaye Bibi Baldé la tête de liste de la coalition Benno bokk yakaar. Ils ont décidé ainsi de claquer la porte et prendre ainsi la voie de la dissidence pour défier le choix du chef de l’Etat et tenter d’arracher le fauteuil de maire à Abdoulaye Bibi Baldé. Face à ce trio, tous membres de l’Alliance pour la république, trois autres candidats veulent le fauteuil de maire de Kolda. Il s’agit de Abdourahmane Baldé dit «Doura» de la coalition Alliance pour les valeurs éthiques et civiques, de Tidiane Tamba, tête de liste de Wallu Sénégal et de Mountaga Diao de la coalition Yewwi Askan Wi.


RUFISQUE : Tirs groupés de l’opposition sur Ismaila Madior Fall, candidat de Benno 
A l’instar des autres localités du pays, la ville de Rufisque vibre au rythme de la campagne électorale pour les élections locales du 23 janvier. Pour le démarrage, les candidats de l’opposition n’ont pas été tendres avec le candidat de Benno bokk yakaar (Bby), le professeur Ismaila Madior Fall. En meeting au jardin public de Rufisque, le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi, Dr Oumar Cissé s’est attaqué au manque de programme pour Rufisque du candidat de Bby. «Tout le programme du candidat de Benno bokk yakaar se résume sur sa proximité avec le chef de l’Etat. Partout où il passe, il ne cesse de rappeler qu’il est proche du président de la République. Son ambition et son programme pour Rufisque, il n’a qu’une réponse qui est d’être un proche de Macky Sall», a dit le candidat de Yewwi Askan Wi. Qui promet par ailleurs, une fois élu, de changer le visage peu reluisant que présente Rufisque. Même sentiment pour le candidat du Parti du progrès et de la citoyenneté (Ppc) à la ville de Rufisque. Pour le député Seydou Diouf, le candidat de Benno n’a pas de programme pour Rufisque et les Rufisquois. «Je l’ai entendu dire que la ville ne peut pas accorder des financements aux femmes. Le Code général des collectivités locales accorde le financement aux femmes. Le maire de Dakar Pape Diop et certains de ses prédécesseurs avaient ouvert une ligne de crédit municipal aux femmes», précise le député Seydou Diouf. Une fois à la tête de la mairie de Rufisque, Seydou Diouf s’engage à mettre fin aux souffrances des Rufisquois dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’assainissement et du sport. Même réaction chez les autres candidats de l’opposition qui estiment que le chef de l’État a parachuté Ismaila Madior Fall à Rufisque, rien que pour défendre sa tentative de briguer un troisième mandat. 
Pour sa part, Professeur Ismaïla Madior Fall a organisé une rencontre au Centre de formation et d’action pour partager son programme avec les Rufisquois, «un programme pour un Rufisque mieux et autrement», dit-il. 


FATICK : Bby, à l’appel de l’unité


Pour l’ouverture de la campagne, la coalition présidentielle a tenu, samedi, un grand meeting à la Berge du Sine. Autour de Cheikh Kanté, candidat de Benno bokk yakaar (Bby) pour le Conseil départemental de Fatick, tous les responsables de la mouvance présidentielle de la capitale du Sine se sont engagés à travailler main dans la main pour une victoire au soir du 23 janvier prochain. L’appel à l’unité a été le mot d’ordre lancé par tous les responsables. Aux rythmes des sonorités des artistes comme Kiné Lam, Doudou Ndiaye Mbengue, Dame Séne, entre autres, Dr Kanté et ses partisans ont rappelé la nécessité de s’unir pour les élections territoriales du 23 janvier 2022. «Acceptons nous, allons main dans la main jusqu’au 23 janvier pour une large victoire de Benno Bokk yakaar», lâche Matar Ba, candidat de la coalition pour la mairie de Fatick. Qui salue, au passage, l’initiative de Cheikh Kanté d’avoir réuni tous les leaders du département de Fatick. Avec cette mobilisation, Matar Ba ne doute pas de leur victoire. Invité d’honneur du Dr Cheikh Kanté pour ce meeting départemental, le ministre Moïse Sarr a, lui aussi, lancé un appel à l’unité. Il affirme : «La grande mobilisation de ce soir montre l’adhésion des populations du Sine au choix pertinent du Président Macky Sall. Je m’engage personnellement à sillonner, aux côtés du Dr Cheikh Kanté, toutes les 17 collectivités territoriales du département pour donner au Président Macky Sall le meilleur score. Pour tout ce qu’il a fait pour Fatick, le Sine reconnaissant va travailler pour lui donner le meilleur score au Sénégal au soir du 23 janvier 2022. Et pour cela, nous devons nous unir comme un seul homme». Dr Cheikh Kanté promet une victoire de Benno dans le Sine. Le ministre-maire de Ngayokhème, Mbagnick Ndiaye, le député-maire de Diakhao, Pape Biram Touré, le maire de Diarrère, Thérèse Faye Diouf, le maire de Ndiob, Omar Ba, le maire de Patar, Aliou Diallo, entre autres, ont réitéré, lors de leurs discours, cet appel à l’unité pour assurer la victoire à Bby.


Mamadou Camara, Sory Kaba et Cie dans la proximité


La coalition ‘’Andu Nawlé Suxali Sunu Gox’’, elle, a ouvert sa campagne, samedi, par une séance de récital de Coran pour des élections paisibles à Fatick. Ensuite, le candidat Mamadou Camara, l’ancien Directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, par ailleurs Directeur de campagne de ladite coalition, se sont rendus aux cimetières de Fatick pour des Ziar. Avant d’effectuer des visites de proximité dans les villages qui votent à Fatick, comme Diobaye et Nérane. «La proximité sera notre arme décisive pour convaincre les Fatickois sur la pertinence de notre programme de ville : Fonder le futur de Fatick (Fff) et réaliser l’alternative qui nous évitera l’alternance à Fatick», explique Sory Kaba, Directeur de campagne de la coalition Andu Nawlé. Qui a terminé sa première journée de campagne par du porte-à-porte suivi d’une assemblée générale, dans la soirée, en présence du directoire de campagne communal et des comités électoraux de quartiers.


Made Codé Ndiaye dévoile les grands axes de son programme


Le candidat de la coalition ‘’Liguey kat yi’’ pour la mairie de Fatick, Made Codé Ndiaye a démarré sa campagne par un meeting pour décliner son programme pour la ville de Mame Mbidiss. Le capital humain et le changement du visage de la ville de Fatick sont deux points majeurs dans le programme qu’il a présenté à ses militants samedi. Sur le capital humain, Made Codé Ndiaye promet de renforcer les infrastructures sanitaires, mais également l’éducation et la formation. Le renforcement des acteurs du secteur informel fatickois est aussi une priorité pour Made Codé Ndiaye. Il s’engage à faire de Fatick une ville où la vie sera agréable, à travers un bon aménagement. Il annonce l’aménagement des 7 artères de la ville, mais aussi de la Corniche de Fatick pour permettre une bonne visibilité de la mer. Il y prévoit des restaurants, des espaces de jeux, etc. La construction d’un grand marché moderne qui respecte les normes d’hygiène et la création d’emplois pour les jeunes sont également inscrites dans le programme de campagne de Made Codé Ndiaye.


KAFFRINE : Une région, mille dissidences 
Kaffrine, une région située au centre du pays, compte une dizaine de candidatures pour les élections locales. L’essentiel de ces listes sont portées par les frustrés de la coalition Benno bokk yakaar (Bby). 


Elle est dans le top 5 des plus grandes régions du pays. Située au cœur du Sénégal, sur l'axe Dakar-Tambacounda, à 250 Km de la capitale, et érigée en région en 2008, Kaffrine couvre une superficie de 11492 km2, soit presque les 2/3 de l’ancienne région de Kaolack. Avec une population de 655 121 habitants (soit 4,3 % de la population nationale), selon les estimations officielles de l’Agence nationale de statistique et de la démographie (Ansd). Une population avec une légère majorité constituée de femmes. Elles sont 329 505, tandis que les hommes sont 325 616. La population est répartie dans les 4 départements que sont Birkelane, Kaffrine, Koungheul et Malem-Hodar. Les arrondissements sont au nombre de 9. Alors que les communes, elle n’en compte que 4. Kaffrine, Koungheul (88 km de Kaffrine), Malem-Hodar (34 km de Kaffrine). Birkelane (25 km de Kaffrine) et Nganda (38 km de Kaffrine), les dernières nées, créées en 2008, complètent la liste. Des communes qui se partagent un peu plus de 230 000 électeurs.
Kaffrine est l’une des communes qui concentrent plus d’enjeux pour ces élections locales. Avec ses 80 823 appelés aux urnes, Kaffrine réunit la plus grosse population électorale de la région.  Erigée en chef-lieu de sa propre région par Abdoulaye Wade en 2008, elle est dirigée, depuis 2009, par Abdoulaye Wilane qui a succédé à Elhadji Babacar Gaye. Après deux mandats, le maire sortant part, pour ces élections locales de 2022, à la conquête du département. Kaffrine, une ville dont les autochtones vivent principalement de l’arachide et du commerce, verra s’affronter sur le terrain deux principaux challengers. Il s’agit du ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, candidat de la coalition Benno bokk yakaar (Bby) et Cheikh Tidiane Gaye, agent des impôts et consultant, président du mouvement Bokk ci goxbi (Bcg) investi par la coalition Yewwi Askan Wi, fils de l’ancien maire Elhadji Babacar Gaye. Deux candidats qui ont chacun des forces et des faiblesses. Si Abdoulaye Saydou Sow a tout le pouvoir de son côté, Cheikh Tidiane Gaye a reçu la confiance de toute l’opposition. Hormis les partis membres de Yewwi Askan Wi, il est aussi soutenu par le parti Gueum sa bop de Kaffrine. Dr Thierno Seydou Badiane, titulaire d’un Doctorat en entomologie au département de biologie animale de la Faculté des sciences et technique de l’Ucad, d’une Maîtrise en Droit public et d’un Master 2 en Science politique, dispute lui aussi le fauteuil municipal. Il est le candidat coalition Bunt-Bi.
De Malem-Hodar à Koungheul en passant par Birkelane et Nganda, tous les maires ont été reconduits comme tête de liste de Bby. S’ils passent, ils sont tous à leur troisième mandat. Mayacine Camara pour Koungheul, Abdou Ndao à Malem-Hodar et Baye Niasse de Nganda. Nganda où le maire sortant fera face à trois dissidents qui sont ses principaux adversaires. Il s’agit du premier adjoint au maire, et membre de la coalition Bby, Babacar Mbaye, tête de liste de la coalition Bunt-Bi. Les opérateurs économiques Bobo Cissé et Babacar Cissé, deux amis jusque-là inséparables, veulent accéder à la magistrature locale. Ils sont respectivement tête de liste Gueum sa bop et de la coalition Wallu Sénégal. Ils sont tous deux responsables de l’Apr à Nganda. A Birkelane, Fallou Fall risque de ne pas avoir quartier libre. Mapenda Cissé, un responsable de l’Alliance des forces de progrès, lui fait face sur le terrain.  


KAOLACK : Pouvoir et opposition rivalisent de promesses
Candidat à la municipalité de Kaolack sous la bannière de la coalition au pouvoir, Mohamed Ndiaye Rahma a marqué son ouverture de campagne par une forte mobilisation. Sur le podium implanté au terrain «Deggo», au quartier Ndorong, où s’est tenue la rencontre, plusieurs ténors politiques de la mouvance présidentielle étaient présents. Il y avait, entre autres, les anciens ministres Souleymane Ndéné Ndiaye, Diène Farba Sarr, les députés Awa Guèye, Adji Mbergane Kanouté et Cheikh Khoureychi Niass. Prenant la parole tard dans la soirée, dans une ambiance folklorique, Mohamed Ndiaye Rahma s’est dit serein et optimiste quant à l’issue du scrutin au soir du 23 janvier. «Au vu de cette mobilisation exceptionnelle, et la présence de si grandes personnalités à mes côtés, je peux dire que le combat est gagné d’avance. Aucun adversaire n’est en mesure de tenir contre ce lourd appareil politique que détient la coalition Benno bokk yakaar (Bby) dans la commune de Kaolack. Chacun de ses généraux politiques est capable, à lui seul, de remporter cette élection sans même être soutenu. D’autant plus que nous n’avons en face que des novices sur le terrain politique», a-t-il attaqué devant une foule en liesse. Effleurant ses objectifs, sans toutefois détailler son programme à l’endroit des militants, Mohamed Ndiaye Rahma s’est engagé à redresser la commune de Kaolack, une fois élu. A l’en croire, tous les engagements qu’il a pris seront respectés en parfaite coordination avec Pape Bitèye, Dg de la Senelec et candidat lui aussi au Conseil départemental de Kaolack. « Ensemble, nous avons sillonné tout le département. Je reste convaincu d’ailleurs que nous allons remporter 85% des votes le soir du scrutin», a-t-il pronostiqué. 
Serigne Mboup, leader de la coalition «And Nawlé», lui aussi, s’inscrit dans la dynamique des promesses aux électeurs de Kaolack. Samedi dernier, à la mythique place du «Cœur de Ville» de Kaolack, où s’est tenu le premier meeting du candidat Serigne Mboup, c’était le rush. Le format choisit par l’homme d’affaires pour étaler son programme était un exercice de questions-réponses avec la presse. «Kaolack est une région qui souffre d’hommes politiques capables de défendre les intérêts des populations. Nous avons des députés qui, au lieu de plaider notre cause, passent tout leur temps à défendre le président de la République. Ils n’ont même pas une véritable identité politique», a critiqué Serigne Mboup. Avant de promettre : «Si je bénéficie de la confiance et de l’engagement des Kaolackois, d’ici 5 ans, je réglerai tous les problèmes».  Dans le domaine de la santé, le candidat de la coalition «And Nawlé» s’est engagé à se lancer dans de nouvelles infrastructures. «La santé doit être au cœur de tout programme d’un candidat sérieux. C’est pourquoi, une fois à la tête de la mairie, nous allons construire un poste de santé dans chaque quartier de Kaolack. Et après cette étape, nous mettrons en place des mutuelles de santé dont les ressources seront réinvesties sur les postes de santé. Sur le plan cultuel, c’est à la mairie de prendre en charge des infrastructures comme les morgues et les mosquées», a expliqué Serigne Mboup. Au plan économique, il entend miser sur le poids du marché central de Kaolack ainsi que les potentialités financières qui découlent du transport à travers l’activité des motos jakarta.
Acteur de la société civile et candidat à la municipalité de Kaolack, l’activiste Fadel Barro, qui porte les couleurs du mouvement ‘’Jammi  Gox Yi’’, a, quant à lui, entamé sa campagne par une conférence de presse pour décliner son programme. «Le boulevard qui abrite l’ancien garage de Dakar sera aménagé en ce qu’on appelle les aires olympiques. Ce qui sera une succession de terrains de lutte, de basket, de volleyball, de foot, mais aussi des airs cyclables pour permettre à la jeunesse de Kaolack d’exprimer son talent», promet-il. Sur le plan économique, Fadel Barro compte mettre en place des incubateurs municipaux, mais surtout une mutuelle municipale. Celle-ci devra permettre de prendre l’argent de Kaolack afin d’interagir avec les regroupements de femmes et jeunes en vue de créer de la richesse. A travers Médina Baye, il veut développer, à Kaolack, un tourisme spirituel utilisant le potentiel de la cité religieuse. Fadel Barro a aussi un projet environnemental ambitieux pour Kaolack.


MATAM : Les premiers «chocs» d’ambitions sur le terrain
A Matam, commune où 7 candidats se positionnent pour le fauteuil de maire, la campagne électorale bat déjà son plein. Ici, tous les Qg (quartiers généraux) du pouvoir comme de l’opposition rivalisent de démonstrations de force sur le terrain, à travers des visites de proximité ou des meetings. Les premiers chocs d’ambitions entre le candidat du pouvoir et ses adversaires se font déjà sentir sur le terrain.  Et c’est le candidat de la coalition Benno bokk yakaar, Mamadou Mory Diaw, maire sortant, qui est indexé. Il est accusé par certains de ses adversaires politiques de violation du Code électoral, pour avoir utilisé l’image du Président Macky Sall dans ses affiches. Car, sur les véhicules 4x4 transportant ses militants et sympathisants sont affichées les images du président de la République à ses côtés. Un fait que ne digère pas du tout le candidat de la liste parallèle, Synergie Républicaine, Souleymane Barka Ba, en tournée de proximité, qui se réclame candidat de l’espoir. «Tout le monde vient de constater que le  maire sortant utilise les véhicules de la mairie pour faire campagne. Et le plus aberrant dans cette histoire est qu’il utilise l’image du président de la République Macky Sall en s’affichant avec lui, une chose formellement interdite par le Code électoral. Mamadou Bory Diaw est en train de violer le Code électoral», s’offusque Souleymane Barka Ba, président du mouvement ‘’Matam Debout’’. Qui dit avoir clairement notifié au Président Sall qu’il serait candidat. Puisqu’il «ne veut pas laisser la commune entre les mains de personnes qui fassent perdre à Matam son lustre d’antan». Considéré comme le principal challenger du maire sortant, Souleymane Barka Ba a arpenté les quartiers de la commune, galvanisé par ses militants et sympathisants. 
Les stratégies de séduction ne sont pas les mêmes.  Le maire sortant et candidat de la coalition Benno bokk yakaar, Mamadou Mory Diaw a utilisé les gros moyens. Ses militants et sympathisants venus des quartiers de la commune et villages environnants ont fortement répondu à son appel. La place publique de Gorel Serigne, prise d’assaut samedi, le la campagne est donné. Le maire sortant, Mamadou Mory Diaw est soutenu par une marée humaine, tous les âges confondus. Les artistes traditionnels  louant ses bienfaits et sa vision motivent davantage le candidat de Benno bokk yakaar. Sous les vivats, Mamadou Mory Diaw, maire depuis 2009, soutient  que  la messe est dite et que la date du 23 janvier ne sera qu’une formalité. A ses détracteurs, il sert : «Je suis le candidat de la grande coalition présidentielle Benno bokk yakaar et ma candidature est celle du président de la République, Macky Sall. Je suis le mandataire du président de la République. J’ai le droit d’utiliser l’image du Président Macky Sall», soutient-il. 
Le candidat Diom Omar Nguébane plus connu sous le nom «Dieckel», directeur commercial et marketing de la Télévision nationale (Rts), investi par la coalition Union citoyenne Bunti-Bi, préfère aller à la rencontre de ses concitoyens.  La même stratégie de proximité est adoptée par le candidat de Wallu Sénégal, Mamadou Guèye Bakoumba. Barka Cissé de la coalition And Defar Sa gokh n’est pas encore présent à Matam. Pour le début de la campagne, le candidat de Yewwi Askan Wi Demba Dème et celui de Guem Sa bop  n’ont pas encore sonné la grande mobilisation dans la commune de Matam.     
CODOU BADIANE AICHA FALL ABDOURAHMANE THIAM ABDOU MBODJ SAËR SY PAPE OUSSEYNOU DIALLO  SOULEYMANE  SALL OUSSEYNOU THIAM AIDA COUMBA DIOP FALILOU MBALLO MAXIME DIASSY                                    

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Publié par

Namory BARRY

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