Kolda - Le «prophète» Daouda Bâ et ses trois compagnons écroués

Si la cadence est maintenue, le «prophète» de Kolda, Daouda Bâ alias Baba Malado Mbackéroukhou prêchera encore longtemps en prison. Et pire encore, il va finir son «exil» devant la Chambre criminelle de Kolda pour les faits criminels de viol. En effet, le voyage est déjà engagé pour Baba Malado Mbackéroukhou, puisque le juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Kolda qui a hérité du dossier, l’a placé sous mandat de dépôt. Le magistrat instructeur l’a inculpé des infractions d’association de malfaiteurs, viol sur une mineure de moins de 13 ans, consommation de mariage par fraude ou par violence sur mineures âgées de moins de 13 ans qui ont été retenues. Des faits qui lui ont ouvert grandement les portes de la Maison d’arrêt et de correction de Kolda. Les trois compagnons du «prophète» qui ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire, ont connu le même sort que leur guide. 
C’est hier à 20 heures que le nouveau «prophète» de Kolda, Daouda Bâ alias Baba Malado Mbackéroukhou, tout de blanc vêtu, et ses trois co-inculpés se sont engouffrés dans la fourgonnette de la garde pénitentiaire de la Mac de Kolda pour être acheminés en prison, distante de quelque 250 mètres du Palais de justice. Les portes de la prison de Kolda sont grandement ouvertes pour les quatre mis en cause dans cette affaire de mœurs qui a consacré la chute du «prophète» de Kolda. Ils ont fini de passer leur première nuit en détention provisoire. Le juge d’instruction du Palais de justice de Kolda a ouvert une information judiciaire et tous les chemins mènent à la Chambre criminelle pour le «prophète» pour association de malfaiteurs, viol sur une mineure de moins de 13 ans, consommation de mariage par fraude ou par violence sur mineures âgées de moins de 13 ans, entre autres chefs d’accusations. Les victimes dans cette affaire sont aussi au nombre de quatre, dont trois mineures de moins de 13 ans et une femme majeure. Le juge d’instruction de préciser qu’en attendant que l’enquête soit bouclée, les quatre accusés risquent de passer plus de six mois en prison sans être jugés.
SOULEYMANE SALL