Réunion du CNG de la lutte : Le cas des arbitres au centre de l’arène

L’ancien bureau du Cng avait pris une décision sévère au mois de mars dernier, contre les arbitres qui étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail. Après leur audition par la Commission de discipline et de règlement, Sitor Ndour, président de la commission centrale des arbitres, a été radié à vie. Les autres arbitres, Malick Ngom et Babacar Diop, ont été suspendus pour 5 ans et Aboubacry Dramé avait pris deux ans ferme. Depuis lors, la Commission centrale des arbitres n’a pas de président. Même avec l’installation de la nouvelle équipe du Comité national de gestion (Cng) de la lutte, le poste est toujours à pourvoir. Sitor Ndour sera-t-il rétabli à la tête de la Commission centrale des arbitres, après que le ministre des Sports, Matar Ba, a demandé leur réintégration ? La balle est dans le camp du bureau du Comité national de gestion (Cng) de la lutte qui doit se réunir cet après-midi, à l’arène nationale. Même si aucune décision n’est encore prise pour la situation des arbitres qui ont été radiés ou suspendus, les membres du bureau qui disent travailler sur la base du dialogue et de la concertation, comme l’a instruit le ministre des Sports, vont dépoussiérer les vieux dossiers et celui des arbitres pourrait même y faire l’objet d’un débat au cours de cette première rencontre du nouveau bureau. «Certainement, au cours de cette réunion, tous les dossiers en instance seront discutés. Précisément, je ne peux pas dire que le dossier des arbitres va y figurer, mais au moins, tous les dossiers qui nous ont été légués par l’ancienne équipe feront l’objet d’une discussion pour l’intérêt de la lutte», révèle un membre du Cng, contactée par L’Observateur. Quid de la réhabilitation de Sitor Ndour au poste de président de la Commission centrale des arbitres ? «C’est une affirmation que je ne peux faire tout de suite, mais une chose est sûre, c’est que le poste de président de Commission centrale des arbitres est un poste à pourvoir. Mais tout dépendra de notre première réunion de demain au cours de laquelle vont être discutés tous les points en instance et éventuellement au cours des prochaines semaines, nous nous donnerons mission de nous occuper de toutes les instances.»

Les arbitres se sont conformés aux directives de Matar Bâ

De leur côté, les arbitres ont déjà déposé un recours pour l’annulation de la radiation de Sitor Ndour et des suspensions de Malick Ngom, Babacar Diop et Aboubacry Dramé. «C’est le ministre des Sports qui nous a contactés puisque c’est lui qui essaie de réunir la famille. Il voudrait qu’on dépose un recours pour qu’on puisse nous entendre. On l’a déjà fait. On est dans une situation d’attente. Il faudra que cette situation se décante pour prendre une décision par rapport à nous, concernant le poste de président de Commission centrale des arbitres. Puisqu’il est dans la logique de réunir toute la famille de la lutte sénégalaise, tout le monde essaie de bien faire et qu’on se retrouve à nouveau au stade pour faire avancer la lutte», explique Sitor Ndour, joint au téléphone par L’Observateur. Les arbitres réclamaient l’augmentation de leurs indemnités financières. Le président Sitor Ndour et ses collègues estimaient qu’ils ne bénéficiaient d’aucune police d’assurance. Ils déploraient aussi la situation des arbitres internationaux. «Actuellement, on ne parle même pas de doléances. On s’occupe d’abord de notre situation, après, on va revenir à tout cela. Ce sont des choses que le ministre connaît, il en a parlé et dit qu’on ne peut faire fi de cela. Pour ça, il faut en discuter pour voir ce qui est faisable et on verra quelle solution trouver. Il y a des situations d’urgence et des situations dont on pourra discuter pour trouver une issue heureuse pour l’ensemble de la famille de la lutte.» Ces arbitres qui étaient les seuls absents de la cérémonie d’installation du nouveau bureau du Comité national de gestion (Cng) de la lutte, le 9 novembre dernier, espèrent que leur dossier figure dans la pile de dossiers à vider ce mercredi, par le président Ibrahima Sène dit «Bira» et ses collaborateurs.

JULES SOULEYMANE NDIAYE