Lutte avec Frappe : Balla Gaye 1, l’adieu du champion

lundi 16 novembre 2020 • 239 lectures • 1 commentaires

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Lutte avec Frappe : Balla Gaye 1, l’adieu du champion

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L’ancien lutteur «Balla Gaye 1», de son vrai nom Balla Gaye Ndour, est décédé hier dimanche des suites d’une longue maladie.

Le monde de la lutte lui a rendu un grand hommage, en le décrivant comme un grand lutteur qui a marqué son époque. On le respecte aussi pour sa reconversion, car après sa carrière, il a réussi à fonder une Ecole de lutte au début des années 2000, à fabriquer de grands lutteurs dont son homonyme Balla Gaye 2, le fils de son ami Double Less, qu’il a fait roi des arènes, son fils Youssou Ndour... Balla Gaye Ndour est décédé hier dimanche après avoir combattu avec courage et foi la maladie pendant des années. «Père Balla», comme l’appelaient ses poulains, «était un grand champion qui avait toutes les qualités d’un bon lutteur», se souvient l’ancien roi des arènes Manga 2. «Balla Gaye était un lutteur toujours prêt sur tous les plans. Il n’a jamais triché. On peut dire que c’est un monument de la lutte sénégalaise, c’est une idole», ajoute Manga 2.

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L’ancien lutteur de l’écurie Walo, compagnon de Mouhamed Ali, est décrit comme un combattant très courageux et plein de qualités, avec un mental de fer.

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Ses combats contre Toubabou Dior, Fally Coly, Mor Nguer, Birahim Ndiaye, Mbité Ndiaye…sont souvent donnés en exemple. Exactement, son adversaire et ami Birahime Ndiaye le confirme. «Nous avons grandi ensemble. Nous nous sommes affrontés à deux reprises dans l’arène. C’était un lutteur talentueux, je l’avoue. Nous avons toujours été des adversaires dans l’arène, mais nous n’avons jamais été des ennemis. La preuve, il avait son atelier non loin de mon domicile à Bène Tally. Balla Gaye est un ami», dit Birahim Ndiaye.


 Mémoire vivante de la presse sportive du Sénégal, Babacar Noël Ndoye est l’un des journalistes qui ont suivi une partie de la carrière du natif de Walo. «Il a livré beaucoup de combats durant sa carrière de lutteur. Il était un bon lutteur, un bon technicien qui avait une bonne frappe. Il était bon frappeur, très courageux et pétri de qualités. C’est quelqu’un qui allait toujours à l’abordage, qui n’attendait pas l’adversaire comme le font les jeunes d’aujourd’hui. Il savait lutter et il avait un bon pied d’appui. C’est quelqu’un qui aimait vraiment aller au fond des choses», confie le journaliste. 


Champion du Sénégal de boxe


On savait que Balla Gaye 1 fut un bon lutteur à la belle technique au sol et très dangereux avec la technique de hanché («Mboot»), mais son passé de boxeur a failli être caché par ses performances dans l’enceinte ensablée. Balla Gaye fut d’abord un boxeur réputé pour son élégance avant d’embrasser la lutte. Il a même été champion du Sénégal de boxe au début des années 1980. Comment ? «Balla Gaye a eu à devenir champion du Sénégal en boxe entre 1982 et 1983. On l’avait déclaré champion du Sénégal, parce qu’il n’avait pas d’adversaire dans la catégorie des poids lourds. Il y a eu des combats pour toutes les catégories, sauf les poids lourds», précise le journaliste Babacar idole Ndoye.


Balla Gaye 1 est l’un des rares anciens lutteurs à réussir leur reconversion comme entraîneur. Fondateur de l’Ecole de lutte qui porte son nom, «Père Balla» a formé aujourd’hui de grands champions. Celui qui a porté son nom, qu’il a créé de toute pièce et porté au sommet de l’arène, Balla Gaye 2, était inconsolable. 


«Je viens de perdre une personne irremplaçable»


Le choc est là. Balla Gaye 2 voit déjà venir le vide que l’absence de son maître va créer. Le regard perdu dans le ciel, le fils de Double Less n’a pas pu retenir ses larmes. «Je viens de perdre une personne irremplaçable. Il a tout fait pour moi. C’est lui qui a fait de moi ce que je suis devenu aujourd’hui. Il m’a appris la lutte, guidé mes pas dans les séances de lutte simple (mbappat). Il était toujours à mes côtés à n’importe quel moment de la journée. Il a créé la première école de lutte qui est la première à avoir un roi des arènes. C’est dur, mais nous rendons grâce à Dieu. Il m’a beaucoup marqué, surtout ces moments où il laissait seul sa famille et son travail pour m’accompagner dans les séances de «mbapatt». Sans lui, je ne serai pas ce Balla Gaye que les gens connaissent aujourd’hui», pleure le fils de Double Less.


Balla Gaye 1 repose désormais au cimetière musulman de Cambérène.


JULES SOULEYMANE NDIAYE

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Publié par

Namory BARRY

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