Football : Pape Ndiaga Yade, la nouvelle perle grenat

samedi 23 janvier 2021 • 468 lectures • 1 commentaires

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Football : Pape Ndiaga Yade, la nouvelle perle grenat

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De l’audace, du talent et une bonne marge de progression. A 21 ans, Pape Ndiaga Yade, attaquant sorti de l’académie Génération Foot, cristallise beaucoup d’espoirs au FC Metz et frappe à la porte de l’Équipe nationale.

La nouvelle perle grenat. A 21 ans, Pape Ndiaga Yade est la révélation du FC Metz depuis le début de saison du championnat français de Ligue 1. Puissant (1,86m), rapide et doté d’un sublime pied gauche, le jeune attaquant sénégalais impressionne, tant par son audace que par sa progression fulgurante. Preuve s’il en est de ses qualités, son but marqué en février 2019 en championnat de Ligue 1 face au Ndiambour qui avait mis tout le monde d’accord. Une balle récupérée à l’entrée de la surface suite à un coup franc, un enchaînement de jongles, un coup du sombrero et une frappe limpide en pivot qui avait fini dans la lucarne. Le tout dans une aisance déconcertante qui avait émerveillé le public du stade Alboury Ndiaye de Louga et mis en lumière la confiance du joueur alors âgé de 19 ans qui avait terminé l’exercice avec le titre de champion du Sénégal, 5 buts et 4 passes décisives à son actif. Un talent inné qu’il a commencé à développer dans les «navétanes» et son quartier Diamaguene à Saint-Louis, sa ville natale, avant de le parfaire à Génération Foot où il a été «recruté» par l’entremise de Salam Lam.

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De la «Maison Blanche» à Génération Foot

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Meilleur joueur et meilleur buteur (5 buts) en Cadets à l’ASC «Maison Blanche», il intègre en 2015, la sélection régionale saint-louisienne et dispute la Semaine nationale de la jeunesse à Dakar, au stade Léopold Sédar Senghor. «Après un match, Aly Male est descendu des tribunes pour parler aux dirigeants et leur dire qu’il avait besoin de moi en petite catégorie (U17). Je suis parti jouer en petite catégorie à la Linguère entre 2015-2016, puis en senior en 2016-2017, avant d’intégrer Génération Foot lors de la saison 2017-2018. C’est «père» Salam Lam qui m’avait recruté. Il s’était déplacé à Saint-Louis pour parler à mes parents.» À la tête de la cellule de recrutement de Génération Foot, après avoir été coach de la préformation pendant dix ans à Diambars, l’ancien coach du Ndiambour et champion du Sénégal avec le club lougatois a été bluffé par «ses qualités de dribbleur, de footballeur en herbe surtout sur le plan athlétique». «Son point fort, ce sont ses qualités physiques extraordinaires, dit Salam Lam. Il est doté d’un superbe pied gauche, très bon en dribbles et en technique individuelle, doublé de qualités techniques avec une vivacité très importante. Il est imprévisible sur ses frappes. Ce sont ces qualités qui m’ont amené à suivre ce garçon qui était remplaçant à la Linguère (2017). Cela avait aussi coïncidé avec l’année où le club avait été relégué (Ligue 2) avant d’être repêché (2018). Les contacts avaient déjà été noués avec Génération Foot et avec Olivier Perrin, nous l’avons récupéré. Nous l’avons tout de suite lancé dans la compétition en Ligue 1 et il avait répondu à nos attentes.»


«Il a surtout progressé sur son contrôle du ballon»


Comme l’ancien coach du Jaraaf, de l’Etics et l’Us Ouakam, celui de la sélection des U17, Aly Male se souvient aussi de la première fois qu’il l’a vu lors de la Semaine de la jeunesse en 2015 : «après le match, j’en avais parlé à ses entraineurs, Abdou Aziz Wade et Fara Niang qui avaient amené la sélection de Saint-Louis. Il m’avait impressionné avec sa coupe de «Dabala» et sa musculature. Quand il est venu en sélection, il avait très bien commencé. Lors du premier match à Tunis, on était mené 2-0, il avait fait un doublé et Issa Soumaré avait marqué le troisième but. Il est venu en sélection avec Pape Matar Sarr et Issa Soumaré.» Six ans plus tard, l’ancien entraîneur de l’Us Gorée, champion du Sénégal en 2016, constate sa progression. «Il a bien progressé à Génération Foot, ce qui lui a permis de décrocher un contrat. Il a surtout progressé sur son contrôle du ballon. Avant, il baissait la tête dans le jeu, il a travaillé cela. Maintenant, il a compris beaucoup de choses. Il est très sérieux. Quand il fait ses rushs, il est très dangereux. Il a aussi une bonne frappe. Il est aussi très déroutant. Avec son pied gauche, il peut percer au milieu et frapper. Il fait aussi de très bons centres.»


«Il apporter un plus en Équipe nationale»


Très peu utilisé par Vincent Hognon lors de sa première saison (2019/20), avec seulement quatre apparitions toutes compétitions confondues, dont 2 en Ligue 1, pour 2 petites minutes de jeu, Pape Ndiaga Yade carbure depuis le début de son deuxième exercice en Moselle où il est sous contrat jusqu’en 2024. Après 20 journées de Ligue 1, il compte 14 matches dont trois titularisations, 1 but et 2 deux passes décisives. Face à Lyon, le week-end dernier, il s’est encore mis en lumière avec sa bonne entrée qui a permis aux Grenats de s’imposer au Groupama Stadium (0-1). Mais comme tout joueur de son âge, tout n’est pas encore parfait dans son jeu. «Il a encore une marge de progression sur le plan tactique, mental et sur sa communication», explique Salam Lam. «Il doit encore progresser sur ses face-à-face avec le gardien de but et être présent dans la surface. Il doit aussi être plus présent dans l’animation offensive. S’il se surpasse, il peut réussir. Il a tout pour réussir», ajoute Aly Male. «Il serait très bon dans un championnat qui demande un jeu physique très engagé, comme en Angleterre et en Allemagne, ajoute Salam. Dans ces pays où on améliore physiquement les joueurs, il serait un monstre physique, d’autant plus qu’il excelle déjà dans ce domaine. Il serait un très bon atout. Je suis à peu près sûr qu’il est suivi, parce qu’il est encore très jeune.» Au delà de la Premier League et de la Bundesliga, le recruteur de Génération Foot le voit chez les ‘‘Lions’’. «En Équipe nationale, nous n’avons pas de vrais gauchers. Derrière Sadio Mané et Ismaïla Sarr, Pape Ndiaga Yade peut valablement être sur le banc et apporter un plus. On aura un vrai gaucher à gauche.» Avec ses performances à Metz, Pape Ndiaga Yade fait partie des jeunes qui frappent à la porte de la ‘‘Tanière’’.
OUSMANE DIOP

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Publié par

Namory BARRY

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